PARDONNER

XI

PDV SÉBASTIAN

Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit. Je l'ai passé à cogiter sur ce qui va se passer aujourd'hui. J'appréhende au max cette journée car tout peut arriver. Il se pourrait que sa famille la rejette ou que nous faisons face à d'autres secrets bien enterrés dans la famille mais dans tout le cas j'aurai au moins fait quelque chose de bien pour l'aider.

-Tu comptes regarder le plafond encore combien des heures ?. Je soupire agacé. Cette tête de français se sent toujours obligé de montrer sa présence.

-En quoi c'est ton problème ?.

-Ça ne l'est pas rassure-toi mais j'ai discuté avec Dayana et je crois que même si elle te repousse sans arrêt, là elle a vraiment besoin de toi. Piqué, je lève la tête.

-Que ce qui te fait dire ça?. Il hausse les épaules.

-Elle a peur, très peur de se retrouver face à sa vraie famille.

-Et?.

-Elle fait sa courageuse mais dans le fond elle a juste besoin d'être rassurée et vu que d'après toi, je ne sais rien concernant le passé de votre famille, j'en déduis que tu es l'homme de la situation. Le simple fait d'entendre que Dayana a peut-être besoin de moi réussi à positiver ma journée.

-Tu sais où elle est?.

-Devant le motel.

-Elle fout quoi là-bas ?. Il roule des yeux.

-Elle n'arrive pas à rester dans un espace confiné, je pense que c'est le stress.

-Je vais aller la voir.

-Si tu commençais par prendre une douche. Je le toise du regard, il lève les mains.

-Simple suggestion. Il enfile ses chaussures avant de sortir. Par reflexe je sens mon t-shirt.

-Enfin de compte, je vais prendre une douche.

Ellipse

-Tu as pris ce qu'il te faut ?. Stressée depuis le matin, Dayana n'arrête pas de bouger son pied.

-Oui. Je donne le papier ayant l'adresse inscrite dessus au taximan.

-Dans ce cas, on peut y aller monsieur. Le taximan hoche la tête tout en insérant la clé de contact. Je sors mon téléphone pour signaler Willilam que nous avons quitté le motel. En depit du fait que sa tête de français m'énerve, il m'a été d'une grande aide. Déjà il s'est abstenu de venir avec nous par respect pour moi je crois ensuite il m'a un peu parler de Lucianna, celle qu'elle a connu. Lucianna est bien différente de Dayana, elle est froid, directe, blessante, malheureuse et traumatisée. Elle vit dans la noirceur du passé et n'arrive pas à s'ouvrir pour avancer. Je voudrai tellement comprendre certaines choses ainsi je pourrai lui apporter mon aide.

-Il l'aimait ?. Pas sûr d'avoir entendu, je me retourne pour la regarder.

-Pardon?.

-Kim? Il l'aimait ?. On va vraiment parler de Yann là?.

-Absolument pas. Kim n'était qu'une femme de circonstance si tu vois ce que je vais dire. Elle sourit.

-Ce bâtard. Je fronce les sourcils.

-Pourquoi tu le détestes? Il n'a jamais cessé de t'aimer Dayana et son plus grand souhait était de te revoir juste une dernière fois. Elle se met à rire, le genre de rire qui à coup sûr vous glace les os.

-Tu sais les autres se demandent pourquoi j'ai divorcé de Yann, ils croient que j'ai trouvé l'amour chez un autre et par respect pour cet homme je n'ai pas voulu le voir ni au procès ni au tribunal. Laisse-moi te dire c'est faux. J'ai quitté le pays après l'avoir surpris avec sa secrétaire entrain de s'embrasser. De retour, je me suis faite tuer tu connais l'histoire et alors Stone m'a repêché et m'a réanimé, tu sais qui j'ai chercher en premier ? Ce salop de Yann. Ils m'ont racontés de tas des conneries et avec ma mémoire qui se barrait c'était un gros bordel dans ma tête. Quand j'ai enfin réussi à tout ensembler dans mon cerveau, j'ai décidé de le voir au risque de me faire buter par ces bâtards. Et tu sais ce que j'ai vu? Lui, entrant dans NOTRE MAISON, la maison que j'ai passé des jours à décorer avec qu'une femme. Ils étaient à deux doigts de s'avaler la langue tellement ils s'embrassent, c'était écoeurant. Une expression de dégoût mélangée à de la tristesse prendre place sur son visage.