Chapitre 16

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Note de l'auteure: Je ne pouvais pas passer à côté d'un petit clin d'œil à Luxenss...

PDV Lucas

Quand Bianca était tombée, j'avais cru voir un truc dans son dos, comme des écritures, parce que son pull s'était relevé un peu, mais j'avais pas eu le temps de voir vraiment, elle s'était relevée très vite.

Je décidai d'aller la voir dans la salle de bain, m'assurer qu'elle allait bien.

« Ça va, ici ? demandai-je à Charlize.

— Oui, je contrôle la situation, on vous rejoint dans cinq minutes...

— T'as vu, Lucas ? On dirait que je me suis battue, je suis une thug. »

Bianca essayait de repousser Charlize pour se voir dans le miroir, elle avait vraiment l'air d'une gamine.

« Fais attention, Bianca, laisse-toi soigner, lui dis-je.

— Elle est insupportable, rigola Charlize.

— C'est même pas vrai ! répliqua Bianca. J'ai dit que j'allais bien, bon... »

Maxence entra dans la pièce à son tour, avec de la glace enveloppée dans un linge et je me trouvai un peu con de pas y avoir pensé avant.

« Tiens, Bianca, de la glace, dit-il en lui déposant délicatement sur la bouche. Ça devrait aider pour l'enflure.

— Merci Maxence... »

Charlize s'écarta pour lui laisser de la place. L'ambiance avait complètement changée, Bianca s'était calmée et laissait Maxence s'occuper d'elle. Je quittai la pièce, incapable d'en voir davantage et me rendis compte que Charlize m'avait suivi. J'étais pas enchanté qu'ils se retrouvent seuls tous les deux, alors je décidai d'aller voir Raphaël.

« Tu t'es pas blessé, toi, vieux ? demandai-je.

— Non, ça va... Bianca va bien ? Je me sens un peu mal, là.

— Peut-être elle va moins rire demain, mais pour l'instant elle le prend bien.

— Ça complètement niqué l'ambiance, en fait, fit remarquer David.

— Mais nan ! Protestai-je, ne voulant pas mettre fin à la soirée alors qu'il était encore tôt. Venez, on joue à Mario Kart. »

Bianca sortie de la salle de bain en courant, en tenant la glace sur sa bouche.

« Je veux jouer à Mario Kart ! Je vous clanche tous !

— Qui d'autre veut jouer ? interrogeai-je.

— Moi ! » dit Raph.

Seb prit la dernière manette et nous jouâmes ensemble tous les quatre. Bianca était vraiment douée, ce qui me surpris. La fin de la course était très serrée entre nous deux, mais elle gagna et je devais avouer que j'avais un peu le seum.

« Boum ! cria-t-elle. J'ai battu Squeezie ! »

En voyant mon air, elle me pinça les joues.

« Oh, il est tristounet parce qu'il a perdu le petit Squeezou ! »

Je retrouvai le sourire directement, elle agissait vraiment comme une gamine, durant cette soirée. C'était probablement le fait de revoir sa meilleure amie qui lui faisait cet effet.

« Venez on joue à Vérité ou Conséquence comme si on avait dix ans ! proposa-t-elle soudain en s'asseyant sur le sol au milieu du salon.

— T'es sûr que c'est une bonne idée ? demanda Seb. On a quand même deux fossiles avec nous.

— Va bien te faire enculer, la frite, répliqua David en prenant place à côté de Bianca.

— Hé, ho ! intervint Raph. Ça suffit, les enfants ! Le prochain qui insulte, je lui pète la lèvre avec mon crâne ! Ah non, merde, c'est déjà fait, ça... »

Tout le monde éclata de rire. Même Charlize, qui avait l'air de nous trouver d'un ennuie mortel depuis le début esquissa un sourire.

« Bon, fermez bien tous vos grandes gueules et venez vous asseoir, on fait le jeu de Bianca », ordonna David.

Nous nous assîmes tous en rond par terre en riant comme des enfants. Je regrettai de ne pas avoir été assez rapide pour m'asseoir à côté de Bianca, qui était entourée par David et Seb, mais j'étais en face d'elle, alors au moins je pouvais la regarder.

« Bon, c'est mon jeu, alors c'est moi qui commence », annonça-t-elle.

Elle regarda tout le monde, un après l'autre en plissant les yeux, prenant un faux air concentré, avant de revenir sur moi.

« Lucas... Vérité ou conséquence ? »

Et merde... Si je disais vérité, j'avais peur qu'elle me pose une question la concernant, alors j'avais pas trop le choix de dire...

« Conséquence... »

Elle eut un sourire satisfait, qui n'annonçait strictement rien de bon.

« Est-ce qu'on réaliserait pas le fantasme de vos fans, là, ce soir ? commença-t-elle.

— Faudrait que tu sois un peu plus précise, lui dit Raph. Les fans ils ont beaucoup de fantasmes, quand même...

— Mais je parlais de Luxenss, bien sûr !

— Ah non ! s'opposa Maxence. Pas ça !

— C'est pas toi qui décide... répliqua-t-elle.

— Je suis avec Maxence, là-dessus, c'est mort, approuvai-je. J'embrasse pas Maxence.

— Tu vas répondre à une question, alors ?

— Ouais, vas-y, c'est quoi ta question ? »

Moi qui croyais qu'un jeu c'était censé être amusant. J'avais plus du tout envie d'y jouer.

« Est-ce que t'avais vraiment l'intention de lire mon livre un jour ? »

Seb éclata de rire. Wow, merci, vieux... Les autres me regardaient tous, attendant la réponse. Cette question me surprenait, je ne m'y attendais pas du tout.

« Euh... Ben, pas dans l'immédiat. Je sais pas.

— Wow, c'est du lourd, quand même, commenta David.

— Pourquoi tu l'as acheté, alors ? »

Bianca sembla réellement vexée, je me sentais mal.

« Hé, c'est une question à la fois, rappela Maxence. C'est à toi de poser la question, Lucas. »

Je lui étais très reconnaissant d'être intervenu.

« Non, mais c'est plate comme jeu, dit Charlize. Je crois qu'on va y aller, Bianca... »

Charlize avait raison, Bianca avait vraiment l'air triste. J'avais l'impression de toujours tout faire de travers avec elle.

« Venez on vous raccompagne, c'est sur notre chemin, proposa Seb en se levant avec Maxence.

— Bianca... Je voulais pas te blesser », lui dis-je en lui prenant le bras.

Elle se dégagea aussitôt.

« Ça va, Lucas. Je savais que t'étais pas intéressé par la culture, toute façon...

— Mais... »

Elle sortit, bientôt suivie par Charlize, Maxence et Seb. Je restai debout à fixer la porte comme un idiot pendant plusieurs minutes après qu'ils soient partis.

« T'as vraiment merdé, vieux, m'annonça Raphaël. T'avais déjà aucune chance avec elle, mais là, je crois qu'elle te déteste.

— Mais putain, tu voulais que je dise quoi ? Je vais pas le lire son livre, je lis pas !

— T'es con, mec, me dit David, le plus sérieusement du monde. Si tu l'aimais vraiment, t'aurais lu son livre depuis longtemps. »

Je ne pouvais même pas répliquer, puisque je savais qu'il avait raison. Je décidai d'aller me coucher, je n'avais plus la force pour faire quoi que ce soit d'autre.

Une amitié brisée (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant