Mémoire royal n°64...

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« Robert E. Lee s’apprête à accueillir un nouveau Prince. Nathan Bellamy, 64ème roi de l’histoire du lycée actuellement en fonction, élira le première année qui lui succèdera après trois ans de règne impitoyable. Rendez-vous au stade à 22H ce soir pour assister à la grande cérémonie du Laurier qui se tiendra devant le traditionnel feu de camp royal.  VIVE LES TIGERS. VIVE LE ROI. VIVE LE PRINCE. »

        "VIVE LES TIGERS, VIVE LE ROI, VIVE LE PRINCE." Voilà une devise que nous n’avions plus entendue depuis longtemps. Il y a exactement trois ans, Matt B. Kinstorm, dix-sept-ans -As dans la pratique du football américain, détenteur d’une bourse scolaire, responsable de l’atelier d’art et beau comme un dieu-,  élisait le nouveau prince. La première fois que le nom de Nathan Bellamy retentissait dans le stade, c’était le grand soir du couronnement. Robert E. Lee découvrait alors, celui qui allait repousser les limites de la cruauté et de la classe à l’infini. Nathan Bellamy était sans nul doute le candidat tout désigné pour reprendre les rênes et s’assoir sur le trône. Leader né, ce brun d’un mètre quatre-vingt-dix, est aussi charmant que venimeux. Riche, doté d’un sens de la répartie incontestable et d’un sens de la vie bien personnel, Nathan est surprenant. Il casse, détruit, ruine, mais séduit avant tout. Avec près de cinquante conquêtes féminines à son compteur, il gagne le titre de grand séducteur du lycée, jusque-là détenu par son prédécesseur et père, James Bellamy, grand roi de la promotion de 1992. Si Nathan est surnommé « Impitoyable Nate », « Sexy King », ou encore « Roméo sans Juliette », et entre dans les annales grâce au chiffre astronomique de filles qui sont tombées sous son charme, n’oublions pas non plus qu’il est le premier roi de l’histoire de Robert E. Lee à ne pas pratiquer le football américain et à ne pas tomber dans les clichés. Son charme crève aux yeux, ses manies rebelles éblouissent, son cœur semble de pierre mais… Il semble que récemment ont lui ai dérobé sans prévenir. C’était avec une stupéfaction grandissante que la rédaction de votre journal préféré à suivit pour vous l’évolution de l’histoire d’amour qui a déchaîné les passions au sein des corridors. Je parle bien évidemment de la belle Jenny Anderson, qui semble s’être fait une place de choix dans le petit paradis battant dans la poitrine du joli cœur. Décryptage :

-Présentation des personnages : 

-Jenny Anderson, dix-sept ans, spécialisée en littérature, adepte de calligraphie, bonne en Anglais, Français mais terrible en mathématiques et sciences physiques. Brune, canon, fort caractère.

-Nathan Bellamy, qui comme nous l’avons précédemment énoncé, est : borné, abonné à l’excès, beau, puissant, charmeur et aussi destructeur que la bombe qui a terrassé Hiroshima. 

        Revenons quelques années en arrière… Il semblerait que les deux protagonistes aient toujours eu conscience de l’existence de l’un l’autre. Nathan étant un charmeur invétéré, supposons qu’il ait déjà posé les yeux sur elle au moins un bon millier de fois et qu’il se soit déjà posé la question cruciale la concernant « M’intéresse-t-elle ?» depuis sa plus tendre enfance.  Si à l’époque nous avions tous l’occasion de le voir au bras d’une nouvelle fille toutes les semaines, il est d’autant plus étrange qu’il ne soit jamais entré entre ces mûrs avec Anderson à son bras. Selon les témoignages spécialement recueillis pour le traditionnel mémoire royal, il semblerait que la belle n’affectionnait pas particulièrement son comportement désinvolte et son amour pour le dénigrement de ses comparses. Ce qui expliquerait le temps pharamineux qu’a pris le grand mur de résistance à s’écrouler. Cependant, il existe une toute autre théorie concernant la naissance de son intéressement… En effet, la jolie Jenny aurait formé le couple parfait pendant quelques mois avec Dean Hower, -meilleur-ami de l’époque de notre souverain- (voir photo ci-dessous). Certains murmurent donc que cette idylle aurait influencé les évènements suivants. Des mois plus tard, grâce au déménagement de Dean, et même si la résistance d’Anderson est solide, elle ne tardera cependant pas à craquer face au sourire envoutant et aux yeux turquoise de notre « Roméo sans Juliette ». 

-Trace d’amour…

Il semblerait également que Nathan Bellamy ait été pendant quelques temps sujet à un sentiment que personne n’avait jamais pensé trouver chez lui. Il aurait même crié dans les couloirs que Jenny Anderson était sa petite-amie et fait preuve de plusieurs marques d’attention et d’affection. Néanmoins, l’intéressé n’a jamais confirmé son ressentit ni avoué ses sentiments à la belle.

-Complications…

 Alors que nous pensions l’épopée achevée, c’est le retour des Hower et la valse reprend. Dean crie son amour à Jenny, la supplie de revenir tandis qu’elle continue à marcher aux côtés de l’apollon qui a volé son cœur. C’est alors la naissance de deux fan-doms différents : Jenan, qui supporte le duo formé par Nathan et Jenny, et le ridiculement petit Denny, qui supporte quant à lui Dean dans sa reconquête. Nous supposons que c’est cette situation qui poussa, quelques jours à peine après ça, à la séparation de Jenan. 

-Epilogue…

Des rumeurs courent encore selon lesquels les deux tourtereaux se verraient toujours, occasionnellement. Il semblerait que les deux personnages dignes d’un véritable roman romantique aient penchés vers la méthode SEX AND THE CITY… Ce qui ne choque pas vraiment à la rédaction mais qui l’attriste considérablement…

Aujourd’hui s’achève le règne du 64ème roi de Robert E. Lee, Nathan Bellamy, qui nous laissera sans doute de bonnes anecdotes à raconter, des répliques mesquines à ressortir et des mauvais coups à faire et à refaire. 

SYNOPSIS N°64 :

-Nathan Bellamy deviendra sûrement l’un de ses beaux gosses prétentieux en costume cravate dans une Porsche flambant neuve au feu rouge que l’on croise de nos jours au volant de notre Twingo miteuse. Il épousera un mannequin rencontré dans une soirée mondaine et deviendra acteur de cinéma. 

HONNEUR.

        Il n’y a aucun doute, quant au fait qu’il restera le plus mémorable souverain de l’histoire de Robert E. Lee… Alors, serait-il capable de nous surprendre à nouveau quant au choix cornélien qui s’impose à lui ? Qui élira-t-il parmi la sélection de prétentieux de première année ? Seth Broderick ? Camden Aberdeen ? James Pollock ? Réponse ce soir à 22H à la cérémonie de la couronne de Laurier au grand stade de Robert E. Lee de Burwell. 

        Quant à moi, en tant que diplômée de cette promotion et future élève de l’Université de Yale, je tire ma révérence et vous annonce la prochaine promotion de Steven Lincoln à l’onéreux poste de Rédacteur en chef du journal du Lycée. ADIEU.

             Lauren McAffly, Année de Terminale, Rédactrice en Chef du Robert Post.

Love comes from HateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant