PARDONNER

VI

PDV WILL

C'est depuis plus de trente minutes que Lucianna fixe le plafond. Nous sommes actuellement dans ma chambre où elle a fait éruption en pleurs. Je lui ai directement pris dans mes bras pour la consoler. Lorsqu'elle s'est enfin tranquillisée, elle n'a voulu rien me dire ni parler de quoi que ce soit d'ailleurs. Elle est muette comme une carpe toujours dans mes bras. Je ne veux en aucun cas la brusquer ou la forcer alors je me contente de lui caresser les cheveux. J'adore ses cheveux, ils contrastent bien avec son look total blanc.

-Je le déteste. Est la première phrase qu'elle ose murmurer.

-Je le sais. Ce type fait du mal à sa sur en essayant darranger les choses, cest assez compliqué pour les deux et surtout mal barré pour son frère.

-Il ose venir comme une fleur après ce qu'il m'a fait? Il m'a trahi Will, trahison. Lucianna a une dent terrible contre sa famille, chose que je ne capte pas très bien.

-Mais c'est ta famille Lulu, tu ne peux pas détester ta famille pour le simple fait qu'ils t'ont adoptés. Pleins d'enfants n'ont pas eu cette chance, estime-toi heureuse. Elle pouffe de rire.

-Chance tu as dit? Laisse tomber. Je suis conscient que ma petite Lulu me cacher encore beaucoup des choses. Généralement je suis un homme qui ne s'occupe pas spécialement de la vie des autres mais celle de Lulu m'intrigue fortement. Je sens toujours que lorsqu'elle se confie à moi, les émotions qui passent sur son visage n'est pas que pour une histoire d'adoption. Il y a un plus, une espèce de secret, de passé sombre qu'elle veut à tout prix garder pour elle. Elle exprime dans ses récits cette espèce de haine pour sa famille, ce sentiment qui me pousse à creuser lentement et discrètement sur son passé.

-Vous aviez passé une bonne journée avec Juju et les gosses. Sujet clos. Elle fait toujours ça lorsque j'essaye de lui tirer les verres du nez.

-Ouais c'était super. Ces mômes ont une énergie de malade. Ils courent, ils sautent, ils dansent Waouh c'était chaud. Anthony, Olivier et Ugo sont à eux trois un sketch de plus rigolo. Des vrais comédiens qui vous pourrissent la vie mais bizarrement vous font marrer.

-J'aurai tellement voulu les voir, ils me manquent. Les garçons adorent Lulu. En même temps elle passe sa vie à leur acheter des gâteaux de chez Louise, c'est sûr que personne ne peut te haïr avec ses petites merveilles.

-Et euh il y a ce resto qui ouvre au coin de la rue, tu voudrais pas qu'on y jette un coup d'il un de ce quatre?. Elle fait mine de réfléchir en bougeant sa tête.

-Je ne sais pas trop, mon agenda est au complet cette semaine tu sais j'ai une réunion avec le président et...

-Arrête. Elle explose de rire m'entrainant avec elle au passage. J'adore la faire rire, la voir heureuse grâce à moi. J'y mets tout cur limite je taffe pour la faire rire. Je vous stoppe, je n'ai pour l'instant aucun sentiment passionnel pour elle enfin pour l'instant. Lucianna est une très belle femme quoi quun petit peu pâle et maigre. Ce qui m'avait plus en voyant cette femme pour première fois c'était son aura et ses yeux marron clairs qui pour ma part est son atout numéro deux après son sourire de malade. Elle avait cette espèce daura de supériorité dans une situation plus qu'accablante. Le genre de femme fatale mais avec une voix cassée et un regard de tueuse en série.

-C'est d'accord, on y va alors.

-Euh? Comment ça on y va?. Elle roule des yeux avec son expression de ¨tes con ou tu le fait exprès ?¨

-Tu m'as proposé d'aller au restaurant du coin un de ces jours non?. J'hoche la tête. Bah moi je veux y aller maintenant. Super ! Je veux pouvoir faire mon taff préféré, la faire rire et discuter aussi car sous son air de dépressive se cache une calée de la culture. Super instruite et tout avec ses mimiques adorables de bourgeoise.

-Ok. Je me détache d'elle puis je roule jusqu'à sortir du lit. J'attrape un t-shirt que je passe au-dessus de mon débardeur. Mes baskets aux pieds, j'attrape mon porte-monnaie pour l'enfoncer dans ma poche.

-On peut y aller. Je lui tends ma main qu'elle saisit en gloussant à cause de ma posture. Je tente de me la jouer sophistiqué sauf que j'ai lair d'un clown en vrai.

-C'est parti. Nous sortons de ma chambre bras dessus bras dessus le sourire scotché sur nos visages.

-Tu vas commander quoi petite fleur?. J'adore taquiner Lucianna sur son poids. Rien de bien méchant et puis cest vrai quoi, elle est tellement léger qu'une plume doit peser juste deux kilos de moins qu'elle.

-Aucune idée, de l'eau peut-être?. Je lui toise du regard lors que j'enfile ma veste en cuir.

-Ose et je te fais bouffer des frites.

-Tu n'oserais pas?. Elle métale son dentier en plus.

-Essaie pour voir. Elle attrape mes clefs et court subitement vers la sortie.

-C'est moi qui conduit, GIRL POWER. Fait chier.

-LUCIANNA, REVIENT ICI. Je me dépêche de la rejoindre mais alors que je m'attendais à la voir assise sur le côté conducteur me narguant avec les clefs, Lucianna a le regard figé sur deux personnes. Stone son meilleur ami asocial et cet individu ressemblant vaguement à Lucianna. Muette depuis plus d'une minute, Lucianna lui balance les clefs sur le torse accompagné d'une...

-Que ce que tu fous ici Sébastian?.

Ah oui, c'est son frère le type. Et merde alors.

FIN