OS Footballeur•euse•s [TERMINÉ]

Ein Fußball Liebesgechichte - Erste Teil

Cela faisait quelques mois que Mario jouait à Hambourg, un mois qu'il se trouvait seul et que Leon ne voulait plus entendre parler de lui. Bien que sa vie amoureuse était désastreuse, il s'était rapidement imposé comme titulaire indiscutable au FC Sankt Pauli, et l'équipe allait sûrement monter en 1. Bundesliga l'année prochaine. Son jeu technique s'était grandement amélioré, même qu'il avait vu une vidéo de lui sur YouTube, dans laquelle il dribblait et éliminait peu à peu trois défenseurs, avant de marquer. Les journaux sportifs l'applaudissaient, le considérant comme une pépite, mais ceux people était sans pitié.

Depuis que lui et Jenny avait « rompu », ils voulaient absolument lui prêter une petite-amie, à un tel point que son agent dût faire retirer un article qui confondait sa mère avec une amante. Mario n'osait sortir avec une personne, et ne se permettait des dates Grindr qu'en déplacement. Il n'avait réussi à passer de Leon, aussi fort qui essaya. Ce lapse de temps était bien trop court pour oublier leur relation, sa première homosexuelle. Alors il se faisait du mal, encore et encore, en regardant les statistiques de son amour sur internet, allant même voir ses matchs, quand l'allemand jouait près de lui.

Le cœur du suisse saignait à chaque partie, chaque coup d'œil sur sa page sportive, chaque photos volées au temps duquel ils jouaient ensemble, et aucun pansement ne pouvait stopper cette hémorragie de sentiments et souvenirs. Il avait aussi refusé de considérer que Saldo avait un petit-ami, cette pensée étant trop dévastatrice pour l'équilibre émotionnel qu'il avait réussi à créer.

La saison passa, ils finirent neuvièmes, et Mario était toujours seul. Quelques clubs de 1. Bundesliga s'intéressaient à lui, mais rien de concret, car il fallait qu'il fasse encore ses preuves. Juillet fut long, sans matchs pour les vingts premiers jours, et la chaleur lui faisait manque la Suisse, même s'il y était en juin. Alors qu'il se promenait dans un park de Hambourg, il vit deux hommes se promener ensemble, se regardant comme s'ils pouvaient communiquer leur apparente affection par télépathie. Cette vision bouleversa Mario, le rendant nostalgique de l'U-21 des Young Boys, heureux pour ce couple qui avait le courage de s'afficher, puis mélancolique, se demandant ce qu'il se passerait s'il s'assumait lui aussi, avant de devenir triste, car Leon ne voulait pas de lui. L'avant-dernier joueur ouvertement gay s'était exilé aux Stats, celui d'avant l'avait annoncé en même temps que sa retraite et celui d'encore avant s'était suicidé. En MLS, il existait bien un autre footballeur homosexuel, mais on l'avait, lui, mit en USL - seconde division américaine. Alors qu'il quittait le parc, une colère commença à l'envahir. Pourquoi était-il différent ? Ne pouvait-il pas aimer une femme, comme ses co-équipiers ? Et pourquoi l'homophobie existe alors que l'homosexualité est présente depuis la nuit des temps ? Pourquoi en Europe c'est si difficile d'être un footballeur gay ? Pourquoi les fans étaient homophobes ? C'était pour le fun ou bien le pensaient-ils vraiment ? Et les clubs, faisaient-ils vraiment tout pour être politiquement correct ?

Mario n'arrivait à réfléchir correctement, mais comment le faire lorsque tout le monde voulait vous voir vous sans être réellement vous ? Il rentre chez lui, et décida de manger, avant de se coucher, laissant sa rancœur et amertume s'en aller.

Août, septembre, octobre, novembre et puis décembre. Il avait battu des records, devenant un attaquant plus que prolifique. Tous ces sentiments, il les utilisait pour son sport, seule constante dans sa vie. Son équipe gagnait, ou faisait un neutre, et jamais ils ne perdaient avec plus de deux buts, et sans que Mario n'ait marqué. L'Eintracht Frankfurt avait des difficultés avec le départs de plusieurs de leur attaquants, et ils signèrent le jeune prodige pour le mercato hivernal.

Là-bas, il s'y sentit bien tout de suite. Il s'entraînait encore plus dur, et lors de son premier match il marqua, étant rentré à la soixante-cinquième minute de jeu. Ses parents étaient fiers de lui, maintenant qu'il était au top de l'Allemagne. Malheureusement, bien qu'il donnait tout de lui-même, son nouveau club finit onzième. D'autres clubs le voulaient, mais l'Eintracht le conserva, et il savait que lors de la saison à venir, il allait faire de grandes choses.