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Visite Bouleversante

Les jours étaient de plus en plus agréables à Poudlard grâce au beau temps. Les élèves passaient leur week-end et leur temps libre dehors, sur l'herbe ou sur des bancs à l'extérieur. Harry, Hermione et Ron avaient décidé d'aller voir Hagrid. Cela faisait un petit moment qu'ils ne l'avaient pas vu.
Ils frappèrent à sa porte en début d'après-midi.
- Qui est là ? demanda-t-il d'un ton bourru derrière la porte.
- C'est nous ! répondirent-ils.
- Ah, dit-il.
Il ouvrit alors la porte et retourna à ses occupations.
- Ça va Hagrid en ce moment?
- Super, ça n'a pas l'air de trop vous préoccuper en tout cas. Je sais que vous avez du travail tout ça avec les épreuves mais bon, tant pis.
Les trois amis se regardèrent, gênés.
- Désolée Hagrid, commença Hermione. J'ai des petits... problèmes.
- Oui j'ai cru entendre ça. Je n'ai pas voulu t'en parler pour ne pas te mettre mal à l'aise la dernière fois que vous êtes venus. Je ne sais même pas comment je m'en souviens, c'était il y a très longtemps.
Toutes ces phrases étaient pleines de sous-entendus.
- On est vraiment désolés, s'excusa Harry. C'est vrai qu'avec les épreuves on était tous un peu stressés.
Il sembla se détendre.
- Oui, je comprends. Et alors où en est le classement ?
- Malefoy est premier.
- Roh ! Toujours lui ! bougonna-t-il. Désolé Hermione, se reprit-il.
Elle lui fit un signe de la main pour lui dire que ce n'était rien.
- Hermione est deuxième avec 50 points de retard. Mais elle a une épreuve en moins.
- Je le savais ! Tu vas le dépasser Hermione, j'en suis sûr !
Elle sourit.
- Et toi Harry ?
- Je suis troisième. J'ai 100 points de moins que Hermione.
- Bravo ! Tu seras sur le podium.
- Et moi, on s'en fiche ? demanda Ron, outré.
- Non mais Ron, tu comprends bien, en général ce sont souvent Hermione et Harry qui... tu vois, répondit Hagrid maladroitement en cherchant ses mots. Toi tu es plus... comment dire ça...
- Je suis plus nul c'est ça ? Oui je le sais, pas besoin de me le rappeler.
- Mais non pas du tout ! s'offusqua Hagrid. Disons que ton intelligence se concentre sur d'autres domaines que l'école. Mais des domaines tout aussi importants !
Ron eut l'air d'être satisfait par cette réponse.
- Est ce que vous savez comment se déroule la course d'obstacles de lundi ? demanda Harry, intéressé.
- Même si je savais je n'aurais pas le droit de t'en parler.
- Donc vous savez, conclut-il.
- Non je n'ai pas dit ça ! C'est juste que la course se déroule de façon assez...
Il s'interrompit soudainement.
- J'en dis trop. Comme d'habitude. Parlons d'autre chose.
Il se tourna vers Hermione.
- Est ce que tu as envie de parler de cette histoire avec Malefoy ou pas du tout ?
- Je ne sais pas. Qu'est ce que vous savez ?
- Ce que la Gazette raconte. Même si je ne suis pas du tout sûr que ce soit vrai.
- Certaines choses le sont. Le fait que l'on soit compatibles, que l'on soit en couple aussi.
Il poussa un cri de surprise.
- Ça, je pensais que c'était faux.
- Et bien non. Mais nous ne sommes plus en couple. C'est terminé. 
- Non elle exagère, intervint Ron, ils ne se sont pas séparés.
- Ah bon ? Je pensais que le fait nous nous ne adressons plus la parole en était une preuve.
- Et pourquoi ?
- Pour beaucoup de raisons.
- Je sens que ça t'attriste.

Elle semblait perdue.
- Désolée, je dois y aller. J'ai promis à Ginny de la rejoindre, je suis déjà en retard.
Elle sortit alors rapidement de la cabane de Hagrid.
- C'est vrai ça ? chuchota Ron à l'oreille de Harry.
Il lui fit signe que non.
- Elle est amoureuse hein ?" demanda Hagrid même s'il devinait déjà la réponse.
Les deux amis de cette dernière acquiescèrent.

Hermione marchait rapidement vers le château. Elle avait senti une vague de tristesse l'envahir lorsqu'elle avait parlé de Drago. Elle essayait de stopper les larmes qui menaçaient de tomber.
Évidemment elle avait menti. Elle ne devait pas rejoindre Ginny.
Pour rentrer, elle devait passer devant tous les élèves qui profitaient du soleil. Si quelqu'un lui adressait la parole, elle doutait de sa capacité à retenir ses larmes. C'était trop d'effort.
Elle essaya de passer le plus vite possible. Une seule personne la remarqua; en fait cette personne la cherchait déjà, c'était Drago. Il vit qu'elle n'avait pas l'air bien. Il décida alors sur un coup de tête de la suivre.