Le secret (Dramione) TERMINÉ

Chapitre 31 : Halloween

Deux jours plus tard, Hermione se réveille de bonne humeur. La veille, Malefoy l'a encore rejoint pour faire ses devoirs. Elle n'aurait jamais cru qu'il savait travailler sérieusement.

De plus, c'est Halloween, donc un délicieux repas ce midi et ce soir.

Harry a décidé d'abandonner la chasse aux Horcruxes pour aujourd'hui, ainsi que ses devoirs et son entraînement de Quidditch. La journée passe rapidement, le midi, McGonagall ayant réuni toutes les tables, les maisons étaient confondus. Malefoy n'a pas adressé une seule fois la parole à Hermione.

Avec Harry, ils discutent dans la Salle Commune.

- Alors avec Ginny ça se passe bien ? interroge Hermione.

- Oh... on s'est disputés.

- Quoi ? Mais...

- Elle est jalouse de vous. C'est ridicule.

- Tu devrais peut-être passer plus de temps avec elle quand elle reviendra ?

- Tu ne comprends pas... C'est fini entre nous.

- Mais enfin... juste pour ça ?

- Elle est jalouse de mes meilleurs amis. C'est idiot.

- C'est toi qui te comporte comme tel. Après tout, tu passes plus de temps avec nous qu'avec elle, et je t'ai à peine vu cette semaine. Et ne parlons pas de la semaine dernière...

- Mais qu'est-ce qui te prend ? s'énerve Harry.

- Ce qui me prend, c'est que j'aurai aimé profité de cette semaine pour passer du temps avec toi. Au lieu de ça, je suis restée à la bibliothèque avec Malefoy pour travailler.

- Quoi ? Tu étais avec Malefoy ? C'est une blague ?

- Non. Il faut apprendre à le connaître. En sois il n'est pas...

- Non mais je rêve ! Tu défend ce mec en plus ? Qu'est-ce qui t'es arrivé pendant les vacances ? Tu es amoureuse de lui ou quoi ?

Hermione se sent rougir.

- N'importe quoi ! Je ne suis pas amoureuse ! Et si tu étais là pendant les vacances avec moi, je n'aurai pas travailler avec !

- Parce-que c'est de ma faute ? C'est de ma faute si... Si t'es une pute ?! Ron ne te suffit plus ? Je croyais que tu étais amoureux de lui ! Mais visiblement, tu préfère les mecs qui change de filles toute les semaines.

Hermione sent les larmes monter aux yeux.

Sans un mot, elle sort de la Salle Commune et va sur le terrain de Quidditch. Elle s'assoit dans l'herbe et tente de sécher ses larmes.

Mais plus elle essaye de les empêcher de couler, plus elle coulent.

Enfin, au bout d'une heure, elle se sent calmé. Elle inspire un coup et rentre dans la Salle Commune. Heureusement, Harry n'y est plus. Elle attrape une plume et un bout de parchemin et écrit une lettre à ses parents, disant qu'ils allaient bien, elle, Harry et Ron et elle passait de bonnes vacances. Elle ajoute qu'ils doivent lui envoyer des nouvelles le plus vite possible.

Une fois écrit, Hermione attache la lettre à la patte d'un hibou visiblement en forme et le regarde s'éloigner.

Le soir, Hermione n'a pas envie d'aller manger. Elle n'a pas envie de revoir Harry et pas non plus envie de voir Malefoy l'ignorer.

Mais elle a faim et le repas est délicieux.

Elle pousse un soupir et se rend à la Grande Salle. Il ne reste qu'une place, à côté de Malefoy et en face de Harry. Découragée, elle commence à faire demi-tour.

- Granger, ne sois pas ridicule. Viens manger.

Plusieurs personnes s'échangent des regards. C'est la première fois que Malefoy est courtois, surtout envers une née-moldu. Harry sert les dents.

Elle hésite, puis finit par s'assoir, évitant soigneusement les regards.

Ils ne sont pas beaucoup. McGonagall, Slughorn, Binns, Flitwick, Colin Crivey, Parkinson, Zabini, deux Pousouffle et trois Serdaigle dont Hermione ne connait pas les noms, un Gryffondor, Harry, Hermione et Malefoy.

Elle mange avec appétit, en regardant son assiette. Malefoy ne lui adresse plus la parole, jusqu'au milieu du repas. Alors que Flitwick, Binns, Colin et deux Serdaigle parlaient de Quidditch, Malefoy lance soudain à Zabini, bien fort pour que tout le monde entende  :

- Il fait beau pour faire du Quidditch.

Zabini, déconcerté par cette remarque qui ne ressemble pas au Serpentard, répond :

- Euh oui sans doute.

Le silence retombe. On entend juste le bruit des couverts sur les assiettes.

Zabini chuchote à son ami :

- À quoi tu joues ?

- Tu verras bien.

Cette échange n'échappe pas à la sorcière.

- Sinon, vous avez fait quoi de beau cet après-midi ?

Alors là, ce n'est plus Malefoy. Pourquoi demande t-il cela ?
Comme personne ne répond, il se tourne vers Harry.

- Toi, le balafré t'as fait quoi ?

McGonagall toussote pour signifier que si il continue à l'appeler ainsi, il aura des ennuis.

- Potter, pardon, réplique Malefoy d'un air narquois. Alors, Potter, qu'est-ce que t'as fait ?

Harry sert tellement les dents qu'on dirait qu'il va se décrocher la mâchoire.

- Ça ne te regarde pas, Malefoy, réplique Harry d'un ton menaçant.

- Oh, je suis sûr que tu avais des choses à faire, Potter, répond le Serpentard sur le même ton. Je te demande juste quoi. J'ai le droit de me renseigner non ?

C'est là que Hermione comprend où il veut en venir. Il l'a vu en train de pleurer sur le terrain de Quidditch.

- Arrête, ça ne sert à rien, lance Hermione d'un ton fatigué.

- Oh, que si, Granger. Enfin je voulais dire, qu'est-ce que tu as pu faire d'autres que de faire pleurer une fille ? ajoute-t-il à l'intention de Harry.

- Ça suffit ! s'écrie Harry. J'en ai assez.

Il se lève et quitte la table. La Gryffondor repousse son assiette. Elle n'a plus faim.