Une amitié brisée (Tome 1)

Chapitre 12

Note de l'auteur: Finalement j'étais inspirée, alors je poste tout de suite le chapitre suivant, en espérant que vous allez l'apprécier autant que moi.

PDV Maxence

Le concert avait été génial, comme d'habitude. Depuis la veille, quand j'avais téléphoné à Bianca, mes potes n'arrêtaient pas de m'embêter avec ça, mais je savais que c'était leur manière de me montrer qu'ils étaient heureux pour moi. Encore une fois, ils voulaient que j'aille prendre un verre avec eux, mais je refusai, je n'avais qu'une envie : rentrer chez mes parents pour pouvoir parler avec Bianca tranquille.

C'est ce que je fis et, une fois dans ma chambre de jeunesse, je l'appelai.

« Hé, répondit-elle presque aussitôt.

— Je te réveille pas j'espère...

— Non, je suis encore en train d'écrire.

— Ça s'est bien passé le tournage ?

— Oui, c'était super ! Et j'ai eu une très bonne nouvelle...

— Ah oui, quoi ?

— Ma meilleure amie va venir me visiter la semaine prochaine. »

Nous parlâmes pendant presque une heure au téléphone, jusqu'à ce que je n'arrive plus à garder les yeux ouverts.

« On se voit demain soir, alors ? demanda-t-elle.

— Ouais, aussitôt que je vais avoir régler mes trucs avec Lucas...

— Tu sais ce que tu vas lui dire ?

— Non...

— Tu trouveras bien quelque chose... Bonne nuit, Maxence.

— Bonne nuit... »

Le lendemain, je devais me lever très tôt pour prendre le train. Mes parents me déposèrent à la gare et j'étais un peu triste de les quitter, même si je savais que je les reverrais bientôt.

Une fois installé dans le train, j'envoyai un message à Lucas pour lui indiquer l'heure à laquelle je devais arriver. Il me répondit : « T'auras qu'à me rejoindre à mon studio. » Sa réponse me semblait un peu sèche, ce qui ne m'aidait pas à être serein. Je n'avais pas très bien dormi, ne pouvant m'empêcher de penser à la discussion à venir. Je n'avais toujours pas trouvé ce que je pourrais bien lui dire.

***

J'entrai dans le studio de Lucas sans cogner, comme j'en avais l'habitude.

« Salut, vieux ! »

Il était assis devant son ordi, mais sa caméra n'était pas allumée, ce qui me rassura. Je n'avais pas envie d'être filmé. Il retira ses écouteurs et se tourna vers moi.

« Hé, Max ! Ça été, à Nîmes ?

— Ouais, c'était bien... »

Un silence gênant s'installa, aucun de nous deux n'osait aborder le sujet.

« On va sur le canap' ? » suggéra-t-il, finalement.

Nous nous assîmes et, après un moment, je me décidai finalement à prendre la parole.

« Lucas... Je suis désolé d'être parti comme ça, l'autre fois...

— Tu m'explique ce qui s'est passé ?

— Je sais pas, mec... J'ai... j'ai eu l'impression que tu manquais de respect à Bianca, ça m'a énervé.

— C'est pas ce que je voulais... Je la respecte. »

Je ne pus m'empêcher de pousser un soupir exaspéré.

« Lucas, j'ai pas envie qu'on s'embrouille. Mais là, tu force le truc. Bianca est pas intéressée, tu devrais la laisser tranquille.

— Ça je l'ai compris... Mais en fait, tu voudrais pas que je la laisse tranquille pour que t'aies le champ libre ? »

Je déglutis, incapable de répondre à sa question. Il me montra alors une photo sur son téléphone où on me voyait en train de discuter avec Bianca à la soirée.

« 'Fin, Lucas, j'ai pas le droit de discuter avec elle ?

— Si... T'as absolument le droit... Sauf que là, y'a plus, non ?

— Non... Je t'ai dit que je ferais pas ça. »

Il me fixa un moment et je soutins son regard, même si je me sentais très mal, en réalité.

« Max, t'es un de mes meilleurs potes, moi non plus j'ai pas envie qu'on s'embrouille. Mais il faut que je te dise... Ça me brise le cœur cette histoire avec Bianca. Je sais que je la connais pas depuis longtemps...

— Ça veut rien dire ça... On peut s'attacher à quelqu'un très vite. Viens là... »

J'ouvris les bras pour lui faire un câlin, tout en étant conscient d'être la source de son malheur.

« Merci, Max...

— Tu veux qu'on sorte ce soir ? Ou je sais pas, ce que tu veux qui te ferais du bien ?

— Non, je vais rentrer et jouer à un jeu... J'ai pas envie de sortir.

— Ok, mais si t'as besoin de quoi que ce soit, tu m'écris, hein ?

— Ouais... T'es vraiment un pote, vieux. »

Je me forçai à lui sourire.

« Je vais aller défaire mes bagages, alors...

— À plus, Max ! »

Je partis. Alors que je croyais que cette discussion allait m'aider, elle n'avait fait qu'ajouter à ma culpabilité. Pourtant, je savais pertinemment qu'une fois que je serais auprès de Bianca, j'oublierais tout le reste.

J'eus à peine le temps d'ouvrir la porte de l'appartement qu'elle était déjà accrochée à mon cou. Je la serrai contre moi, enfouissant mon visage dans son cou. Je pouvais sentir son parfum vanillé, légèrement épicé.

« Tu m'as manquée, lui dis-je.

— Moi aussi tu m'as manqué... »

Elle m'embrassa, passant une main dans mes cheveux. Avant que j'aie pu réaliser vraiment ce qu'il se passait, nous nous retrouvâmes dans le lit.

***

Je m'étais endormi. Bianca me réveilla avec un baiser, en s'étendant sur moi de tout son long. Elle m'avait encore volé mon pull.

« J'ai trop faim... Tu sais ce que tu veux manger pour le dîner ?

— On va cuisiner un truc ? » proposai-je.

Elle se leva, elle ne portait que mon pull et une petite culotte, ce qui la rendait absolument irrésistible. Je la suivis et enfilai mes boxers avant de me rendre dans la cuisine. J'ouvris le frigo. Je ne l'avais jamais vu aussi rempli.

« Ça s'est bien passé avec Lucas ? interrogea-t-elle, tout en commençant à sortir des ingrédients du frigo.

— Je sais pas trop... J'ai pas pu lui dire pour nous deux. Il a vraiment le coeur brisé, le pauvre... »

Elle haussa les épaules.

« Il a pas besoin de le savoir...

— Quand même... Je me mets à sa place et... Je supporterais pas de te savoir avec un autre, quoi... »

Elle se colla contre mon dos.

« Pense pas à ça... »

Elle déposa un baiser sur ma nuque et je me retournai pour l'embrasser fougueusement, la soulevant par les cuisses.

« Est-ce qu'on peut être deux adultes responsables le temps de faire à manger ? demanda-t-elle en rigolant entre deux baisers.

— Non, je crois pas... »

Je l'entraînai de nouveau sur le lit.