XXI.

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Qu'il était agréable d'avoir son chez soi. Aucune crainte d'être dérangé par un père trop présent, aucun impératif. Le bonheur. Neji profitait du soleil de fin de journée. Il était à demi allongé sous le porche de la maisonnette. Le bruit des oiseaux fut bientôt troublé par les cris d'enfants qui sortaient du dojo d'en face. Le cours de Tenten venait certainement de se terminer. Il s'assit pour les regarder partir. Ils avaient tous l'air heureux, innocents. Tenten apparut à son tour. Au loin, elle lui fit signe d'approcher.

- Tu es occupée ? Cria-t-elle de l'autre bout du jardin.

Le jeune homme se leva, puis s'approcha lentement. Lui qui songeait justement à sa nouvelle tranquillité...

- Non, je me détendais. Rétorqua-t-il en se grattant la tête.

- Tu pourrais me donner un coup de main ? J'ai quelques tatamis à bouger et un peu d'aide ne serait pas de refus.

Il réfléchit un instant. Avait-il vraiment mieux à faire ? Il lui devait bien ça après tout.

- Je te suis.

Elle l'emmena dans son antre. Une fois de plus, Neji s'attarda sur les cadres des combattants de l'école disposés dans l'escalier. L'un d'entre eux retint son attention.

- C'est toi là-dessus ?

La jeune femme s'approcha.

- Oui, je venais d'obtenir ma ceinture noire, j'avais douze ans.

Elle devait être sacrément douée. C'est donc de là que venait le goût du défi de la jeune femme. 

- D'ailleurs, quand aurais-je l'honneur de t'affronter ? Questionna-t-elle en reprenant sa route.

- Quand tu veux ... Souffla le brun en la suivant de près. 

Neji écoutait et appliquait ce que la jeune femme lui demandait. Elle souhaitait déplacer certains tatamis pour les remplacer par des nouveaux. Sa passion se voyait dans son regard. Ce dojo était l'œuvre de sa famille depuis plusieurs générations et elle semblait très fière d'en être la descendante. Le jeune homme trouvait cela admirable. Elle lui expliqua ses différents projets Elle souhaitait faire grandir son école et à terme en ouvrir une dans les autres grandes villes du pays. C'était une jeune femme ambitieuse.

Après une bonne heure de travail, cette dernière ouvrit l'une des armoires de la pièce. Elle en sortit un kimono, brodé de l'insigne de sa famille. Le tissu blanc, solide et souple, semblait être de qualité. Elle le déplia et s'approcha. Elle apposa le morceau de tissus au torse du jeune homme. La taille semblait convenir.

- Enfile ça, je veux voir ce que tu as dans le ventre ! Dit-elle sur un ton de défi.

L'Hyuuga, confiant, accepta le challenge avec plaisir. Ils s'échauffèrent ensemble. Tenten enchaînait les exercices aisément. Ce côté sportif lui donnait un charme que peu de filles avaient, Neji s'en rendit compte à ce moment précis. Après quelques minutes, ils se mirent enfin face à face. Tout deux se saluèrent et le combat commença. Le poids du corps de la jeune femme, moins élevé que celui de son partenaire, lui donnait un avantage. Elle était plus rapide que lui. Cependant Neji était agile et puissant.

- Ne retiens pas tes coups ! Gronda Tenten en plaquant au sol son adversaire.

Une minute d'échange, à peine, et elle maîtrisait déjà la situation.

Remarquable. Elle était remarquable.

Neji, bien que touché dans sa fierté par sa première défaite, se releva. Il fut troublé. C'était la première fois qu'un adversaire le mettait au sol si facilement. Et c'était encore plus étonnant qu'il s'agisse d'une femme de son âge. Il la salua de nouveau et s'élança. Les coups et les parades s'enchaînaient, le rythme augmentait toujours un peu plus et les respirations haletantes se faisaient entendre.

Seoul FirstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant