On nous fit nous asseoir et nous accrocher à des harnais de sécurité sur chacune des parois incurvées de l'appareil. Nous étions tous là, personne ne manquait à l'appel, sauf Kaya. Adonis paraissait abattu. Je vis, qu'à même le sol dans l'appareil, une petite équipe médicale prodiguait les premiers soins aux blessés. La femme que j'avais malencontreusement touchée était jeune, une vingtaine d'années. Je me sentais horriblement mal, si elle mourait, c'était de ma faute.
— Elle va s'en sortir. Il te fallait prendre une décision et tu as pris la bonne, si tu n'avais pas tiré, le robot l'aurait broyé, m'assura le garçon qui m'avait sauvé.
Il me présenta une main que je serrai. Quelle poigne il avait ! Il enleva son casque en appuyant sur un petit bouton rouge à l'arrière. La visière se désintégra et il posa le reste du casque sur ses genoux. Il enleva une sorte de masque de devant sa bouche et son nez et prit une grande bouffée d'air.
— Je m'appelle Noah et toi ? me questionna-t-il. Il était à peine plus vieux que nous et ressemblait aux acteurs célèbres de 2070, le genre d'acteur ou chanteur dont toutes les filles étaient amoureuses et avaient des posters accrochés un peu partout dans leur chambre. Bruns, yeux clairs et visage bien fait, rien que pour cela, je ne l'appréciais pas. De la jalousie pure et simple...
D'ailleurs, Athéna ne semblait pas insensible à son charme car elle n'arrêtait pas de l'examiner.
— Je m'appelle Adam, persiflai-je quelque peu jaloux de l'attention que lui portait Athéna.
Sol à ma gauche me donna un petit coup de coude et se pencha vers moi.
— Est-ce que nous sommes certains de nous trouver au bon endroit ? Nous les avons suivis aveuglément sans même nous méfier tout de même ! Il observa le moindre recoin de l'avion et s'attarda sur le visage de tous les soldats. Il faudra nous enfuir, dit-il.
— Nous en discuterons plus tard, murmurai-je en fixant toujours Athéna qui semblait hypnotisée par Noah.
Le trajet fut long, on nous distribua à manger et à boire. Je me posais des milliers de questions. Qui étaient ces gens ? Pourquoi nous avaient-ils sauvés ? Que nous voulaient-ils ? Pouvait-on leur faire confiance ? Où nous emmenait-on ? Et Los Angeles ? Nadir et les autres ? Bien trop de questions qui faisaient bouillonner mon cerveau.
Personne ne parlait, la majorité d'entre nous dormait. Mourant d'ennui et ayant une migraine, je décidai donc de faire de même.
Nous étions en phase d'atterrissage quand je me réveillais. Je secouai Sol et nous regardâmes par le hublot derrière nous. Une immense ville, cette fois-ci, j'étais certain que c'était une de nos anciennes cités car je pouvais encore distinguer des vestiges des enceintes en béton armé. Autour, beaucoup de forêts et de champs. Ce devait être une cité agricole contrairement à la nôtre qui était industrielle.
Je connaissais celle de New York qui était spécialisée dans la technologie et la recherche, celle de Las Vegas dans le tourisme et celle de Vancouver avec une concentration d'universités, d'écoles et de structures militaires importantes. C'était une cité de formations aux métiers de l'Etat et de prestige. Médecins, infirmiers, juges, professeurs, ingénieurs, écrivains, philosophes, politiciens... Une cité d'élites, pour ceux qui avait de quoi payer une année minimum et qui avait un niveau intellectuel supérieur. Les militaires qui s'inscrivaient y étaient envoyés pour une période de trois ans après quoi, il rejoignait leur cité de naissance. C'était ce que j'avais prévu de faire à ma majorité.
Je n'avais aucune idée du nom de la cité que nous survolions. Je voulus poser la question à Noah mais Sol me devança.
— Où sommes nous ?
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Mercure
Ciencia Ficción" Combien vaut une vie ? Une vie humaine ? La mienne vaut un million d'unité de monnaie et je suis prêt à l'échanger maintenant. Il le faut, c'est ainsi. Seul moi peux les aider désormais. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas, qu'elle comprendra pour...