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Il essuya ses larmes rapidement mais il était trop tard, elle l'avait déjà remarqué.

" Réponds s'il te plaît ! Tu me fais peur !
- Ne reste pas là... dit-il avec une voix suppliante.

La tristesse de son petit-ami mettait Hermione dans tous ces états. Elle ne l'avait jamais vu comme ça.
En fait si, se rappela-t-elle. Et juste après, ils s'étaient embrassés pour la première fois.
Ce devait être au sujet de son père, lui seul pouvait le mettre dans de pareils états.

Hermione ne dit rien et se contenta de le regarder en silence.

- Je n'aime pas que tu me voies comme ça... murmura-t-il.
- Te voir comme ça ?
- De me voir quand je suis faible.
- Pleurer ce n'est pas être faible. Ou alors dans ce cas là, tu es amoureux d'une personne très faible.
- Ce n'est pas pareil.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas...
- Parce que je suis une fille ?
- Non ! C'est juste que moi... je ne suis pas censé pleurer.
- C'est ridicule Drago.
- Je ne suis qu'un lâche.
- Arrête de dire n'importe quoi ! Je t'aime pour tout ce que tu es. Pas seulement pour les moments où tout va bien. Pleurer fait de toi quelqu'un d'humain.

Il releva la tête vers elle. Il avait toujours pensé qu'elle avait un don pour trouver les bons mots. Il la prit dans ses bras et la serra fort. Il ferma les yeux et se laissa aller. Il ne pleura pas mais se détendit. Ce contact changea tout pour Drago. Il remit ses idées au clair. Elle seule pouvait avoir cet effet sur lui. Il se séparèrent après quelques secondes.

- Tu ne vas jamais me raconter ce qui se passe ? reprit-elle, doucement.
- Je n'ai pas vraiment le choix.
Elle fronça les sourcils.
- Ça te concerne, continua Drago.

Elle ferma les yeux comme si elle s'attendait à ce qu'il la quitte.
- C'est mon père Hermione.
Elle rouvrit les yeux et leva la tête tellement vite qu'elle eut un mal de tête.
- Il m'a envoyé une lettre. Il dit qu'il ne comprend pas ma décision d'avouer notre relation. Je lui avais promis alors il trouve cela inadmissible. Il m'a dit de choisir entre lui et toi. C'est très résumé mais en gros c'est ce qu'il m'a dit.
- Oh Drago... Je suis désolée. Je comprendrai si tu décides qu'on doit arrêter.
- Non ! Sûrement pas !
- Tu sais je ne ferai pas de problème. Je comprendrai que tu choisisses ta famille.
- Non Hermione ! Je n'en ai pas envie ! C'est grâce à toi que j'ai repris goût à la vie. Je ne peux pas te perdre.

Il ne lui avait jamais dit quelque chose d'aussi gentil. Hermione était émue.
- Qu'est ce qu'il y a ? demanda-t-il devant son silence.
- C'est vrai ?
- Quoi ?
- Que je t'ai redonné goût à la vie ?
- Oui. Je pensais que tu le savais.
Elle nia de la tête.
- Bien sûr que c'est vrai, ajouta-t-il en l'embrassant.

- Comment est ce que tu vas faire alors ?
- Je ne sais pas.
- Tu lui as répondu ?
- Non. Mais j'ai écris une lettre. Je voulais aller l'envoyer mais j'ai renoncé.
- Pourquoi tu ne l'as pas fait ?
- J'y suis allé un peu fort je pense...
- Tu as dit ce qui te venait à l'esprit ?
- Oui.
- Alors ce n'est pas fort. Tu dois juste lui dire ce que tu penses.
- Non Hermione tu ne comprends pas, j'y dis vraiment des choses... inhabituelles. Tiens, regarde pas toi même.

Il lui tendit la lettre. Elle hésita.
- Je ne suis pas sûre que je devrais la lire. Tu n'es pas obligé de me la montrer. Peut être que cette lettre doit rester entre ton père et toi. Si tu lui envoies bien sûr.
- Tu as sûrement raison.
- Je t'accompagne à la volière ? proposa-t-elle.

Il haussa les épaules puis acquiesça timidement. Ils marchèrent silencieusement jusqu'à la volière. Drago appela à nouveau son hibou qui avait l'air un peu agacé qu'on le dérange plusieurs fois. Il tourna la tête avec mépris mais s'approcha de son maître.

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