Sergio soupira, c'était prévisible. La situation en Catalogne était tendue depuis le référendum illégal. Il savait qu'il devrait contre l'indépendance de la terre catalane, mais cela ne l'importait pas plus que ça, il avait des matchs à préparer et à gagner. Zidane venait de leur annoncer qu'ils allaient dormir dans le même hôtel que les Barcelonais, et ils allaient prendre le même bus pour aller au stade le lendemain. Certains avaient une tête impassible, et d'autres se plaignaient déjà.
« Je sais, JE SAIS, » dut élever la voix l'entraîneur, « que ce n'est pas la situation idéale, mais c'est la seule façon de garantir la sécurité de l'équipe. Les choses ont pas mal dégénérées à Barcelone, je pense que tout le monde en a entendu parler, et donc la sécurité sera encore plus renforcée que lors d'un Clasico. »
Zidane regarda ses joueurs, avant de claper ses mains et de leurs dire d'aller dans le bus, car ils partaient pour la capitale catalan.
Sergio trouvait maintenant dans le bus sensé les amener à l'hôtel. Déjà les choses étaient mal partis. Ils voyageaient dans un bus anonymes, sans aucun signe distinctif, mais les catalans avaient du comprendre que c'étaient les joueurs du Real Madrid. Ils symbolisaient le pouvoir en place, et ils étaient visés de toutes parts. Il souffla, le bus fut secoué par un mouvement de foule, et ils leurs restaient seulement une centaine de mètre avant l'hôtel. Les policiers catalans réussirent à faire avancer les Madrilènes, et ils arrivèrent enfin dans leur lieu de résidence.
Le capitaine était remonté contre les Barcelonais, sécurité renforcée mon cul. Heureusement pour lui, ils furent accueillis par l'équipe rivale.
« Messi, qu'est-ce que c'est ce bordel ? » l'interpella Ramos alors que le joueur voulait lui serrer la main.
« Le voyage ne s'est pas bien passé à ce que je vois. »
« Si se faire agresser par tous les Barcelonais était prévu, alors oui. »
« Si Madrid nous écouterait, alors cette situation ne serait jamais arrivée. »
Piqué était entré dans la conversation, et le regard de Sergio s'était enflammé. Ils allaient se lancer dans une joute verbale sans merci, Zidane intervint en appelant son équipe pour les chambres.
« Ce sera pour plus tard, Piqué, » lui dit Ramos.
Toute l'équipe madrilène écoutait leur entraîneur lister les chambres. Après l'incident, les colocataires ont été changés, et se sera un Madrilène et un Barcelonais. Malheureusement pour Sergio, il sera avec lui, avec Piqué. En soufflant, il prit sa valise, sa clef, et se rendit dans la fameuse chambre.
Elle était d'une superficie acceptable, avec un petit placard pour les manteaux et chaussures à droite dès que l'on entrait dans la pièce. En avançant un peu, on voyait un lit double, toujours à droite, avec une télé sur le mur opposé. Ramos n'en croyait pas ses yeux. Un lit double ? A partager ? Vraiment ? Mais à quoi pensait Zidane ! Le joueur soupira, se passant une main dans les cheveux, et mit sa valise à côté du lit, une autre étant déjà de l'autre côté. Il se laissa tomber sur le matelas, fermant les yeux pour profiter du calme avant la tempête.
Cela ne dura pas longtemps, car à peine une minute de silence passa, qu'un cyclone nommé Gérard prit possession de la pièce.
« Madrista ! Qu'est-ce que tu fais ici ? »
Sergio grogna, ne sachant même pas s'il était énervé ou juste fatigué, et laissa échapper un léger :
« Demande à nos entraîneurs, cabron ! »
Piqué ne dit rien, avant de se rendre compte qu'il y avait qu'un lit, s'exclamer que cela est du grand foutage de gueule, et de partir de la chambre en jurant en catalan.
Le calme revint, et le capitaine replongea dans ses pensées. Cela faisait quelques mis qu'ils ne s'étaient pas vu, lui et le Catalan, et il lui manquait un peu des fois, surtout lors des rassemblements de la Roja. Il n'avait plus avec qui débattre et parfois se disputer, et cette chamaillerie qui tournait parfois à des moments d'amitié était appréciée de Ramos, car il se refusait de dire qu'il chérissait les instants de complicité avec Gérard.
Il fut sorti de sa létargie par un Marcelo sauvage se jetant sur son ventre.
« C'est l'heure du dîner ! » s'exclama le Brésilien en l'écrasant.
« Dégage de là ! » réussit à dire Sergio, le souffle coupé.
Avec le peu de force qui lui restait, il poussa la baleine échouée de son ventre.
« Aïe euh ! » se plaignit le défenseur.
Ramos prit un grande inspiration, remplissant ses poumons d'air, avant d'insulter le « fils de pute » qui lui avait coupé le souffle. Ils finirent par (enfin) se rendre au dîner, se chamaillant comme des chiffoniers.
Piqué, qui n'était pas revenu dans la chambre, les regardait avec un étrange sentiments dans les yeux. Messi le remarqua, et eut un petit sourire en coin.
« T'es jaloux, hein ? » lui demanda la Pulga.
« Quoi ? Moi ? Jaloux ? » s'offusqua le Catalan. « Jamais je pourrais être jaloux de Madrilènes, » il cracha presque le dernier mot, alors que Lionel se mit à pouffer. « Quoi encore ! »
« Nan, nan, rien, » lui dit-il, voyant bien que Gérard n'était pas jaloux de Ramos, mais de la relation que celui-ci avait Marcelo.
Le défenseur barcelonais ne pouvait détacher ses yeux de Ramos, captivé par la manière dont il parlait, ses mimiques, son expression, son...
« Fais gaffe, tu baves Geri ! » se moqua de lui Messi, voyant bien comment son ami fixait le capitaine adverse.
Le-dit « Geri » rougit et détourna le regard, n'ayant même pas fait attention qu'il le faisait. Le repas se termina lentement, Piqué regardant toujours à la dérobé Ramos.
Ne voulant avoir affaire avec Lionel, qui le chambrerait sûrement, il se dit fatigué et alla directement se coucher. En voyant le lit double toujours dans la chambre, il voulut hurler le plus fort possible. Il avait presque traumatisé la pauvre femme à l'accueil pour avoir une autre chambre, ou au moins un autre lit, mais apparemment cela n'avait servit rien. Il se laissa tomber sur le lit, attendant un miracle ou quelque chose dans ce genre.
La porte s'ouvrit, et Sergio entra. Gérard soupira, jurant sous sa barbe que cela devait être une vaste blague, le Madrilène ne pouvait pas être un miracle, et certainement pas le sien. Le capitaine ne dit rien, se mettant conte le mur opposé au lit et s'appuyant sur lui. Le silence assourdissait la pièce. Gérard savait que Ramos le fixait, mais aucun des deux ne voulait être le premier à parler, encore une question d'ego et de compétition entre eux.
« Tu me fixais au dîner. »
Ce n'était pas une question. Piqué se releva sur ses coudes, faisant face à son colocataire d'une nuit.
« Tu me regardais ? »
Et là, le catalan ne comprit plus rien. Sergio se jeta sur lui, l'embrassant à en perdre haleine. Les vêtements volèrent, et les deux footballeurs se perdirent dans le désir qu'ils éprouvaient depuis longtemps, bien trop longtemps.
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Une deuxième partie ?
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OS Footballeur•euse•s [TERMINÉ]
FanfictionLe football /futbol/ (dans la langue orale, par apocope, le foot), ou soccer /sɔkœʁ/ (en Amérique du Nord), est un sport collectif qui se joue principalement au pied avec un ballon sphérique. Il oppose deux équipes de onze joueurs dans un stade, que...