XXXII.

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Des cris, de la joie, de l'innocence. Le soleil, le vent, le parc et l'odeur de l'herbe fraîchement coupée. Puis le froid, une pièce sombre, le malaise. L'odeur de renfermé et la peur.

C'était la huitième fois que Temari faisait ce rêve en trois semaines. Cela commençait à la travailler. Depuis son premier malaise elle avait eu plusieurs autres absences. Elle en avait beaucoup parlé avec Shikamaru et ce dernier s'inquiétait. Cela faisait des jours qu'il insistait pour qu'elle se rende chez un psychologue. Temari n'était pas à l'aise avec cette idée. "Je ne suis pas folle." Avait-elle clamé à plusieurs reprises. Shikamaru avait peu à peu réussi à lui faire perdre cette idée préconçue. "Non, les psychologues ne sont pas réservés aux fous, Temari." Lui avait-il répété à plusieurs reprises.

La curiosité et l'inquiétude avait pris le pas sur cette idée et la jeune femme s'était enfin décidée à consulter. Le rendez-vous était aujourd'hui. Elle angoissait beaucoup. Elle avait insisté pour que Shikamaru assiste à la séance. Bien que le psychologue s'y oppose au début, il avait fini par accepter, à condition que le jeune homme accepte de sortir si sa présence empêchait le bon déroulement de la séance. Le jeune couple fit alors son entrée dans le cabinet, plus uni que jamais.

Ils s'installèrent dans la salle d'attente. Temari tapait du pied et tripotait ses cheveux. Elle était stressée. Shikamaru lui tenait la main, en essayant de lui donner tout le soutien dont elle avait besoin. Le psychologue fit enfin son apparition. Il les invita à entrer dans son bureau.

Les murs étaient recouverts de tableaux et un énorme tapis à motifs recouvrait le plancher. L'endroit était luxueux et confortable. Cependant l'idée que cette pièce ai vu passer des patients tous plus torturés les uns que les autres mettait Temari mal à l'aise. Deux fauteuils se faisaient face au milieu de la pièce. Le psychologue invita la blonde à s'asseoir sur l'un d'eux. Shikamaru lui, s'installa sur une chaise placée en retrait. Le psychologue s'empara d'un carnet et d'un stylo. Il s'assit en face de la blonde et se présenta brièvement.

- Je suis ici pour vous écouter avant tout et pour vous aiguiller dans votre réflexion. Cette première séance va être accès sur la découverte. Nous allons tenter ensemble de déterminer la cause de votre malaise et de comprendre pourquoi cela se déclenche maintenant.

Il marqua une longue pause en scrutant la blonde.

- Au téléphone vous avez évoqué un rêve récurrent. Pouvez-vous me le raconter ?

La blonde baissa le regard un instant, mal à l'aise.

- Ce n'est pas très clair. Je n'ai pas vraiment d'images en tête, plutôt des sensations. Dit-elle d'une voix anxieuse.

- C'est déjà beaucoup. Décrivez-moi ces sensations. Répondit le psychologue en griffonnant quelques inscriptions sur son carnet.

- Je ressens beaucoup d'innocence. De la joie. Elle passa une main dans ses cheveux. Puis ensuite je me sens mal à l'aise, un peu perdue. Voir effrayée.

- Hm hm. Souffla le professionnel en continuant d'écrire sur son carnet.

Que pouvait-il bien écrire ? Se demanda la blonde. Elle se sentait mal à l'aise à l'idée de raconter d'avantage de choses personnelles. Cependant elle était décidée à comprendre le pourquoi du comment.

- Vous avez également évoqué un malaise et quelques absences. Dans quelles circonstances cela s'est produit ?

La blonde réfléchit un instant. Elle ne voyait rien de similaires entre ces différents épisodes. Le malaise avait eu lieu dans la rue, alors qu'elle se promenait avec Shikamaru. Ses absences avaient eu lieux à différents endroits. Dans son appartement, à la fac, dans un parc... Elle ne comprenait pas le lien entre chacun de ces endroits. Elle leva les épaules et se tourna vers Shikamaru. Ce dernier réfléchit à son tour.

Seoul FirstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant