Interdiction d'aimer

L'ange diabolique

Chapitre 3
L'ange diabolique

Ace disait qu'il m'accompagnerait à l'infirmerie. Il me prit le bras et m'amena dans un couloir désert alors que le contact de sa peau sur la mienne ne faisait qu'augmenter les symptômes désagréables de mon mal-être mais alors que nous entrions dans une pièce, il referma la porte, un sourire goguenard au visage, me voyant souffrir le martyr quand il me touchait, je sentais que mes dents s'allongeaient, je n'avais qu'une envie: m'attaquer à sa carotide, un autre sourire lui vint aux lèvres, il ne voulait plus qu'on bouge et me plaqua contre le mur. Avec une force qui me surprit.

- Qu'est-ce que tu fais ?, essayais-je de dire .
- Une expérience .
- Quoi ?! grognais-je.

Cette odeur. Un parfum mais il y a cette autre odeur qui me dit quelque chose. Ma douleur grandissait, j'allais perdre la tête. Boire le nectar rouge en transperçant sa chair, mais je me souvins d'un coup de l'origine mémorielle de cette odeur. Un être angélique !

Je le poussai violemment, et repris mes esprit d'un coup la douleur me fit moins mal quoique la brûlure interne était toujours présente. Je m'éloignais davantage, ma respiration reprit petit à petit.

- On n'a pas droit de se toucher, ange !

Le regard de Ace s'obscurcit.

- Je ne suis plus un ange, répondit-il, amer.
- Tu es quoi alors ?

Un silence plus assourdissant que le bruit vint à ma rencontre.

- Si tu n'as rien à me dire, je m'en vais et ne t'approche plus de moi !

Il ne répondit pas, sûrement perdu dans ses pensées, je retournai dans la cour où Allison était à l'entrée.

- Alors, j'aimerais bien savoir ce que tu foutais avec mon copain.
- Ton copain ? Écoute tu es juste un jouet pour lui même moi qui viens d'arriver est au courant, te crois pas la reine du monde. Reprends ta dignité un peu.
- Pfff, et toi tu crois que tu es quoi pour lui au juste ?
- Moi ? Rien, il m'a juste accompagné à l'infirmerie.

Elle fit un " Pff ", je crois d'ailleurs que c'est sa marque de fabrique et je partis rejoindre les filles.

- Ça va mieux ?, s'inquiéta Manon.
- Oui, c'est des petites crises de rien du tout. Ça arrive.
- Et Ace, il a disparu en chemin ?, interrogea Thomas.
- Je ne sais pas, je pensais qu'il serait avec vous, répliquais-je.

La sonnerie retentit, on retourna à la salle de français, le professeur continua son cours ou plutôt expliqua le réglement et nous donnâmes nos carnet, de la paperasse et nos manuel.

Ace n'avait pas montré le bout de son nez du reste de l'aprés-midi, la sonnerie retentit à 17H15 , on échangea nos numéros avec la " bande ", puis je pris un chemin un peu plus long pour me promener un peu, à un moment je trouva des détritus , je soupirai en rouspétant contre l'humanité pollueuse puis j'entendis des miaulements, je fis le tour des détritus puis je vis un carton « adoptez-nous » avec un chaton noir aux yeux émeraudes, je vais adopter ce chaton, comment résister ?
Je le pris dans mes bras puis il ronronna, je regardai la boîte. Il y avait des poils blanc à l'intérieur, quelqu'un avait déjà pris l'autre chat ?
Je courus dans l'appartement, montai les escaliers, puis ouvrit ma porte en vitesse afin de poser le chat dans mon appartement. Je mis du lait dans un bol et lui donna, je fermai ma porte pour acheter le nécessaire à son bien-être, mais j'entendis un miaulement dans la porte d'en face, je frappai. Pas de réponse, j'ouvris la porte car elle n'était pas fermée à clés.
Un chaton blanc avec les mêmes yeux vert que le mien était sur un canapé en cuir blanc, je caressai, encore une fois il était impossible de résister, le chat et jouai avec lui pendant un moment, il était aussi mignon que le mien.

- Tu te gênes pas toi, dit une voix qui me semblait familière et agaçante.
- Oh désolée, j'ai entendu des miaulements alors j'ai ouvert et...

Je m'étais retournée. Et là le drame. Ace, les cheveux mouillés avec une chemise ouverte et un jean, mes yeux regardérent son torse qui était musclé mais le pire c'était que je rougissais comme une idiote.

- C'est quoi cette tête, rit Ace.
- Ton maître n'est qu'un idiot fais attention à toi, dis-je en caressant le chat. Bon j'y vais l'ange égoïste !
- Tu comptes t'en aller sans t'être excusée convenablement ?

Il se fout de moi celui-là, je me mordis la lèvre et me levai pour m'excuser .

- Je m'excuse d'être entrée chez toi sans permission, marmonnais-je.

Il éclata de rire, j'étais rouge comme une pivoine, un démon qui s'excuse on aura tout vu, puis je partis en vitesse en disant " Bye ", tout ce que j'espérais c'est qu'il était chez sa petite amie et qu'il ne venait pas souvent, mais comment un ange peut-être aussi diabolique ! Je courus chez le vétérinaire qui me donna ce qu'il faut, rentrai dans ma nouvelle habitation.

J'ouvris la porte voyant le chaton noir qui m'attendait à l'entrée, je mis ses croquettes dans un placard dans la cuisine, deux bols; un pour l'eau et un pour les croquettes dont j'avais soigneusement rempli à rebord, une litiére et un grand arbre chat où ils s'amusaient déjà avec une boule accrochée à une ficelle.

Comment vais je l'appeler ? Je réfléchissais à ça pendant que je le caressais et jouais avec lui, puis après tout ce jeu, je décidai d'aller à la plage, histoire de trouver l'inspiration peut-être.

Je m'assis sur un rocher mes cheveux au vent regardant les vagues, jusqu'à que je vois Ace encore une fois qui me gâchait le paysage.