La Rentrée

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" Hermione ! Dépêche toi ! Tu vas rater ton train.
- J'arrive Papa, répondit Hermione de sa chambre.
Elle descendit de sa chambre avec sa valise. Elle retournait à Poudlard, enfin. Elle ne savait ce qu'elle ressentait; beaucoup de joie évidemment, mais aussi de l'anxiété et de la tristesse. La dernière fois qu'elle avait vu Poudlard, le château était à moitié détruit. Ils avaient réussi à tout reconstruire comme avant mais dès qu'elle passerait à tel couloir, elle reverrait la mort de telle personne. Lorsqu'elle monterait un escalier, elle reverrait la mort d'une autre personne. La vie à Poudlard ne serait plus la même. Elle allait quand même retrouver la bibliothèque, la salle commune des Gryffondors, la Grande Salle... Et puis Harry et Ron. Elle ne savait d'ailleurs plus où elle en était avec ce dernier.
Elle ressaça toutes ses pensées sur le chemin. Elle arriva enfin à la gare.
Elle vit Harry et Ron sur le quai.
" Harry ! Ron ! Vous m'avez tellement manquée.
Elle sauta aux bras de Harry et embrassa Ron mais les deux furent un peu gênés après cela.
- Nous aussi Hermione, répondit Harry.
- Venez, on va trouver un compartiment.
- Où est Ginny ?
- Elle est déjà montée je crois.
Ils montèrent dans le train et virent un compartiment vide, ils s'y installèrent.
- Tu ne t'assois pas Hermione ? demanda Harry.
- Je vais dire bonjour à Ginny, je reviens."

Elle la chercha et la trouva dans un compartiment avec Luna et Neville.
" Salut ! Je suis contente de vous voir, dit Hermione.
- Hermione ! Cria Ginny.
Elle lui sauta dans les bras. Elle l'entraîna à l'extérieur du compartiment, dans le couloir.
- Qu'est ce qu'il y a ?
- J'ai besoin de te parler, dit Ginny avec un air triste.
- Ça tombe bien, moi aussi.
- Ah bon ? C'est à propos de mon frère ?
- Laisse, commence.
- Bon très bien. Harry et moi, on ne s'est pas parlés des vacances.
- Quoi ? s'exclama Hermione.
- Oui... C'est comme si une barrière s'était créée.
- Mais tu l'aimes toujours ?
- Évidemment ! Plus que tout au monde.
- Je pense qu'il n'a pas voulu te brusquer ou te faire du mal. Après la mort de Fred, dit Hermione tristement, et le fait qu'il t'ait quittée après l'enterrement de Dumbledore, il pense sûrement qu'il ne te mérite pas.
- Mais c'est faux !
- Tu devrais lui parler alors.
- Il me manque tellement... Et toi, de quoi voulais-tu me parler ? demanda-t-elle.
- De Ron. J'ai l'impression qu'il n'y a plus l'étincelle entre nous. Je l'aime toujours énormément mais plus comme un ami. Je crois qu'on a fait une erreur en se mettant en couple. Je pense qu'il ressent la même chose.
- Je vois. Toi aussi tu dois lui parler alors.
- Oui je le ferai. Je vais aller les rejoindre d'ailleurs. À tout à l'heure."
Elle retourna dans son compartiment et termina le trajet en compagnie de Ron et Harry.

Ils arrivèrent quelques heures plus tard. Ils montèrent dans les calèches.
" C'est donc ça un Sombral, dit Hermione.
- Je ne les imaginais pas du tout comme ça, continua Ron."
Ils se rendirent dans la Grande salle et attendirent la répartition.
Cette année était un peu spéciale car les élèves qui étaient à Poudlard l'année dernière redoublaient tous car ils n'avaient rien appris, ou en tout cas, pas les bonnes choses. Les premières années étaient donc deux fois plus nombreux que l'année dernière. La cérémonie fut longue mais elle rappela de bons souvenirs à Hermione. À la fin, McGonagall, la nouvelle directrice, fit un discours :

" Bonsoir mes chers élèves, je suis heureuse de vous retrouver pour cette nouvelle année. Qu'elle soit faite de gaieté et d'amour et qu'elle aide chacun d'entre vous à se reconstruire.
Comme disait notre cher Professeur Dumbledore, je ne vous retiens pas plus longtemps car vous ne devez plus m'écouter et déjà penser au repas qui vous attend. Bon appétit."

Le repas se passa très bien, tout le monde rigolait. Évidemment, certaines personnes manquaient à chaque table, Lavande et Padma par exemple. Parvati essayait de se mêler à l'ambiance générale mais on remarquait quand même sa tristesse, elle avait perdu les deux personnes auxquelles elle tenait le plus à Poudlard. Hermione remarqua Malefoy à la table des Serpentards qui semblait moins joviale que les autres. En effet, beaucoup avait perdu leurs parents, morts ou emprisonnés. Certains enfants n'avaient pas suivi leurs parents ou avaient tenté de survivre face à Voldemort. Drago faisait parti de ces gens là. En effet, il n'avait pas dénoncé Harry même s'il l'avait reconnu et l'épisode de la torture d'Hermione le traumatisait encore. Sa mère n'avait pas été emprisonnée mais son père était lui en prison. Sa peine avait cependant était réduite au vue des menaces qui pesaient sur sa famille. Au fond d'elle, Hermione ressentait de la pitié pour Malefoy, ou plutôt de la compassion.

" Vous avez vu Malefoy ? Il n'a pas l'air très bien, remarqua Harry.
- Normal, après ce qui est arrivé à son père, dit Ron, mais c'est mérité.
- Ron ! s'indigna Hermione
- Quoi ? Tu n'es pas d'accord avec son emprisonnement ?
- Si, mais ce n'est pas une raison pour se réjouir du malheur de Malefoy. N'oublie pas qu'il n'a pas dénoncé Harry et que sa mère l'a sauvé !
- Oui, juste pour son fils.
- Et alors ? Elle l'a fait, c'est ce qui compte.
- Moi je ressens de la pitié pour lui quand même, intervint Harry.
- Toi aussi tu t'y mets ?
- Oui, je le comprends. Il a tout fait sous la menace.
Ron sembla se calmer.
- Oui, peut-être... On ne devrait se disputer à cause de lui." finit-il par dire.
Le repas se termina tranquillement, ils sortirent tous de table pour se rendre dans leurs salles communes. Hermione était préfete, elle devait donc guider les premières années.
"Allez, suivez-moi."
Ils croisèrent Drago. Harry et lui se regardèrent puis Drago fit quelque chose de très étrange. Il tendit sa main comme pour serrer celle de Harry. Harry lui rendit sa poignée de main.

" Salut Potter, dit Drago.
- Salut Malefoy."
Cette poignée de main signifiait beaucoup pour les deux. C'était leur façon de se remercier mutuellement.
Ron et Hermione les regardèrent, bouche-bée, comme tous les autres élèves autour. Drago partit en direction de sa salle commune.

" Je suis très fière de toi Harry, dit Hermione. Tu prouves encore une fois ta générosité et ta faculté à pardonner ceux qui t'ont blessé.
Il sourit.
- Merci Hermione, je crois que tu en fais un peu trop.
- Non pas du tout, tu as montré à tout le monde que malgré la guerre et les désaccords, une entente générale est toujours possible au sein du monde magique.
- Tu parles comme le ministre de la Magie Hermione, rigola Ron.
- Je suis très sérieuse."

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