XIII.

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Deidara finit par se lever afin de quitter l'aile gauche. Il salua une dernière fois ses hôtes et s'en alla, d'un pas lent. Plus loin, sur la piste de danse, Sasori dansait avec une inconnue. Le blond s'avança vers le bar, d'où il salua l'une de ses conquêtes passées. Toujours sous son charme, celle-ci lui fit des avances qu'il ne refusa pas. Il repartait alors en direction de l'aile opposée, une jeune femme au bras.

- Je n'ai pas pris mon téléphone ! S'énerva Sakura, toujours tremblotante.

Le brun sortit le sien de sa poche avant de le lui tendre. Il se sentait de plus en plus coupable. Que lui était-il passé par la tête ? Même Karin n'était jamais venue ici, alors qu'elle était certainement mieux armée que la rose pour affronter toutes ces réalités.

- Merci. Souffla Sakura en saisissant le téléphone.

Ils s'étaient retirés dans le couloir de l'entrée. Ici la musique résonnait un peu moins et toute forme de menace était absente. La rose composa le numéro de son frère. Évidemment celui-ci n'y prêta pas attention. Son portable se trouvait dans la poche de son pantalon que la jeune femme lui avait sauvagement arraché quelques minutes plus tôt. Sakura explosa de rage.

- Est-ce qu'il a pensé à moi deux secondes ? Il part de la maison sans prévenir personne, ses clés sont posées à côté des miennes alors il savait que je ne les avais pas et je devrais le laisser faire ? Je savais que ça se passerait comme ça, je le savais.

Les larmes lui montaient aux yeux. En l'espace de dix minutes, elle s'était retrouvée confrontée à plusieurs situations choquantes. Face à cela, Sasuke se sentait impuissant. Il fut touché par la détresse de son amie et après quelques secondes d'hésitation il lui attrapa les épaules et déclara :

- Tu ne risques plus rien ici, tu peux rester. Je vais le trouver.

- Tu ne sais même pas à quoi il ressemble exactement, des blonds il y en a pleins ! On ferait mieux de partir, Sasuke. Dit-elle une fois pour toute.

- D'accord. Acquiesça le brun d'une voix douce, en essayant d'être rassurant mais sans vraiment savoir comment s'y prendre.

Il lui attrapa la main et ils prirent le chemin inverse. Le couloir semblait plus long que jamais. Sasuke ne disait rien, gêné et abattu par la culpabilité. Depuis qu'elle s'était mise dans tous ses états, Sakura semblait rongée par la honte. Elle évitait le regard du brun et celui-ci l'avait bien remarqué. C'est seulement une fois dans la rue qu'il se décida.

- Tu vas dormir chez moi.

Le ton employé ne semblait pas ouvert à la négociation.

- Je vais aller chez Temari. Déclara la jeune femme, sans le regarder dans les yeux.

- J'insiste. C'est à cause de moi cette situation.

Il y eu un blanc.

- Je ne veux pas dormir dans ton lit. Ajouta la rose sur le ton de la plainte.

- Je dormirais par terre ! Grogna l'Uchiha. Arrête un peu de discuter.

Il lui prit la main d'un geste sec et s'engagea vers le chemin du retour. La rose ne dit rien. Cet élan décisionnaire lui fit plaisir. De toute manière, elle ne se sentait pas de taille à quémander l'hospitalité chez quelqu'un d'autres à une heure si tardive. Après s'être remis de leurs émotions, Sasuke prêta l'un de ses tee-shirts à Sakura. Beaucoup trop grand, il lui arrivait à mi-cuisses. Lorsqu'elle le rejoint dans le salon, l'Uchiha ne pu s'empêcher de la détailler.

- Jolie nuisette. Ironisa-t-il.

- C'est mieux que rien ! Pesta la jeune femme pour sa défense.

Seoul FirstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant