CHAPITRE 14

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Une fois rentré chez lui, ses parents l'attendent de pieds fermes dans le salon. Il passe rapidement par la pièce dans l'espoir de rejoindre sa chambre en vitesse.


-Pas si vite jeune homme, l'interpelle son père.


Changkyun se pince les lèvres puis se retourne pour faire face à ses paternels. Ses derniers le regardent avec froideur, il déglutit.



-Nous savons que tu n'es pas allé en cours aujourd'hui, commence doucement sa mère.

-On ne t'a pas inscrit dans cette école hors de prix pour que tu sèches ! Crie son père. On peut savoir pourquoi tu as fait ça ?

-Non, réplique leur fils.

-Pardon ?! S'écrie le chef d'entreprise.

-Chéri, essaie d'obtempérer l'épouse.

-Tant que tu es sous mon toit, tu vas travailler. Si ça ne te plaît pas, la porte est ouverte, souffle-t-il.



Un silence pesant s'installe, seul le hoquet de surprise de la femme est audible. Les yeux de I.M s'écarquillent, jamais son père ne lui avait parlé ainsi.



-Je commence à saturer, tu ne fais aucun effort. Ta mère et moi t'offrons une vie décente, de quoi te nourrir et t'habiller. Tu as juste à remplir ta part du marché, c'est-à-dire étudier. Je sais que ne nous sommes pas proches pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé mais...

-À qui la faute ?! Hurle l'étudiant. C'est à cause de vous, vous avez tout gâché. Vous brisez tous ce que vous touchez, je vous déteste !



La quarantenaire laisse un sanglot s'échapper de sa bouche alors que son mari tombe des nues. Leur progéniture s'en va et monte l'escalier afin de rentrer dans sa chambre. Il claque la porte et s'affale sur son lit.



-Fait chier ! Crie-t-il.


Il ferme les yeux et s'endort avec les pleurs de sa mère en guise de berceuse.






Ce n'est que quelques heures plus tard que le dessinateur se réveille, il se redresse fébrilement afin de regarder l'heure. Le soleil s'était déjà couché et les lampadaires s'allumaient au fur et à mesure. Vingt-et-une heures.


« Déjà ? », pense-t-il.


Soudain, il entend que l'on toque à sa porte, vu l'intensité, il est sûr que ce n'est pas son père. Sa supposition se révèle être vraie lorsqu'il entend la voix de la quarantenaire retentir.



-Changkyun... c'est l'heure de venir manger, tu viens ?

-Non, répond-il froidement.

-Mais... il entend un soupire. Très bien, je te laisse une assiette de côté pour plus tard.


La pauvre femme descend les escaliers et rejoint son mari dans la cuisine. I.M s'approche de sa porte et y colle son oreille dans le but d'entendre leur conversation.



-Il n'a pas voulu venir, sanglote sa mère.

-Laisse-le, il se débrouille. Je crois que c'est mieux pour tout le monde s'il ne vient pas...

-Chéri !

-N'en parlons plus et mangeons le délicieux kimchi que tu as préparé, réplique son époux.



Le fils Im retourne sur son lit, il tremble de colère. Son père n'était qu'un enfoiré et sa mère, une soumise. Elle n'a donc aucune dignité et aucun avis ? Le jeune homme sort son téléphone et va sur une conversation de groupe afin de parler à ses amis.





Rain, pain and tears Où les histoires vivent. Découvrez maintenant