Une Rencontre Déterminante

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Les élèves pouvaient se détendre quelques jours. La prochaine épreuve ne se déroulait que la semaine d'après. Sauf les élèves qui avaient choisi Runes en matière facultative. Mais d'après Hermione, c'était le cas de seulement une dizaine.
Cette dernière redoutait d'ailleurs le week-end à venir. Drago allait revoir son père après presque un an de séparation. Allait-il tout lui avouer ? Ou allait-il cacher sa relation aux yeux de ses parents ?
Le samedi matin, le professeur Flitwick attendait les élèves dans la cour du château. Ils arrivèrent tous petit à petit.

" Ça va ? demanda Hermione à Drago lorsqu'elle le vit.
- Je ne sais pas vraiment. D'un côté, je suis heureux de le voir. De l'autre, j'appréhende beaucoup.
- Oui je comprends. Tu sais ce que tu vas lui dire ?
- Non, toujours pas. Je verrais sur le moment. Tu devrais retourner avec tes amis. Il vaut mieux que tu ne penses pas à tout ça.
- Tu me raconteras ?
- Bien sûr. À toute à l'heure.
- À toute à l'heure," dit elle en rejoignant ses amis.

"Tu as l'air inquiète, remarqua Harry. Tout va bien ?
- Pas vraiment. Drago va voir son père ce matin.
- Ah... grimaça Ron.
- Il compte lui dire ?
- Il ne sait pas encore. De toute façon, avec tous les articles de la Gazette, il doit forcément se poser des questions.
- Malefoy ne lui a pas dit que ce n'était pas vrai ?
- Si. Mais c'était il y a longtemps. Depuis, ils ont donné des détails.
- Croisons les doigts pour que tout se passe bien.
- Pourquoi est ce qu'on croiserait les doigts ? s'étonna Ron comme si ce qu'avait dit Harry n'avait absolument rien à voir avec la conversation et était totalement absurde.
- C'est une expression moldue. Ça veut dire qu'on espère que tout va bien se passer, répondit Hermione.
- Bah c'est débile.
Il essaya avec quelques grimaces.
- Ça fait mal en plus !"
Ses deux amis rigolèrent.

Drago se dirigeait vers les Trois Balais à reculons. Il sentait la boule de stress dans son ventre grossir de plus en plus. Devant la porte, il s'arrêta et respira un grand coup. Il entra, déterminé.
Il vit ses parents à une table au fond. Ils avaient essayé de s'isoler pour qu'on ne s'intéressent pas trop à eux. Son père avait l'air tendu. Ils le virent tout à coup. Narcissa se leva rapidement, un sourire aux lèvres. Elle le serra dans ses bras.
" Comment vas-tu ? Tu m'as manqué !
- Moi aussi, répondit-il avec sincérité.
Son père se leva à son tour. Il s'approcha et serra à son tour son fils dans ses bras.
- Bonjour Drago.
- Bonjour Père.
- Asseyons-nous, proposa Narcissa.
Ils s'exécutèrent.
- Par quoi commencer... dit Lucius.
Narcissa lui lança un regard insistant.
- Oui, je voulais m'excuser.
Drago le regarda avec étonnement. Il s'était attendu à tout mais pas à des excuses.
- Je n'ai pas été là pour toi cette année et j'en suis sincèrement désolé. Je sais que je n'ai jamais été le père idéal. À cause de moi, tu as subi des choses que tu n'aurais jamais dû subir à ton âge. Je sais que depuis tes 16 ans, au fond de toi, tu étais opposé au Seigneur des Ténèbres. Tu n'as pas dénoncé Potter et après ce que le Seigneur a fait subir à notre famille je ne t'en veux pas. Excuse moi Drago, s'il te plaît.

Ce dernier était abasourdi. Il ne savait pas que son père pensait être responsable de tout ce qu'il lui était arrivé.
- Je vous pardonne. Mais ne vous blâmez pas pour tout. Tout n'est pas de votre faute.
Son père lui sourit.
- Merci fils. Je ne mérite pas ton pardon.
De son côté, Narcissa avait l'air très heureuse et satisfaite.

Drago était maintenant persuadé qu'il devait parler de Hermione à son père. C'est d'ailleurs lui qui entama le sujet.
- Au sujet de cette Granger... commença Lucius. Je ne sais pas trop quoi en penser. Ta mère n'a rien voulu me dire. Elle pense que c'est à toi de m'en parler.
- Oui, mère a eu raison, dit-il avec un sourire en la regardant.
- D'après ta lettre, vous seriez compatibles mais rien ne se passerait entre vous. Cela a-t-il changé ?
- Tout d'abord, je dois vous dire que j'ai longtemps appréhendé cette conversation, je sais que nous n'avons jamais discuté de... de nos histoires de cœurs disons. Je vais commencer par le début. Lorsque j'ai su que j'étais parfaitement compatible avec elle, j'étais très surpris. Je ne comprenais pas et je pensais que le test était truqué. Ce que je t'ai dit dans ma première lettre est vrai. La Gazette a menti, nous n'étions pas en couple. Et ils nous avaient forcé à aller à ce bal ensemble. Cependant, ils avaient raison sur quelques points. Nous nous sommes vraiment embrassés et...

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