Cartons

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Maxime était énervé à propos de son carton jaune. Il en avait marre de cet arbitrage anti-marseillais à souhait. En quelques journées, ils avaient déjà vingt-sept cartons - vingt-sept cartons ! - en contant les deux rouges aussi !

En allant aux vestiaires, il parlait avec son capitaine, qui lui recommandait de se calmer un peu. Se calmer, lui ? Mais il était très calme ! Maronnant toujours, il ne regarda pas devant lui et se cogna contre Florian Thauvin.

« Bah alors, on est pas content de me voir ? » lui dit le blessé alors qu'il soupira brutalement.

« Pas ici, » marmonna le milieu en le traînant jusqu'aux vestiaires.

Leurs co-équipiers saluèrent l'attaquant, et retournèrent à leurs discussions. Ils se mirent un peu en retrait, histoire d'avoir un peu d'intimité.

« Qu'il mange ses morts, l'arbitre là ! » ragea le marseillais pur sang, dont l'accent se fit presque intelligible pour un non initié en fin de phrase.

« T'inquiète, y'a 2-1, tout peux arriver, » le rassura le natif d'Orléans.

« Pfff, ouai... »

Il voulut ajouter quelque chose, mais le coach le coupa, voulant revoir avec eux leur tactique de jeu.

La partie reprit, et elle fut catastrophique pour les marseillais. Alors qu'il allait au corner, à la soixante-douzième minute, Max fut sortit pour Khaoui. Il s'en alla directement sur le banc, en prenant bien entendu une veste, car la température avait chuté à Amiens. Alors qu'il parlaient avec Alexandre Phliponeau, il vit une contre-attaque amiennoise dangereuse, qui se résultat par le dernier but de la soirée, anéantissant définitivement tous espoirs olympiens de faire match nu. La rage et le dégoût envahirent son sang, et le bleu et blanc voulut selever, et crier à ses coéquipiers de continuer de jouer, que bon sang, on est l'Olympique de Marseille et pas celui des chèvres.

Le match se finit, il alla dans les vestiaires, où l'attendait Florian. Ils ne dirent rien, le milieu prit une douche, ils entendirent un discours du coach, et prirent le bus jusqu'à leur hôtel.

Les deux amis se retrouvèrent dans la même chambre. Max me dit rien, et se coucha rapidement. Florian, déçu par ce refus de communiquer, fit de même.

Alors que Thauvin allait s'endormir, il entendit son ami lui murmurer :

« Heureusement que t'es mon frère, et que t'es toujours là pour moi. »

Le cœur du blessé se sera, il l'était atteint de la maladie de l'amour, mais pas sa moitié.

Parce qu'on a perdu, un truc triste.

OS Footballeur•euse•s [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant