Les Vacances

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Drago regardait le parchemin vierge posé sur son bureau. Il avait sa plume à la main. Il ne savait comment entamer la lettre qu'il allait envoyer à son père pour tout lui expliquer. Il inspira un grand coup et trempa sa plume dans l'encre. Il commença à écrire.

" Bonjour, père. J'ai bien reçu votre lettre concernant l'article de journal. Je vous dois des explications. En début d'année, des employés du Ministère sont venus à Poudlard et nous ont dit qu'ils voulaient mettre en place un sortilège qui déterminerait la compatibilité entre nous. C'était apparemment pour "remonter le moral des sorciers par l'amour". Évidemment, j'imagine que comme moi, vous trouvez cela ridicule. Cependant, tous les 7e années ont participé. J'ai alors décider de le faire. C'est comme cela que sont arrivés ces résultats. Je vais confirmer la Gazette sur ce point, il est vrai que nous avons obtenu une compatibilité de 100 %. Cependant, selon moi, ce test ne fonctionne pas et donne des résultats faux. Concernant l'histoire du bal, je confirme que nous avons dansé ensemble. Une petite précision à été mise de côté. C'était une obligation. En tant que préfets en chef, on nous y a forcé.
J'imagine également que vous avez vu leur article parlant d'un "baiser". Bien évidemment, ce ne sont que mensonges et tentatives d'humiliation envers les Malefoy. J'ose espérer que vous ne croirez pas à ces accusations mal placées.
J'espère vous voir le plus vite possible.
Votre fils, Drago Malefoy."

Il lut et relut la lettre plusieurs fois. Elle lui convenait. Évidemment, il ne croyait pas un mot de ce qu'il y disait.
Il se rendit à la volière et regarda le hibou s'envoler.
Il n'avait pas répondu à sa mère. Il se disait que c'était préférable de lui répondre de vive voix, sachant qu'il rentrait dans deux jours.

Hermione essaya d'oublier Drago pour sa dernière semaine avant les vacances. Ses amis la rendaient heureuse. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de repenser à ce qu'elle lui avait avoué. Il l'avait poussé à bout. Dans le train pour King's Cross, Ginny remarqua qu'elle était ailleurs. Dès que Ron et Harry sortirent du compartiment pour acheter des friandises, elle en profita.
" Qu'est ce qu'il y a Hermione ? Quelque chose te tracasse.
- Je ne te l'ai pas dit, mais j'ai eu une discussion avec Malefoy lundi soir. Enfin, plutôt une dispute.
- Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ?
- Je suis désolée, j'étais trop chamboulée.
- Raconte moi.
- Je l'ai croisé dans un couloir. Au début je me suis cachée.
- Hermione...
- Je sais c'est ridicule. Bref, j'ai dit un truc débile. J'ai dit que je voulais qu'il s'éloigne car sinon il allait à nouveau m'embrasser.
- Mais pourquoi tu as dit ça !
- J'étais énervée. Après, il m'a dit que j'avais eu l'air de bien apprécier, que je ne devrais pas cacher mes sentiments blablabla...
- Il a raison Hermione.
- Oui j'ai compris. Je lui ai demandé d'avouer ses sentiments puisqu'il voulait que je le fasse.
- Et qu'est ce qu'il a dit ? demanda Ginny, excitée.
- Qu'il avait beaucoup apprécié notre baiser. Qu'il n'avait jamais ressenti ça avant.
- Il a vraiment dit ça ? s'exclama Ginny.
- Oui. Il m'a poussé à bout et j'ai fait un truc débile.
- Tu lui as répondu j'espère.
- Oh que oui, même au dessus de ses espérances je pense, désespéra Hermione.
Je lui ai dit que j'avais des sentiments pour lui.
- Ah. Il ne devait pas à s'attendre à ça c'est sûr.
- Je suis débile Ginny. Incapable de lui tenir tête.
- Hermione ne dit pas ça. Je trouve que tu as été courageuse de...
- Chut !" L'interrompit Hermione en voyant Ron et Harry ouvrir la porte du compartiment.

Drago arriva au manoir. Sa mère l'attendait. Quand il arriva, elle lui courut dans les bras. Il la serra fort contre lui. Elle le réconfortait.
" Comment tu vas ? demanda-t-elle.
- Je devrais te poser la question. Tu es toute seule dans ce manoir.
- Ne t'inquiète pas pour moi. Tu n'as pas répondu à ma dernière lettre.
- Je voulais te le dire en face.
- Alors c'est vrai ?
- Oui.
- J'imagine que tu as reçu une lettre de ton père.
- Oui.
- Ne l'écoute pas s'il te plaît. J'imagine ce que l'on peut ressentir lorsque quelqu'un qui nous va parfaitement est là.
- Alors tu y crois à ce test.
- Oui. À vrai dire, je ne trouve pas ce résultat si surprenant que cela.
- Vraiment ? s'étonna son fils.
- Vous avez des points communs Drago. Même si je sais que tu ne les vois pas. Vous avez eu des années à Poudlard plutôt compliquées.
- Oui, enfin les siennes étaient compliquées à cause de moi.
- Ne te blâme pas pour tout, s'il te plaît. Tu as changé, c'est le plus important. Vous avez tous les deux une forte envie de réussir, d'exceller dans ce que vous faites. Tu ne te focalises que sur ce qui vous oppose, donc tu n'arrives pas à voir ce qui vous rassemble. Vous êtes vraiment allés au bal ensemble ?
- Oui, on y était obligés.
Elle sourit.
- Et le baiser ?
Drago hésita. Devait-il lui dire la vérité ?
- Écoute maman je...
Narcissa l'interrompit.
- J'ai compris Drago. Tu ne veux pas m'en parler pour le moment. Je comprends ne t'inquiète pas. Si un jour, l'envie te prend de m'en faire part, n'hésite pas."

Il la prit à nouveau dans ses bras. Qu'est ce qu'il était heureux de la revoir. Elle l'avait toujours gâté et avait fait attention à lui. Il n'aurait pu tenir sans elle. Mais était-elle prête à entendre que son fils avait des sentiments pour une née-moldue ?

Hermione, quant à elle, avait passé la première semaine des vacances chez ses parents. Elle se rendait au Terrier pour la deuxième semaine. Elle craignait la réaction des Weasley. Surtout celle de Molly. Elle essaya de penser à autre chose et frappa à la porte.
" Bonjour Hermione ! dit Mrs Weasley avec enthousiasme.
- Bonjour, Mrs Weasley.
- Comment vas-tu ma chérie ?
- Ça va et vous ?
- Bien ma puce merci. Il me faut juste un peu de temps pour me remettre de votre rupture avec Ronald. Vous étiez si beau...
- Molly! intervint Mr Weasley. Bonjour Hermione, n'écoute pas ce qu'elle raconte. Elle s'en remettra.
- Bien sûr que oui, dit Molly. C'était un choc c'est tout. Mais c'est votre choix à tous les deux alors il n'y a aucun souci, termina-t-elle avec un sourire.
Hermione ne savait où se mettre.
- Va rejoindre Harry et Ron, ils sont là haut.
Hermione fit un sourire et monta les escaliers en faisant léviter sa valise.
Ils étaient tous les trois dans la chambre de Ron.
- Hermione ! Comment ça va ? demanda Ginny.
- Très bien et vous ?
- Bien aussi.
- Elle ne t'a pas fait de remarque j'espère ? dit Ron.
Hermione fit une grimace.
- Oh non...
- Elle m'a juste dit qu'elle allait avoir du mal à s'en remettre.
- Je lui avais dit de ne pas faire de remarque ! Elle ne t'a pas parlé de Malefoy au moins ?
- Non.
- Ouf. On a frôlé la catastrophe.
- Autant que ça ?
- Oui, au début des vacances elle n'arrêtait pas de me demander si tu ne m'avais pas quittée pour lui.
- Mais c'est insensé !
- Oui, elle a finit par comprendre quand je lui ai rappelé qu'on s'était séparés par une réflexion commune et que je lui ai rappelé ce que Malefoy t'a fait.
- Elle veut bien que je reste quand même ? s'inquiéta Hermione.
- Oui bien sûr, tu es toujours notre meilleure amie Hermione.
Hermione sourit. C'était toujours agréable à entendre.

Durant le reste des vacances, elle ne fit aucune remarque sur ça. Par contre, George ne se priva pas pour en faire.
" Dis donc, tu nous avais caché des choses Hermione. Je ne savais pas que ton âme sœur était un Mangemort.
- Ce n'est plus un Mangemort et ce n'est pas mon âme sœur.
- Oh laisse-la tranquille George, s'amusa Bill.
- Moi je le trouve très charmant ce Drago. Il est très beau garçon, intervint Fleur.
Tout le monde se retourna.
- J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Peut être que vous n'avez pas les mêmes goûts que les Françaises mais je peux vous dire qu'il aurait beaucoup de succès en France."
Elle ne s'était pas rendu compte que ce n'était pas cela le problème. George explosa de rire et les autres le suivirent. Bill l'embrassa et lui dit qu'il lui expliquerait plus tard.

Harry, Ron, Hermione et Ginny retournèrent à Poudlard deux jours plus tard. Hermione avait passé des merveilleuses vacances. Elle avait pu penser à autre chose.
Drago avait aussi passé du bon temps avec sa mère.
Malheureusement pour eux, c'était la rentrée et ils allaient être obligés de se voir. Ils espéraient juste qu'ils pourraient s'ignorer. Hélas, rien ne se passerait comme ils le souhaitaient.

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