Aveux

26.5K 1.4K 707
                                    

Le lendemain, les cours reprirent comme habituellement. Lors des cours en commun avec les Serpentards, Hermione s'asseyait loin de Drago pour ne pas montrer qu'ils sortaient ensemble. Elle l'ignorait même.
Pendant le cours de la première heure, elle se posa des questions. Est ce qu'elle rencontrerait un jour les parents de Drago ? Elle ne s'imaginait pas vraiment fêter Noël chez les Malefoy. Elle doutait qu'ils accepteraient de l'accueillir dans leur manoir. Mais elle, accepterait-elle de s'y rendre s'ils lui proposaient ? Pas sûr. Cet endroit n'était synonyme que de mauvais souvenirs pour Hermione : la cicatrice sur son bras, la mort de Dobby...
Elle ne voulait surtout pas ressasser ces moments douloureux. Le pire était que Drago était présent ce jour là. Et il était de l'autre côté. Alors oui, il n'avait pas dénoncé Harry ce qui les avaient beaucoup surpris à l'époque. Il s'était d'ailleurs excusé de n'avoir rien fait. Il avait failli, mais son père l'avait empêché par peur des représailles de sa tante. Les cris de Hermione l'avaient traumatisés. Il s'en était voulu, énormément. Il ne s'était d'ailleurs toujours pas pardonné pour cela à l'heure actuelle. Mais ça, Hermione l'ignorait.

"Ça va Hermione ? demanda-t-il à la fin du cours.
- Oui pourquoi ?
- Tu m'ignores.
- Tu m'as dit de faire comme si on n'était pas en couple.
- Oui je sais. Mais tu n'es pas obligée d'en faire autant. On peut toujours se parler.
- Ah bon ? dit-elle, sèchement.
- Ça te dérange qu'on ne montre pas qu'on est en couple hein ? déduit-il.
- Pas du tout. Et même si c'était le cas, ça ne changerait rien. Si on se montre, tu auras des problèmes avec ton père.
- Arrête Hermione. Je sais quand tu mens.
Sa voix devenait de plus en plus dure.
- Apparemment non.
- Mais qu'est ce qui te prends ?
- Rien ! C'est toi qui t'emballe pour rien. Tu m'as clairement fait comprendre qu'on devait se cacher alors c'est ce que je fais.
- Tu dis ça comme si je t'avais criée dessus ! Je te l'ai dit calmement.
- Non ! Tu as fait passer ça comme un détail. Un petit truc insignifiant.
- Désolé si ce n'est pas ce que tu ressens. Moi, je n'ai pas besoin de montrer que je suis heureux pour l'être.
- Qu'est ce que ça veut dire ? Tu me penses si superficielle que ça ?
- Non, je ne pense pas. Je constate.
- Pourquoi tu me fais ça ? demanda-t-elle avec tristesse.
Il se calma.
- Hermione, comprends-moi. Je pensais que tout allait bien et je remarque que de ton côté tu n'as plus envie. 
- Non ça n'a rien à voir... Au contraire Drago. C'est parce que j'en ai envie que ça me pose problème. Je voudrais que tout le monde sache que je suis amoureuse de toi. Qu'ils se rendent compte que l'on ne se déteste pas. Et qu'on puisse enfin profiter de nous deux sans devoir faire attention aux autres.
Il se tut, ne sachant quoi dire.
- Mais je sais que c'est impossible, reprit-elle face à son silence. Alors je vais faire des efforts.
Il la regarda.
- Vraiment ?
- Oui.
- Je vais faire ce que je peux pour que cette situation soit provisoire et la plus courte possible. Je te le promets."

Elle sourit. Drago prit Hermione dans ses bras.

Au dîner, les conversations avaient changé de sujet. Maintenant, on parlait de Quidditch.
" Les matchs vont enfin reprendre ! J'espère que je sais encore joué... ironisa Ron.
- Ça m'avait manqué, souffla Ginny. C'est quand déjà le prochain match ?
- Samedi dans deux semaines, répondit Harry. Ce sera notre avant dernier match. Après, il restera le match retour contre les Serpentards. Je crois qu'ils jouent contre Poufsouffle ce week-end.
- Oui. Drago me l'a dit, intervint Hermione.
- Tu vas aller le voir ? demanda Ginny.
- Oui pourquoi ?
- Tu n'y vas pas souvent quand ce n'est pas Gryffondor qui joue. On te propose toujours et tu n'acceptes pas souvent.
- Cette fois-ci je vous accompagnerai.
- Tu soutiendras Serpentard ? demanda Ron avec inquiétude.
Il mima un vomissement.
- Ron ! s'insurgea Hermione. Je ne soutiendrai personne ! J'espère juste qu'il ne va pas se blesser.
- C'est ça, rigola Harry.
- Quoi ?
- Ne me dis pas que tu ne crieras pas quand il marquera.
- Si je le fais, tout le monde trouvera ça bizarre. Je ne suis pas censée l'apprécier plus que ça.
- On ne juge pas Hermione, sourit Ginny. Je comprends tout à fait."

100 %Où les histoires vivent. Découvrez maintenant