Je me suis levé d'un bond avec pour objectif de les rejoindre à l'intérieur, Athéna m'a retenu un instant.
— Adam, il faut que tu comprennes..., elle s'est tue.
— Que je comprenne ?
— Il faut que tu comprennes, que tu acceptes ce que j'ai fait...
J'ai hésité à lui demander de quoi elle parlait mais elle est entrée dans la maison sans m'en laisser le temps.
Mais que voulait-elle dire ? De quoi parlait-elle ? Encore des questions !
Il y avait dix capsules. Neuf s'étaient ouvertes. La dixième ? La fiche sanitaire était au nom de Serena. J'ai ouvert son dossier, accroché à sa capsule. La mention « CANCER » y était indiquée en bas de la feuille et alors, nous avons su que si la capsule ne s'était pas ouverte, c'était parce qu'elle était morte.
Il n'y avait que très peu de chance pour qu'elle ait survécu. Le petit écran qui permettait de voir le rythme cardiaque et les informations sur le sujet était brisé. Il nous était impossible de rester dans le doute alors nous avons détaché, tous ensemble, la capsule du mur, et l'avons mise à l'horizontal.
— Qui appuie ? a demandé Sol. Athéna s'est avancée avec méfiance et a franchement pressé le bouton rouge prévu pour l'ouverture. C'était curieux, je ne me souvenais pas qu'il y avait un bouton pour ouvrir à l'intérieur et à l'extérieur de la capsule.
Nous avons cherché une sortie à cette maison et ce n'est qu'à la nuit tombée que nous avons trouvé une porte cachée derrière une vieille armoire en métal.
La porte donnait sur une petite pleine d'herbes hautes et un escalier en pierre sinueux, qui descendait le long de la falaise et s'engouffrait dans la roche tel un passage secret qui menait dans les entrailles de la Terre.
Nous avons trouvé des outils dans un petit abri de jardin proche de la maison et avons creusé un trou assez profond pour accueillir la dépouille de Serena.
Nous avons porté la capsule qui servait de cercueil en plusieurs heures tant elle était lourde et nous avons rebouché le trou sans prononcer de discours tant nous étions épuisés et sous le choc. Avec Sol, nous avons posé une pierre plate à l'endroit où elle reposait et nous y avons gravé son prénom.
Au petit matin, nous étions fatigués mais satisfaits du résultat.
Athéna s'est assise dans l'herbe face à la tombe improvisée de Serena. Elle venait d'arracher quelques fleurs. Je l'ai rejointe et j'ai aussi déposé une fleur.
— Tu sais Adam, je ne la connaissais pas. Je ne connaissais personne.
— Nous n'avons passé qu'un mois ensemble, il est évident que nous ne nous connaissions pas assez... Elle a tristement secoué la tête et elle a pleuré silencieusement.
— Tu ne peux pas comprendre... Tu ne le pourras pas ! s'est-elle énervée. Elle s'est levée et elle est rentrée.
Encore une fois, je ne comprenais rien ! Rien de ce qu'elle me racontait n'avait de sens et je commençais à perdre patience. Ce petit jeu de devinettes m'agaçait incroyablement et ses sautes d'humeur m'agaçaient !
Derrière une autre armoire, nous avons découvert une porte. Une pièce un peu plus profondément enfoncée dans la montagne. Un grand dortoir sombre aux murs recouverts de plaques en PVC. La salle contenait dix lits simples avec posés sur chacun, un sac et des tas d'affaires propres. Il y avait aussi deux vestiaires avec douches et toilettes. Chaque lit portait l'un de nos noms, ils y étaient gravés dans le métal du sommier.
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Mercure
Science Fiction" Combien vaut une vie ? Une vie humaine ? La mienne vaut un million d'unité de monnaie et je suis prêt à l'échanger maintenant. Il le faut, c'est ainsi. Seul moi peux les aider désormais. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas, qu'elle comprendra pour...