Chapitre 4

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PDV Bianca

Lucas revint dans la cuisine, en compagnie de David et Raphaël. Il me les présenta et j'étais absolument ravie de les rencontrer, comme tous les autres d'ailleurs. Je passais une soirée magique, qui aurait été parfaite, si Lucas n'avait pas été aussi collant.

« Eh bien, t'as pas menti, Lucas, déclara Raphaël, c'est vrai qu'elle est jolie!

- Absolument, approuva David. C'est pour quand le mariage?

Je me sentis rougir, souhaitant pouvoir disparaître dans le plancher.

« Putain, les gars, vous êtes chiant! s'exclama Lucas. Écoute-les pas Bianca.

- Ça va, je sais qu'ils disent toujours n'importe quoi. Et c'est pour ça qu'on les aime, non? »

Avant que j'aie pu me rendre compte de quoi que ce soit, le duo de youtubeurs m'enlaça, me bloquant la vue au passage.

« Nous aussi on t'aime! cria Raphaël.

- Ouais, même si on te connaît depuis trente secondes! » ajouta David sur le même ton.

Je rigolai, oubliant presque mon embarras. À travers leurs cris, j'entendis la voix de Maxence.

« Euh... Lucas, je peux te parler? »

Je me demandai ce qu'il voulait lui dire, espérant que ça n'avait pas de rapport avec ce que je venais de lui dévoiler à propos de Lucas.

« Vous pouvez me lâcher, maintenant, les gars? »

Ils me libérèrent et j'eus tout juste le temps de voir les deux amis quitter la pièce.
« Déso, on est un peu intenses, dit David.

- Mais non, ça va... Je suis juste pas très à l'aise qu'on parle de Lucas et moi comme vous venez de le faire. On se connaît depuis hier, seulement... »

Ils échangèrent un regard perdu.

« Comme il nous en a parlé, ça avait l'air plus sérieux, avoua Raphaël. On voulait pas faire de malaise.

- Hé, j'ai dit que je vous en voulais pas, les gars. C'est plutôt Lucas qui commence à... »

Je me tus, ce dernier venait de revenir dans la pièce, il avait l'air penaud.

« Bianca, je peux te parler, une minute? »

Son attitude avait complètement changée, il évitait mon regard. Il était clair que Maxence lui avait dit qu'il ne m'intéressait pas, mais je n'arrivais pas à lui en vouloir.

« Oui, bien sûr », répondis-je.

Je le suivis dans un couloir désert où on pourrait être tranquilles pour parler.

« Je... je te dois des excuses, là. Je m'étais pas rendu compte, mais j'agis vraiment comme un idiot ce soir.

- Juste un peu... »

J'essayai d'adopter un ton léger, pour ne pas le faire sentir plus mal encore.

« Max m'a fait comprendre que si je continue comme ça, je vais te faire fuir, continua-t-il.
- J'avoue que c'était pas loin... Le problème, c'est que je suis pas sûre de... de ressentir la même chose que toi. »

Il sembla triste, mais se reprit en affichant un sourire.

« C'est pas obligé... 'Fin, on peut être potes, hein? »

Une amitié brisée (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant