Anime-moi - Dramione

Presque un nouveau départ

Après la guerre, la grande majorité des mangemorts avaient été arrêtés, jugés et enfermés à Azkaban, la prison des sorciers. Parmi eux, Lucius Malefoy, le père de Drago Malefoy. Celui-ci avait été l'un des premiers à être enfermé.

Peu de temps après, Drago et sa mère avaient été appelés à comparaître devant la cour de justice du Ministère de la Magie. Le procès de Narcissa Malefoy avait été très animé, car les avis étaient partagés. Mais, le ministère avait reçu un courrier qui avait permis à Narcissa Malefoy d'être acquittée, à l'étonnement de beaucoup. Ainsi, ni fils, ni mère n'avaient été enfermés.

Lorsqu'ils s'étaient tous deux retrouvés seuls, dans l'ancien manoir familial, Narcissa avait pris son fils dans ses bras. Ce soir-là, contre son trésor le plus cher, elle avait pleuré, s'excusant mille fois pour n'avoir pas pu résister à son mari. Le jeune homme avait serré sa mère contre lui, la rassurant. Contre toute attente, il lui avait dit qu'il l'aimait. 
Il avait compris que sa mère était tout ce qui lui restait, l'unique personne qu'il aimait et qui l'aimait en retour.

Ainsi, avaient-ils décidé ensemble de vendre tout ce qui appartenait aux Malefoy, souhaitant tout recommencer à zéro. Ils avaient acheté un nouveau manoir. Celui-ci était situé en Écosse, dans les plaines, à quelques kilomètres seulement du célèbre Loch Ness. Ils avaient délaissé avec plaisir le Weltshire pour ce coin de tranquillité. Au bout d'un immense pré, à la lisière d'une forêt, la grande bâtisse blanche s'élevait sur trois paliers.

Un rez-de-chaussée où se trouvait un salon immense dans lequel une cheminé brûlait face à quatre fauteuils de couleurs différentes, était la première chose que l'on voyait en entrant, après avoir parcouru l'interminable allée. Au même niveau, se trouvaient les cuisines et une salle à manger. Une grande table en bois vernis remplissait de sa taille la grande pièce. Au centre de la pièce principale, au fond, s'élevait un grand escalier qui se scindait en deux, pour atteindre les premières chambres ainsi que le bureau de Lady Malefoy.

Une fois au premier étage, un simple escalier en pierre permettait d'atteindre le second étage. 

Il y avait, à cet étage, quatre dernières chambres, dont celle de Drago Malefoy. Il y avait également le bureau de celui-ci, ainsi qu'une pièce sombre et peu utilisée, qui servait de débarras. À chaque étage se trouvait une salle de bain commune, mais les suites de Narcissa et de Drago disposaient chacune d'une salle de bain.

À l'extérieur, on pouvait voir un magnifique jardin, traversé par un ruisseau. Celui-ci était parsemé de fleurs en tout genre, colorées ; des jonquilles, des bleuets et des roses rouges par dizaine. Un jasmin grimpant s'entremêlait avec légèreté et escaladait la façade du manoir. À travers le jardin, serpentait de part et d'autre un chemin de galets blancs. Tout autour du jardin, une haie empêchait les regards indiscrets. Derrière une rangée d'arbres fruitiers, le chemin de galet menait à un discret jardin d'hiver ; une pièce sous-verre, dans lequel, une petite table et des chaises trônaient. En regardant par les grandes fenêtres du jardin d'hiver, on pouvait apercevoir une petite fontaine en pierre, dont les jets d'eau perturbaient le silence.

Tout dans ce manoir clair, lumineux et paisible faisait opposition à l'ancien manoir Malefoy ; sombre, triste et inquiétant. Mais, malheureusement, ce somptueux manoir, qui avait permis à Narcissa de retrouver le sourire, n'avait pas rallumé le cœur de Drago.

Alors, lorsque l'on s'avançait un peu de la cheminée, on pouvait distinguer quatre fauteuils : un rouge, un bleu, un jaune et un vert. Et, sur le rouge, confortablement installé, le jeune homme contemplait l'âtre et ses flammes dansantes en repensant à sa vie d'avant, sa vie pas si lointaine que ça.

Il avait perdu son insouciance sous les ordres et les coups de son père, il y avait bien longtemps déjà. Si bien que le masque qu'il portait était devenu une partie indissociable de lui-même et qu'il se refusait à l'arracher, car il refusait de souffrir. Ce masque n'était en réalité rien de plus qu'un bouclier, qui le gardait en vie. Ou du moins, c'était ce qu'il croyait.

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