Acele

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Și iți doresc, de fapt.. nu

Eu nu-ți doresc să fii în locul meu

Să simți ce simt acum când te privesc

Și să te rușinezi aflând că tare te iubesc

Fără interes.. dar cu fantezie

Nu le știi, m-ai întrebat în multe dimineți

Noi doi și-un singur pat, ascunși de lume

Pe bune, cu toate că mă-mpungi

Te vreau pe tine anume...

(Et je te souhaite, enfaîte... non

Je ne te souhaite pas d'être à ma place

De sentir ce que je sens quand je te regarde

Et de te sentir honteuse sachant que je t'aime fort

Sans intérêt... mais avec des fantasmes

Tu ne les connais pas, de nombreux matins, tu m'as demandé 

Nous deux et un lit seul, cachées du monde

Sérieusement, même si tu me piques

Je ne veux que toi...)

℘ཞ℘ཞ℘ཞ℘ཞ℘ཞ℘

Amandine avait mal, mais elle ne pouvait s'en empêcher. Elle ne voulait qu'Anaële, mais Anaële ne voulait pas qu'elle. La joueuse était prête à annoncer sa pansexualité à toute sa famille - le monde même ! - mais pas Guévarec. 

Après de nombreuses soirées tumultueuses, parfois ponctuées de cris et disputes, elle décida de partir. Loin, très loin, prendre des vacances. On était en trêve internationale après tout. Billet de ferry acheté, valise faite, la voilà prête à partir une petite semaine en corse. Le lendemain, elle se rendit au port de la cité phocéenne, et elle arriva en début d'après-midi sur l'île réputée pour sa forte identité culturelle.

Elle y passa des jours merveilleux, alternant entre baignades à la plage, randonnées dans les massifs et parties de foot avec les minots et les plus tant que ça minots de la petite ville où se trouvait son hôtel. 

Un soir, elle se fit invité par un autre homme de vingt ans à une fête près de l'étendue noire à la nuit tombée. La musique digne d'une boîte, et de l'alcool, beaucoup d'alcool. Joly perdit son compagnon en plein milieu de soirée, mais se  trouva en compagnie d'une personne bien plus intéressante. Elle était elle aussi touriste, de la capitale même, mais elle n'étais pas foot. Eloise, qu'elle s'appelait.

Après moult dances et shots de vodka-pomme, bien qu'Amandine préférât son pastis, les deux femmes finirent chez l'ennemie, devenue amante pour quelques instants.

De retour à Marseille, des souvenirs et un numéro en plus, la gardienne décida de ne plus répondre à Anaële, pas qu'elle ne l'ait pas fait durant ce séjour.

Puis, un soir, son ancienne secrète petite-amie s'invita devant sa porte. Am' ne voulut la laisser entrer mais elle insista.

« Juste quelques instant, puis je pars promis. »

Joly sur le canapé, Guévarec devant elle, cette dernière commença à lui dire, lui faisant un discours, ou plutôt une ode :

« La culpabilité est difficile de diviser en deux. Tu la tiens en toi, je l'alignais sur des feuilles. Nous deux, des étrangères. Dure à l'une l'autre, doux avec les étrangers. Nude à la lumière du jour sans secrets, on se connait que trop bien, tu sais. N'ai pas peur du vide, agrippe à moi. Je promets de ne te quitter pas, bon ou mauvais soit les moments que l'on traversera. Et j'ai des souvenirs. Ils essaient d'allumer en moi tout ce qu'il déjà brûlé, Et ne peux pas brûler à nouveau. Tes aiguilles me font des tatouages sous la peau, changent le sang dans mes veines, et je souhaite qu'on vieillisse à deux. »

℘ཞ℘ཞ℘ཞ℘ཞ℘ཞ℘

La suite arrive, comme toujours, mais pour demain !

OS Footballeur•euse•s [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant