Without you

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Alphonse regardait le plafond d'un regard vide d'émotions et de sentiments. Il était seul dans ce grand lit blanc, immaculé comme il était avec que Juan ne vienne au PSG. Quand tout était plus simple, quand ses relations étaient plus saines, quand il n'avait pas peur de rentrer chez lui, quand il n'avait plus cette frayeur de lui, quand il pouvait encore voir ses filles chaque jours de sa vie, quand le diable ne s'était pas installé dans sa maison.

À ces pensés, de douloureux souvenirs l'envahirent, des choses dont il ne préférait pas revoir, encore et encore.

« S'il te plaît, Juan, arrête ! C'est qu'un ami bordel ! »

« Je suis tellement désolé, amor, mais j'y arrive pas ! »

« Laisse-moi, Juan ! Dégage de ma vie et ne reviens jamais. Tu m'entends, JAMAIS ! »

« Pourquoi ? Pourquoi tu me cherches ? Tu trouves ça drôle ? De me briser en mille morceaux, partir, puis te présenter un jour à ma porte, t'attendant à ce que je retombe dans tes bras ?! »

« J'en ai marre Juan. Quand comprendras-tu que nous deux c'est fini ? FINI ! Je ne veux plus avoir affaire avec toi, Bernat. Je pars, et ne viens pas me chercher. »

Ses yeux se fermèrent, se remplissant de larmes en voyant ô combien il n'arrivait pas à résister. Il se retourna, et tomba sur la lettre qu'il venait juste de lire. Il ne put s'empêcher de la prendre, et de la relire, encore et encore, jusqu'à ce que son cœur ne soit plus que cendres et poussières.

« Without you, I am
Nothing but dust. You came
For me, and you left
Because of me. I was always at your left,
Waiting for you to came out.
But you never did, and abandoned me in the dark,
Drinking until I passed out,
On this fucking bench, in the fucking park
We used to love so much.
Spend our afternoons there
Drinking and smoking to much
But not enough to care.

Baby, why aren't we together ?
We can be anything, everything !
Why aren't you trying
To understand that I'm better
Than I was before.
Please, mi amor,
Don't you love me ?
Like I love you ?
All I ever wanted to see
Was a smile on your face, chouchou.

[Sans toi, je ne suis
Rien que poussières. Tu es venu
Pour moi, et tu es parti
À cause de moi. J'ai toujours été à ta gauche,
Attendant à ce que tu fasses ton coming-out.
Mais tu ne l'as jamais fait, et tu m'as abandonné dans le noir,
Buvant jusqu'au coma éthylique,
Sur ce putain de banc, dans le putain de parc
Qu'on aimait tant.
Passant nos après-midi là-bas
Buvant et fumant exagérément
Mais pas assez pour qu'on s'en soucis.

Bébé, pourquoi ne sommes nous pas ensembles ?
Nous pouvons être tout et n'importe quoi !
Pourquoi n'essayes-tu pas
De comprendre que je suis meilleur
Que je ne l'étais avant.
S'il te plaît, mon amour,
Ne m'aimes-tu pas ?
Comme moi je t'aime ?
Tout ce que j'ai voulu voir
Était un sourire sur ton visage, chouchou.] »

Comment Bernat avait-il le culot de lui écrire ? Lui parlant comme si ces quatre derniers mois n'avaient pas existé, que l'ancien du Bayern ne l'aimait jamais frappé, le détruisant tant par les coups que par les paroles, comme si à chaque fois qu'il avait fui, l'espagnol le trouvait et le ramenait chez lui de grès ou de force.

Lentement, il se laissa sombrer dans les bras de Morphée, profitant du confortable silence. Seulement, il entendit sa porte d'entré s'ouvrir, sans être forcée. Inquiet, il se dit que s'était probablement un de ses co-équipiers, mais lorsque la personne monta les escaliers et vint dans sa chambre, le gardien reconnu immédiatement son odeur. Son sang se glaça dans ses veines, et il fut paralysé par la terreur. La personne se déchaussa et se déshabilla, laissant ses habilles par terre, avant de monter dans le lit. En se collant à son dos et en enroulant ses bras autour de lui, Alphonse entendit une phrase qu'il voulait oublier à tout jamais :

« No puedes huir de mi, amor. »


Une nouvelle pour l'anniversaire d'Areola, qui était le 26 janvier dernier.

OS Footballeur•euse•s [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant