Personne ne devait nous voir. S'il y avait des caméras, elles étaient bien cachées car nous n'en vîmes aucune. Athéna se saisit d'une carte de la ville présente dans le hall de notre immeuble.
Constituée de 12 districts, divisés en 12 blocs, eux-mêmes divisés en 12 quartiers de douze maisons ou immeubles. Tout était droit, les rues toutes parfaitement parallèles et perpendiculaires entre elles. Une espèce de damier à douze cases, divisés en douze, puis re-divisés en douze...
Notre immeuble était dans le district 6. Le plus simple était de traverser l'avenue entre les districts 7 et 11, ensuite de tourner à droite sur l'avenue entre les districts 11 et 12, il nous faudrait ensuite nous engager dans les petites artères des blocs, puis dans les petites ruelles de quartiers jusqu'au onzième et maison 3.
Hors de l'immeuble à la façade en verre qui accueillait nos appartements, la nuit était calme. La bulle transparente nous permettait de voir les étoiles, comme dans la serre du laboratoire où nous passions nos soirées à parler avec Athéna. Il n'y avait aucun bruit, pas un aboiement, ni un miaulement, ni même le bruit d'un moteur. Les lumières aux fenêtres des appartements étaient éteintes et les vitrines des boutiques fermées par des rideaux en fer.
— Le couvre-feu, nous indiqua Athéna qui venait de lire la petite brochure des règles de la Bulle.
La ville avait l'avantage d'être d'une simplicité infinie pour se déplacer. Les rues étaient propres, bien éclairées et la bulle régulait la température, c'était idéal pour flâner ou se promener mais pas pour nous.
L'avenue que nous voulions traverser était très longue et large et entièrement à découvert. Nous étions entre : un district d'immeubles en pierres et briques plutôt résidentiel et un district de bureaux en vitre réfléchissant la rue. Le tout était illuminé par de nombreux lampadaires et des halls d'entreprises vitrés.
Dans les bras d'Ares, Kaya poussait de longs râles, lents et plaintifs. Adonis n'avait toujours pas repris ses esprits et Sol et moi peinions à supporter son poids.
Notre petit groupe s'arrêta dans un parc du district 11, couvert par des arbres et des parterres de fleurs que je n'avais pas vues depuis longtemps. Il nous fallu repenser notre plan. Nous avons décidé de passer par les petites rues de quartiers, nous traverserions ainsi le district 11, entièrement résidentiel et fait d'immeubles sombres et pas très hauts. Nous rejoindrions la périphérie et ses champs que nous longerions jusqu'au 12, là où se trouvait la maison de Noah.
Les rues étaient toutes aussi éclairées que les artères et avenues, nous sommes donc passés par de petites ruelles sombres et crasseuses entre les immeubles. Nous longions des locaux à poubelles et des sorties de secours. Les lumières étaient soudainement plus blanches et donnaient un air lugubre. Un mélange de vert et de bleu englobait ces petites ruelles aux pavés noirs de boue et de mauvaises herbes.
Autour de la ville, des forêts au nord et à l'ouest et des champs au sud et à l'est. Nous avons longé un champs de maïs, puis un d'orge, un de blé, encore du maïs et des serres. un nombres incalculable de serres. De l'autre côté des champs, on pouvait apercevoir le rempart de béton sur lequel reposait la bulle. On ne distinguait à l'extérieur, que des immeubles en ruines.
Une fois le district 12 rejoint, nous nous sommes enfoncés dans le coeur des blocs et de ses quartiers aux petites maisons en briques rouges et nous avons trouvé celle de Noah sans trop de difficulté, tout étant indiqué, à savoir, le numéro du district, celui du quartier, du bloc et de chaque maison sur toutes les portes.
C'était une maisonnette en briques peintes de blanc, recouvertes en partie de lierre. Jointe par un couloir en bois à la maison d'à côté qui se trouvait être le cabinet du père. Une plaque en or indiquait les horaires de consultations.

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Mercure
Ciencia Ficción" Combien vaut une vie ? Une vie humaine ? La mienne vaut un million d'unité de monnaie et je suis prêt à l'échanger maintenant. Il le faut, c'est ainsi. Seul moi peux les aider désormais. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas, qu'elle comprendra pour...