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PDV SEBASTIAN

Depuis le trajet de la maison jusqu'à l'aéroport, de l'avion jusqu'à la terre ferme et maintenant en voiture il n'y a que deux mots qui traduisent cette atmosphère, silence et pesante. Entre Dayana qui n'est pas prête à piper un seul mot et l'autre tête de français qui a passé son temps taper la conversation avec le chauffeur, on est mal barré. Cette situation m'énerve sérieusement et surtout son comportement, elle a l'air de ficher de ce qui l'entoure. Je suis peut-être pas en mesure d'exiger quelque chose de Dayana mais j'ai besoin son attention, l'idée de voyager c'était à la base pour nous rapprocher pas pour me taper des heures à bouger mon pied comme un toxico en manque de drogue.

-Tu peux arrêter de bouger, tu m'empêches de réfléchir. Le visage collé à la portière, elle ne fait même pas l'effort de me regarder.

-Que j'arrête de bouger? Tu fous de moi?. Elle hausse les épaules.

-Je n'ai pas envie de discuter avec toi. Putain elle m'énerve.

-Malheureusement pour toi, moi j'en ai envie alors on fait comment?. Je me retourne pour bien la fixer mais fidèle à elle-même, elle reste dans la même position.

-Fiche moi la paix Sébastian Winter. C'est pas croyable.

-Pourquoi tu sens obliger de préciser mon nom? Tu as si honte que ça d'être une Winter au point que tu le précise comme si c'était une maladie?.

-Je ne suis pas une Winter. Crache-t-elle d'une voix méprisable.

-Tu n'es pas non plus une Adams. Je réplique.

-Fiche moi la paix bordel de merde tu le fais exprès. Enfin, elle décolle son visage de la portière pour me regarder enfin me lancer des éclairs.

-Oh les potes du calme. Ce connard de Français ose se mêler de nos affaires? Il est gonflé celui-là. Déjà qu'il a réussi à se taper l'incruste dans ce voyage, il a intérêt à se faire tout petit.

-Toi tu la fermes.

-Ne lui parle pas comme ça.

-On est arrivé. Nous prévient le chauffeur qui vient inconsciemment de mettre fin à cette dispute. Dayana et son Français se dépêchent de sortir du taxi. Je prends un peu plus de temps pour payer le chauffeur avant de sortir. Le Français sort les bagages tandis que Dayana se dirige vers le motel. Ignorant royalement l'autre qui me pose des questions sur nos bagages, je suis Dayana de près qui nous loue des chambres.

-Il ne reste que deux chambres libre mademoiselle. Lui répond la réceptionniste, une jeune femme de trente ans maxi qui mâche son chewing-gum comme une dinde. En plus de travailler dans un motel minable, elle n'a aucune classe.

-C'est parfait. Elle sort une carte pour régler la facture. Au loin l'autre arrive en sueur avec les bagages.

-Merci. Dayana récupère sa carte ainsi que deux clefs et après un sourire qui penche plus sur une grimace, elle nous plante là pour se diriger vers les escaliers. Bien évidemment l'autre qui a déposé mes bagages juste devant mes pieds et moi nous dépêchons de la suivre. Lorsque nous arrivons à la dernière marche, Dayana se retourne vers son pote et lui jette une des clefs.

-Tu dors avec mon cousin, votre chambre est le numéro 4. Et elle se sauve encore une fois juste après nous avoir annoncé ça.

-Quoi? Dayan... Il nous a fallu quelques minutes pour que l'information remonte à nos cerveaux minute qui a suffi à Dayana de claquer sa porte de chambre sa valise avec elle.

-Fait chier alors. Non seulement il réussit à venir avec nous mais il s'incruste encore plus dans mon intimité limite il veut vraiment me mettre hors-jeu. Déjà elle lui donne la clef alors que je suis là, je passe pour quoi moi? Il le connait à peine six ou sept mois et voilà qu'il lui fait plus confiance que moi.

-Bon et bien il ne nous reste plus qu'à rejoindre notre chambre. L'autre pas du tout énervé à cause de la tournure des choses saisit sa valise et se met à marcher vers la chambre en face de celle de Dayana. Lorsque je le rejoins dans la chambre, je le trouve en train de discuter avec quelqu'un tout en sortant des trucs de sa valise.

📱 Ouais je suis bien arrivé...
📱 Nous longerons dans un motel le temps de la mission famille...
📱 Sans doute triste mais bon, elle tient le coup comme toujours...
📱 Ouais c'est d'accord, je dois te laisser Valé, à bientôt. Valé? Il est sérieux? Il se permet de siffloter en plus ce connard.

-Tu le fais exprès ou tu es juste trop bête pour n'avoir pas remarquer que j'étais dans la même pièce que toi?. Il arrête tout mouvement et se met à me dévisager.

-Écoute mec, pour une raison qui m'échappe, tu le détestes. Je ne te connais pas, on ne s'est jamais vu alors être pote c'est pratiquement impossible donc je te demanderai pour le bien de ta sœur de me respecter et de m'ignorer si celle peut te soulager. Le torse bombé, il me fixe un peu comme s'il cherchait à m'intimider. Vu que le mec à commencer à régler ces comptes, on va faire pareille.

-Te détester est un bien grand mot William Lacroix, je me demande juste ce qui tu fais là, au beau milieu de ce bourbier. Que ce que tu fous là mec?. Il n'est pas à place, ce monde n'est pas le sien, cette femme n'est pas à lui.

-Je suis un des amis de Lucianna. Elle me fait confiance et nous entretenons une relation spéciale. Je fronce les sourcils.

-Déjà d'où vous entretenez une relation spéciale? Et puis si ta pote te faisait aussi confiance, il t'aurait dit que Lucianna Adams n'est qu'une fausse identité qu'il utilise pour ce caché du monde.

-Ah oui? Parce qu'utiliser le vrai nom donné par ses parents est une fausse identité?. Il commence à virer sur une pente glissante.

-Tu ne sais rien de ce qui s'est passé dans notre famille ni dans la vie de celle que tu surnommes "Lucianna Adams" alors arrête de faire ton intéressé et éloigne toi de ma sœur.

-Tu sais quoi? Discuter avec un mec comme toi est une perte de temps. Si j'avais su que tu étais un sale prétentieux qui pense avoir le droit de tout faire à cause de son statut, je t'aurai laissé te demerder avec ce mensonge. Il me lance un regarde très noir avant de sortir de la pièce. Qu'il aille se faire foutre lui et son aide, comme si j'en avais besoin.
Au moins je sais qu'ils ne sont pas en couple. Certes ils entretiennent "une relation spéciale" mais ne sont pas ensemble, c'est déjà bon pour Yann. Soit en sûr que tu récupéras ta femme dans un avenir proche mon ami, très proche.

FIN

Dédicace à honorinenyokonf, un geste pour te dire que je te vois👀

PARDONNER Où les histoires vivent. Découvrez maintenant