Sakura Haruno, vingt-quatre ans et jeune doctorante en Histoire, intègre une université réputée pour poursuivre ses rêves. Loin de son univers calme et confortable habituel, elle doit désormais faire face à son indépendance. Accompagnée de son frèr...
Il était vingt-et-une heure et Karin s'affairait derrière le comptoir du restaurant. L'une des autres serveuses était absente pour la soirée la laissant seule pour gérer ce service. Suigetsu avait accepté de venir l'aider quelques heures auparavant. Bien qu'assez maladroit, il essayait au mieux d'être utile pour son amie. La jeune femme lui passait les plats et il les emmenait aux bonnes tables. Pour Suigetsu, la plus grande difficulté était d'être souriant et poli avec la clientèle. Il mit quelques minutes à se mettre dans son rôle mais réussit finalement à être courtois sans trop de difficultés. Karin fut surprise et fière qu'il mette du coeur à l'ouvrage.
Il était vingt-deux heure trente lorsque le service pris fin. Peu habitué à ce remu-ménage, le jeune homme se sentait complètement épuisé. Il était affalé sur une banquette lorsque Karin vin s'asseoir lourdement à ses côtés.
- C'était chaud mais tu t'es bien débrouillé. Souffla-t-elle en s'étirant les bras. Merci, Sui.
Il lui fit un signe de la tête.
- Je ne sais pas comment tu peux tenir le choc avec ce job. C'est éreintant. Brailla-t-il en se passant une main dans les cheveux.
La jeune femme lui sourit longuement. Elle se leva et retroussa ses manches. Il était l'heure de faire la plonge. Suigetsu remarqua de suite deux petites traces roses sur chacun de ses avants bras. Elles étaient légères mais tout de même inhabituelles.
- Qu'est-ce que c'est ? Demanda-t-il en s'approchant un peu.
- Je me suis brûlée au travail, c'est rien. Lui répondit Karin en recouvrant ses deux bras.
Suigetsu fronça les sourcils. Karin était serveuse depuis plusieurs années. Elle était très adroite et n'avait jamais eu de problèmes auparavant. De plus, ces traces ne ressemblaient pas à des brûlures. Il lui saisit vivement le poignet pour y jeter un œil.
- C'est rien, Sui ! S'énerva-t-elle en se dégageant de son emprise.
Elle rabaissa ses manches une fois pour toute et se remit au travail. Le jeune homme la suivit dans les cuisines. Il vint se poster à ses côtés, le regard désapprobateur. Il la jaugea en espérant qu'elle ajoute quelque chose. Quelques minutes passèrent dans le silence.
- Dis moi ce que c'est, Karin. Finit-il par demander d'un ton plus doux.
- Je ne veux pas en parler. Dit la rousse en détournant le regard.
Il ne s'agissait donc pas d'une brûlure de travail. C'était bien tenté mais trop peu pour duper son meilleur ami. Suigetsu se replaça face à elle.
- Est-ce que ça a un rapport avec ce mec ? Demanda-t-il en se baissant à sa hauteur.
La rousse sentit ses mains devenir moite. S'il savait il serait hors de lui.
- Qu'est-ce que tu vas inventer encore... Lui répondit la jeune femme en feintant de rire.
Suigetsu la fixa quelques secondes, perplexe.
- Soit. Dit-il peu convaincu en mettant ses mains dans ses poches. Sur ce, je rentre. À demain, Karin.
- À demain, Sui. Souffla la jeune femme d'une voix à peine audible.
Le jeune homme repartit d'un pas lourd dans la rue sombre. Karin venait de lui mentir délibérément, c'était la première fois que cela se produisait.
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