Chapitre 24

729 101 6
                                    

[...]
Une semaine plus tard

05 janvier


                   [ Franck 😎 ]

J'ai laissé la petite Ornella en larme, ma mère avalant à peine sa tristesse , rendant l'atmosphère lourde d'émotion.

Je suis arrivé à Lomé autour de 18h, de nouveau loin de la famille sans pour autant être seul, je retrouve mes potes, et surtout mon boulot.
Le boulot une autre définition de l'homme, notre rang social, le respect qu'on nous renvoie, notre honneur, et surtout notre valeur dans cette société contemporaine ne dépend pas de la blancheur de nos cheveux, ni au nombre de piges accumulées, mais du boulot qu'on exerce, à Lomé tu verras un jeune de la trentaine être appelé "Papa" par son chauffeur, celui ci dépassant la cinquantaine. L'argent ce donneur de privilège, a arraché à l'âge sa valeur, au respect sa place, même à l'amour le peu de raison qu'il lui restait.
Je suis de retour dans la grande ville où la nature a perdu son éclat, ce qui reste de grand à  cette ville est son supposé développement, ses nouvelles routes payées à coût de fortune, son Aéroport Made In Chine,  puis c'est tout. Non j'oubliais, son port en eau profonde dont les retombés ne sont jamais affichés au vu de tous, et comme dans toutes les autres villes africaine, le chômage est intense par ici.

Hubert et les autres étaient plus que heureux de revoir ma tête. Toute la soirée, on s'est conté nos meilleurs instants du nouvel an. J'aurais aimé rester encore longtemps avec eux à la belle étoile, sauf que demain je retrouve la craie.

                           [...]

Ce matin je suis sortie en pull, casquette sur la tête, le pourquoi ? Un vent humide et sec traverse l'Afrique de l'ouest à ce moment de l'année, L'Harmattan rend tout humide, m'obligeant à chauffer l'eau pour le bain.
J'ai demandé au Zémidjan de rouler à vitesse réduite pour nous éviter les rafales de vent.
Il est 6h et le brouillard couvre la ville telle une fumé de feu de brousse, impossible d'apercevoir une autre moto à 30m.

Enfin au lycée, la cour était déjà pleine d'élèves, je passe au secrétariat mais Patricia n'y était pas encore, mon oncle non plus, je rentre à la salle des Profs où je retrouve mes aînés avec qui j'échange quelques vœux comme il est de coutume.

                               [...]

Enfin je recouvre ma passion, ces visages en quête du savoir, je croise de nouveau l'atmosphère et l'ambiance scolaire, ici je donne et je reçois, j'enseigne et j'apprends, je parle et j'écoute, bref tout est partage dans ce métier.
Je n'ai pas manqué de présenter mes vœux à leur endroits, les plus importants sont la bonne santé, le travail et la réussite, j'ai toujours pensé que Dieu donne la santé, l'homme travail, et la nature récompense par la réussite.
Après la classe de la seconde A, je me suis retrouvé en Première A, une première fois devant Ida, après l'épisode charnel.
D'abord je la zappe du visage, ça fait bizarre de lui enseigner des choses , sachant tout ce qu'elle sait faire au lit 😂😂, mais c'était impossible de ne pas tomber sur ses yeux dormants telle la lune voilée par les nuages, d'être pris au piège par ses lèvres presque flexibles. Merde j'en ai encore des souvenirs, je fais l'effort de me ressaisir, d'être ici, qu'ailleurs, de considérer les autres élèves qu'elle uniquement.
Je réussi tant bien que mal a faire passer le cours, dans ce confort glacial.
À la fin de l'heure, Ida comme à son habitude s'est chargée de mon sac.

- Prof, toujours hors ligne ? M'aborda t'elle.

- Oui, je me suis éloigné de l'Internet pendant ces congés.

LE PROF [ Terminé ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant