PARDONNER

II

Finalement j'ai passé toute la matinée au bord de la mer. Stone m'a raconté ses projets pour le futur comme quoi il pensait monter son entreprise de transport. Je l'ai soutenue comme j'ai pu mais en realité j'en ai strictement rien à faire de ses projets. Ma vie à moi est un gros brouillard, je n'ai aucune idée concernant mon futur. J'ai vendu tous mes biens, je suis maintenant millionnaire mais je n'ai aucune idée de ce que je ferai de cet argent. Il n'y a que pour payer des inspecteurs que je sors mon fric le reste, c'est un gros trou noir. Ma vie est maintenant dénudée de sens. Ce que je considérais comme mes parents ne sont en fait que mon oncle et ma tante qui m'ont achetés. Mes fréres et soeur sont mes cousins et cousine. Et le plus drôle ce que tout le monde savait cette mascarade dans lequelle je me vivais mais personne n'a eu le courage de me l'avouer. Même Sebastian Winter que je considérais comme mon frère de coeur, mon confident, comment a-t-il pu me regarder pendant une vingtaine d'années droit dans les yeux sans jamais éprouver des remords? Sabrina qui me convrait d'amour et d'affection en fait ne le faisait que pour entretenir son trophée. Que ce que je peux faire moi maintenant? Je fais des cauchemards chaque putaine de nuit comme si mon esprit voulait que cette journée soit gravée éternellement dans ma mémoire.
Je hurle, je me débats avec le vide, j'implore Dana de me sauver, et au lieu de ça, elle ricane machiavéliquement et me tire deux balles en plein coeur. Je me reveille toujours en sursaut, poussant un cri qui déchire la nuit et puis j'éclate en sanglot comme une putaine de faible. Tracy ou Stone se précipitent dans ma chambre et essayent de me reconforter mais souvent je le repousse et je péte un câble jusqu'à m'épuiser et me rendormir. Voilà la vie de merde que je supporte depuis cinq ans. Tout le monde pense connaitre ce que je ressens mais personne je dis personne ne peut sous-entendre connaitre mes sentiments. Les gens pensent que je suis deçue, triste, dépressive et parfois mal. Mais la verité ce que je suis meurtrie, blessée, malheureuse et prés traumatisée. Je souffre aussi physiquement que psychologiquement. Rien n'a jamais marché dans ma vie comme je l'aurai souhaité, sauf peut-être Dayter's, mon entreprise tant aimée que j'ai vendu comme s'il ne s'agissait que d'un objet aux enchéres ce qui signifie que j'ai échoué. Mon mariage arrangé qui n'a d'ailleurs tenu que presqu'une année avec un homme qui prétendait m'aimait, une amitié avec une femme qui n'a pas hésité à salir mon nom foutant des années d'amitié à poubelle ainsi d'une famille des mythomanes.
Vu sur cet angle, j'ai la vie la plus merdique qu'il soit.

-Tiens, tu n'as pas petit-dejeuné le matin. Tracy me tend un plat de spagetti qui ne suscite en moi aucune envie de manger pourtant il parait délicieux.

-Je n'ai pas faim. Elle léve les yeux comme si elle s'entend à cette phrase, ma phrase culte depuis un moment.

-Tu n'as jamais faim depuis que tu as paru au tribunal. J'hausse les épaules.

-Merde! La justice m'a piquée mon appétit. Elle me toise avant de prendre l'initiative de me faire manger.

-Arrête ça, tu sais que je deteste ton humour.

-Ce n'est pas de l'humour, je n'ai vraiment pas faim. Je repousse la fourchette remplie de spagetti qu'elle tend.

-Tu ressembles à un vampire qui puis est anorexique. Ce qui est vrai parce que ma peau est toute pâle dû aux réactions de plantes et mon corps n'arrive plus à avaler deux quart de n'importe quel plat.

-Tracy, je t'en prie, me force pas à manger sinon je vais tout vomir. J'ai l'impression que mon estomac est connecté à mon coeur meurtri, tant mon coeur ne pansera pas ses blessures mon estomac n'avalera rien de bien consistant. Tracy hausse les épaules signe qu'il abondonne. Je lui offre un sourire lorsqu'elle tire l'assiette vers elle pour manger mon plat. Tracy deteste le gaspillage.

-Mais sache que tu as intérêt à bouffer ses fruits. Elle prend le bol sur l'évier et me le dépose sous les yeux. Trois pommes, cinq bananes  et une mangue. Ça ne me coûte rien de goûter, dans le pire de cas je vais vomir mes tripes pendant trente minutes.

-Tu es impossible. Je me plains prenant quand même une pomme.

-Tu trouves?. Elle affiche une mine triste, ce connard a encore frappé.

-Laisse-moi deviner, Gaël?. Elle baisse les yeux, honteuse. J'ai envie de la consoler ou de compatir mais ca serait lui encourager à s'aggriper à cette espéce de nigobard infame.

-Serieux? Tracy? Gaël?. Un espéce de connard sorti tout droit du Texas qui pense que son un métre quatre vingt et ses cheveux blonds ainsi que ses yeux verts feront craquer n'importe quelle fille.

-Tu ne comprends pas Lucianna, j'ai...

-Je t'arrête tout de suite, je comprends ce qui te pousse à t'aggriper tel un koala à Gaël. Tu penses qu'avoir une anomalie dans le cerveau te rends inférieur aux autres?. Pour toute reponse, elle baisse les yeux. Qui ne dit mot consent.

-Et bien c'est faux car figures-toi que moi, individu que tu penses normal a toujours eu une vie sentimentale catastrophique. Elle reléve la tête, étonnée. Comme quoi les apparences sont parfois trompeuses.

-Toi?. Elle me dévisage, suspicieuse. 

-Oui moi. Mon premier copain était un salopard qui sortait avec moi pour gagner un pari et le deuxième? Un beau connard qui me trompait à cause de l'argent. Ma vie amoureuse a été rythmé par une paire d'enculés.

-Tu me racontes pas ça pour me rassurer?. J'aurai tellement aimé.

-Crois-moi ma vie amoureuse est belle connerie la preuve celui qui semblait être mon père m'a forcé à épouser un con qui m'a brisé le coeur deux fois.

-Lucianna...

-Ah non, pas de ce sujet aujourd'hui  car là tout de suite il est question de toi qui doit quitté ton escroc de Gaël car il ne te mérite pas. Ce mec te trompe sans aucun scrupule et en plus il ne s'en cache pas parce qu'il sait que tu n'auras pas le courage de le quitter donc tu vas prendre ton téléphone, appeler Gaël et rompre avec.  Je sais, rompre au télêphone est un acte lâche mais si Gaël prend l'avion pour la confronter ici, ça en est fini pour Tracy. L'amour la rend toute faible et molle.

-Quoi? Tout de suite?.

-Plus vite tu le fais, plus vite tu oublies. Elle soupire tout en faisant l'impensable. Tracy pense qu'elle ne vaut rien parcequ'elle a une anomalie dans le cerveau et ce con de Gaël utilise son manque de confiance en elle pour la manipuler à sa guise. Il y a dejà une éternité que Tracy aurait dû larguer cet enculé parce que ma Tracy l'a dejà surpris trois fois avec une femme dans leur appart et parfois il drague des femmes devant elle. Vu que monsieur la manipule facilement quand ils sont ensemble, c'est une bonne occasion de rompre en étant à distance comme ça il ne pourra pas débarquer pour lui retourner le cerveau.
Tracy tapote les touches sur son télêphone avant de le rapporter à son oreille.

-Le mieux sera que tu mets le haut-parleur. Loin de moi l'idée de violer son intimité mais ce putain de Gaël est un beau-parleur de la pire espéce. À tout le coup Tracy peut flancher à l'attente de son fameux "Bébé, je t'aime, je ne pourrai jamais vivre sans toi". Connard.

-Lucianna...

-Allez, je te rends servivre crois-moi. Suivant ma demande, Tracy enclenche le haut-parleur. Nous avons dû patienter pendant dix minutes parce que monsieur n'a daigné repondre à son portable qu'aprés la sixième fois. Ma fois cet homme sait se faire désirer. 

Toute une partie de l'histoire a été supprimé et vu que je ne sais plus exactement ce que j'ai écrit je vous simplement un résumé :

- Tracy a entendu la voix d'une femme à travers le téléphone ce qui lui a plus convaincue de rompre avec Gaël.

- Stone a continu de mettre la pression à Dayana pour qu'elle accepte de renouer avec sa famille. Cette fois il s'est permis de passé un coup de fil à Sébastien pour lui donner leur emplacement sans le consentement de Dayana.

Je crois que c'est tout ce qui avait à savoir, rendez-vous au chapitre suivant pour plus de détails.

FIN