Athéna ne bougeait pas, elle continuait de me serrer contre elle. Elle respirait lentement mais son coeur, que je sentais très fortement, battait à une vitesse folle. Ses cheveux sentait délicieusement bon, j'espérais mourir avant elle, je ne voulais pas la voir partir.
Une nouvelle rafale, mais cette fois pas du même côté. Une dizaine d'hommes pénétrèrent dans l'avion. C'étaient les hommes d'Herbert. Les tirs des soldats cessèrent, étant obligés de se mettre à couvert.
— Visez le centre du bouclier ! hurla Herbert, tout juste apparu dans l'embrasure de la porte de chargement.
Chacun de ses agents arma et visa précisément le centre des boucliers de l'armée.
— Chargez le régulateur, ordonna Herbert. Trois de ses hommes embarquèrent, tirant une espèce de mitrailleuse modifiée avec un bout en parabole et un écran d'ordinateur...
Ils se placèrent à l'extrémité de l'allée principale, pianotèrent sur le clavier de l'ordinateur et appuyèrent sur la gâchette. Il y eu un simple déclic métallique dans tout l'appareil.
— Débarquez-les tous ! ordonna Herbert à ses hommes. Le reste de l'armée est en chemin, il ne leur faudra pas cinq minutes pour arriver et eux, seront bien plus lourdement armés que ceux-là ! Nous avions un avantage, l'effet de surprise, désormais, ils ont le dessus. Bougez-vous !
Athéna et moi nous regardâmes étonnés. Herbert le remarqua.
— Nous avons mis le régulateur au point. Il permet théoriquement de désactiver les armes dans un secteur choisi. La technologie a du bon mais pas tout le temps.
— Théoriquement ? s'étrangla Athéna. Et pourquoi ne pas l'avoir utilisé sur la piste ? Cela vous aurait évité tant de perte !
— C'est la première fois que nous nous en servons hors de notre camp d'entraînement... Un test. Il est un peu long à charger, environ dix minutes, voilà pourquoi nous ne nous en sommes pas servis avant, répliqua Herbert. Ses hommes, une arme blanche sous le cou des soldats, sortirent un à un et attachèrent les soldats entre eux derrière un conteneur.
Ares nous rejoints au pas de course. Il écarquilla les yeux devant la scène et nous interrogea du regard.
L'un des derniers hommes de main de Herbert posa le pied au sol avec un soldat de la bulle.
— On y va, chuchota Herbert à l'oreille d'Ares. Celui-ci fila dans les allées jusqu'au cockpit. Une minute plus tard, alors que les troupes de Herbert prenaient le chemin du retour et montaient presque dans l'appareil, il trembla vivement, Athéna se retint à une caisse mais Herbert n'eut pas cette chance et s'écroula sur la rampe de chargement.
— Traître ! hurlèrent les hommes qui voyaient l'avion décoller sans eux. Ils se ruèrent sur Herbert et le tirèrent hors de l'appareil. Une bagarre s'engagea. Certain essayant de monter dans l'engin qui avait déjà décollé d'environ un mètre, d'autres essayaient simplement de tabasser Herbert.
Ares arriva au bon moment. Il fit passer par-dessus bord chaque homme qui essayait de franchir la porte. Je l'aidais comme je le pouvais. L'un d'eux, debout, pointait un revolver vers moi. Je saisis un tuyau au plafond, m'y suspendis et, pieds joints, donnai une impulsion sur le sol avant de les abattre sur le torse de l'homme qui chuta dans le vide et fit une chute d'un mètre. Un coup de revolver se fit entendre.
Herbert se dégagea de l'étreinte de l'un des hommes, celui qui m'avait tenu en joug toute la journée, et prit appui sur la plateforme d'embarquement. A la force de ses bras, il se hissa dans l'appareil, Ares hésita à le faire passer par-dessus bord mais il ne fit rien. J'hésitais aussi mais je ne le poussais pas non plus. Je ne saurais dire pourquoi.
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Mercure
Science Fiction" Combien vaut une vie ? Une vie humaine ? La mienne vaut un million d'unité de monnaie et je suis prêt à l'échanger maintenant. Il le faut, c'est ainsi. Seul moi peux les aider désormais. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas, qu'elle comprendra pour...