Broken

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Commande de Malec-Larry28 enfin là !


De tout ce qu'il avait imaginé, rien ne ressemblait à ce qu'il était entrain de vivre. Ils ne l'avait pas accepté à bras ouverts, ou rejeté en bloc. Ils ne l'avait ni fait de câlin, ni l'avait frappé. Aucuns mots d'encouragements ou de haine n'avaient franchis leurs lèvres. Rien. Pas une réaction dans un sens ou un autre. Ils se comportaient comme d'habitude, comme s'il ne leurs avait pas confié son plus grand secret, la seul chose qu'ils ne connaissaient pas de lui.

Au début cela l'arrangeait, mais il remarqua que plus personne ne lui adressait la parole que par obligation. Plus personne ne l'attendait à la fin de l'entraînement, ne riait avec lui, ou même s'asseyait à côté de lui. Une sorte de pacte silencieux s'était propagé, et il était de plus en plus seul.

Un, puis deux et enfin trois mois passèrent, et il était plus seul que jamais. Bien qu'entouré de ses coéquipiers, tous l'évitaient comme la peste, et il vivait dans la peur constante qu'ils commencent à le frapper. Il faisait attention de ne pas rester seul avec l'équipe. L'unique moment où il était vraiment vulnérable était lors des changements dans les vestiaires. Il avait appris à se changer et prendre sa douche chez lui, à l'abris. Lui, qui fut le joueur phare, était maintenant un paria. Il ne touchait que peu de ballon, étant utilisé que quand il n'y avait aucunes autres possibilités. Sa confiance en soi avait pris un coup, et il n'osait plus rien faire d'offensif. S'il ratait une occasion, aussi petite qu'elle fut, il recevait des regards noirs, mais jamais une parole. Les réseaux sociaux s'enflammaient eux-aussi. Entre les critiques et insultes, il ne se sentait soulagé que quand il voyait que son secret n'avait pas fuité. Sa maison était devenue sont refuge, ne l'a quittant que quand cela était nécessaire. Sa famille ne le contactait plus depuis qu'elle savait. Ses amis en dehors du club essayèrent bien de le contacter, mais abandonnèrent après son deuxième mois de mutisme. Seule une personne n'abandonnait pas, la seule personne qu'il ne voulait pas voir. Elle l'appelait une fois par semaine, mais ne venait que rarement, son équipe et la nationale lui demandant beaucoup. Elle était le futur de la nation, et tout le monde voulait le rendre meilleur. Quand elle venait, elle passait généralement la soirée sur le pas de la porte, puis il l'a laissait entrée. Elle ne se plaignait pas, voulant vraiment aider son ami.

Seulement, un soir il n'en put plus. Se sentant beaucoup plus mal que d'habitude, il appela son ange gardien.

« Allô ? répondit-il dès la première sonnerie. Florian ? »

Le marseillais retint son souffle, il n'avait plus entendu son prénom depuis quelques semaine déjà.

« Florian ? Ça va ? reprit la voix, inquiète. Tu veux que je vienne ? »

Le 26 prit son temps pour répondre.

« Je..., sa voix était craquelée, inutilisée depuis si longtemps. Je me sens pas bien. »

Cela fut ses dernières paroles avant d'éclater en pleurs. Il avait besoin de parler à Kylian, de tout lui dire, de ne plus souffrir seul.

« Ils me parlent plus... Même Ma-Max m'a abandonné. Il n-n'y plus que toi. Mes pa-parents m'ont renié, et l'é-l'équipe aussi. »

Il vida son sac, racontant tout à son seul ami. Une fois qu'il eu fini, le parisien n'avait qu'une seule question :

« _Mais pourquoi Flo' ? Pourquoi te faire ça ?
_Parce que je-je suis gay... »

Kylian ne répondit pas, la situation lui semblait claire maintenant.

« Ne bouge pas, lui commanda-t-il, ferme toutes les fenêtres et tire les rideaux. Fais ton sac et attends-moi, j'arrive dans deux heures maximum. »

OS Footballeur•euse•s [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant