100 %

Mise Au Point

Hermione vit Drago arriver avec son sourire en coin. Il semblait fier de lui.
" Qu'est ce que tu veux encore ?
- Pourquoi tant d'agressivité ? Je ne la mérite pas, dit Drago avec un faux air vexé.
- Oui c'est ça, répondit-elle avec un sourire. Pourquoi voulais-tu que l'on se voit ?
- J'ai une merveilleuse nouvelle à t'annoncer.
Hermione se demandait ce que cela pouvait bien être. D'après elle, la seule bonne nouvelle qu'il pouvait lui annoncer était que son père lui avait envoyé une carte de vœux en forme de cœur pour leur souhaiter d'être ensemble toute leur vie. Évidemment, c'était inenvisageable.
- Je ne vois vraiment pas ce que ça peut être...
- Réfléchis, cela nous concerne tous les deux.
- Oui, je pense que j'avais saisi cette idée.
- Pas la peine d'être désagréable, reprit-il toujours avec ce faux air vexé.
- Drago je ne sais pas, dis moi.
- Tu ne cherches même pas ! Essaie au moins.
- Tu m'agaces tellement, si tu savais.
- Oh je sais très bien, ne t'inquiète pas.
- Bon je m'en vais si tu ne veux rien me dire.
Elle commençait à partir mais Drago l'attrapa par le poignet et la ramena près de lui.
- Tu sais très bien que je ne me sens pas bien quand on est aussi près, murmura Hermione.
- Tu te sens plus que bien Hermione, c'est cela qui te dérange.
Elle savait qu'il avait raison, mais quand même. Elle se sentait faible, elle perdait tous ses moyens.
- Écarte toi, s'il te plaît.
Avec regret, Drago s'éloigna d'elle.
- Vas-tu enfin enfin me dire cette fameuse bonne nouvelle ?
- Oui. Tout de suite.
Il reprit son souffle.
- McGonagall m'avait déjà parlé de cette compétition aujourd'hui, à la fin du cours de métamorphose. Elle m'a fait une petite précision.
Il marqua une pause.
- Les deux préfets en chef doivent participer ensemble aux épreuves en duo et en équipe. C'est à dire, nous deux.
- Je ne vois pas en quoi c'est une excellente nouvelle.
- Tu ne voulais pas le faire avec moi, hein ? demanda-t-il avec déception.
Il la vit sourire soudainement. En plus de cela, elle se moquait de lui !
- Je t'en prie, rigole ! Ça te fait tant rire que ça ?
- Calme toi Drago ! Je rigole.
Elle lui sauta dans les bras. Il ne comprit pas tout de suite puis lorsqu'il eut compris, il la serra fort contre lui.
- Alors tu es contente ?
- Bien sûr ! Comme ça on peut se mettre ensemble mais sans avoir de questions énervantes comme : "Vous êtes en couple ?".
- Tu leur aurais répondu quoi ? reprit-il, sur un ton sérieux.
- Quoi ?
- Tu leur aurais répondu oui ou non ? Est ce que tu aurais dit qu'on est en couple ou pas ?
Hermione sentait le rouge lui monter aux joues. Ils n'étaient pas en couple d'après elle. Ils n'avaient jamais rien officialisé. Enfin, il était vrai que par moment, Hermione l'espérait vraiment fort.
- Tu ne réponds pas ?
- Et toi tu aurais dit quoi ?
- Je t'ai posé la question en premier.
- Je... On n'a jamais rien officialisé. Je ne sais même pas ce que nous sommes. Les personnes en couple, elles s'embrassent non ?
Il sourit alors, attendit quelques secondes puis doucement, il s'approcha d'elle, mit ses mains dans ses cheveux et l'embrassa passionnément. Hermione se laissa aller. C'était si agréable. Elle n'avait jamais rien vécu de tel. Il se recula alors. Hermione ressentit immédiatement un manque, une déception. Elle avait envie que cela continue.
- Et maintenant ? reprit-il avec un sourire.
Hermione sourit à son tour, mais ne dit rien.
- Accepterais-tu d'être ma petite amie Granger ?
- Oui, répondit-elle timidement alors qu'à l'intérieur de son ventre se déroulait une explosion de sentiments.
Il l'embrassa alors à nouveau, plus heureux qu'il n'était possible de l'être.
- J'ai une question Drago.
- Vas-y.
- Est ce qu'on le dit à tout le monde ou est ce qu'on garde cela pour nous ?
- Qu'est ce que tu préfères ?
- J'aimerais le dire à Ginny, mais pas aux autres. Pas pour l'instant.
- Je suis d'accord. Je le dirais sûrement à Blaise. Peut être à Théodore.
- Comment on va faire Drago ?
- Comment on va faire quoi ?
- Comment on va faire pour passer du temps ensemble, sans que les autres s'en aperçoivent.
- Je trouve que l'on s'est assez bien débrouillés jusque là.
- C'est vrai, admit Hermione. Je devrais y aller. Mes amis vont se demander ce que je fais.
- Bonne nuit Hermione.
- Bonne nuit.
Elle allait partir quand elle réalisa que maintenant, elle pouvait faire ce qu'elle désirait depuis des mois : embrasser Drago quand elle le souhaitait.
Elle l'embrassa alors avant de partir vers sa salle commune.

" Hermione tu es enfin là ! Qu'est ce que tu faisais ? demanda Ron.
- J'ai croisé un première année dans les couloirs. Je lui ai dit qu'il n'avait rien à faire là et je l'ai raccompagné à sa salle commune.
- Ah d'accord. Pourquoi as-tu l'air si heureuse ?
- Pas du tout. Je suis comme d'habitude.
- Arrête, on peut voir des étoiles briller dans tes yeux, renchérit Ginny.
- Pourtant il n'y a rien. Arrêtez de me regarder comme ça, c'est vrai ! Je vais aller me coucher, bonne nuit.
- Bonne nuit Hermione, dirent Harry et Ron avec suspicion.
- Attends-moi je t'accompagne, ajouta Ginny.

Elles arrivèrent devant le dortoir de Hermione.
- Entre, il faut que je te parle.
- Oui je m'en doute bien.

Hermione vérifia qu'elles étaient seules dans le dortoir pour raconter son histoire.
- J'imagine que ça a un rapport avec Malefoy ?
- Tu imagines bien.
- Qu'est ce qu'il s'est passé ?
- Il m'a demandé qu'on se voit après le repas, alors je l'ai attendu dans un coin. Il m'a rejointe et il avait l'air très content. Au début, il ne voulait pas me dire pourquoi, ce qui m'a beaucoup agacée. Je te jure des fois il peut être vraiment énervant mais...
- Hermione, viens-en au fait s'il te plaît, l'interrompit son amie.
- Oui pardon. Alors, comme on est préfets en chef, on doit faire la compétition ensemble.
- Mais c'est génial ça ! Comme ça vous pourrez passer du temps ensemble et les autres vont penser que c'est parce que vous y êtes obligés !
- Oui, c'est ce que je me suis dit aussi. Ensuite, je ne sais plus comment c'est venu dans la conversation, mais il m'a demandé si on était en couple.
Ginny grimaça.
- Ouh la... Sujet qui fâche. Qu'est ce que tu as répondu ?
- Que d'après moi non, parce qu'on avait rien officialisé et parce qu'un couple ça s'embrasse et nous...
- Vous ne le faisiez pas.
- Exactement. Enfin, juste deux ou trois fois quoi. En plus il y a longtemps.
- Qu'est ce qu'il a répondu ?
- Il m'a embrassé et il m'a dit "et maintenant ?"
- Ohhhh... s'exclama Ginny avec mièvrerie.
- Quoi ?
- C'est tellement beau.
- Ce n'est pas fini. Il m'a demandé si je voulais être sa petite amie.
Ginny fit un petit cri strident.
- Tais-toi !
- Tu as dit oui ?
- Bien sûr. Mais on fera ça discrètement. Je ne veux pas que les gens soient au courant pour l'instant.
- Tu vas le dire à Harry et Ron ?
- J'hésite.
- Je vais avoir du mal à le cacher à Harry.
- Je sais. Il faut que tu essayes, pendant quelques temps.
- Je ferai ce que je pourrai.
- Merci, dit Hermione avec reconnaissance.
Elle serra Ginny dans ses bras.
- Je suis heureuse pour toi Hermione. Vraiment."

Drago avait décidé de le dire à ses deux amis et pas seulement à Blaise. Cependant, il craignait la réaction de Théodore. Ils étaient déjà tous les deux dans le dortoir quand il arriva. Blaise racontait quelque chose avec passion à son ami.
" Drago, tu es là !
- Pourquoi tant d'enthousiasme ?
- Il s'est passé quelque chose avec Pansy, répondit Théodore avec un sourire.
Blaise essaya de se calmer pour ne pas paraître trop ridicule.
- Je l'ai embrassée.
- Elle t'a repoussée ?
- Non, au contraire. C'était vraiment bien. En fait, on parle beaucoup et elle est plus intelligente et drôle qu'elle ne le laisse paraître.
- Tant mieux. Moi aussi j'ai quelque chose à vous dire. S'il te plaît Théo, ne t'énerve pas et laisse moi finir avant de réagir.
- Ah, c'est à propos de Granger alors.
Il acquiesça.

Il raconta son histoire en entier. C'était la première fois qu'il se dévoilait autant à ses amis. Lorsqu'il eut terminé, la réaction de son ami l'étonna.
- Un vrai charmeur, réagit-il en souriant.
Drago fut soulagé tout à coup.
- Tu nous avais caché ton côté romantique, se moqua Blaise.
- Oh tais-toi, rigola le blond.
- Alors c'est officiel ? reprit Théodore plus sérieusement.
- Oui, c'est officiel.
- Si ça te rends heureux.
- Ne t'inquiète pas pour ça.
- Tu as l'air de vraiment l'aimer.
- Tu ne peux l'imaginer. "