Chapitre 17

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PDV Maxence


Quand on eut quitté l'appartement de Lucas, j'entourai la taille de Bianca avec mon bras. Je savais qu'elle était pas bien.

« Mon petit nez...

— Ça va... »

Elle n'avait pas l'air convaincue, mais je n'insistai pas. Elle se serrait contre moi.

« Tu veux que j'aille dormir chez Seb ce soir ? Pour que tu sois tranquille avec Charlize ?

— Tu reviens demain matin ?

— Ouais, un peu avant le déjeuner.

— Ok... On va avoir beaucoup de choses à se dire, ça va bien faire. »

Seb et Charlize marchaient derrière nous et discutaient de je sais pas quoi. Ils avaient l'air de bien s'entendre, tous les deux. Nous arrivâmes bientôt à l'appartement.

« Bonne nuit, Bianca... » lui dis-je une fois devant la porte.

Elle me serra dans ses bras en posant sa tête dans mon cou.

« C'est con, mais ça va me faire bizarre de pas dormir avec toi, avoua-t-elle.

— C'est pas con, moi aussi ça va me faire bizarre. Je peux plus me passer de toi, jolis cheveux, »

Je sentis son rire dans mon cou. Elle y déposa un petit baiser, puis se sépara. Je replaçai une mèche de ses cheveux.

« Putain, vous êtes lourds, ronchonna Seb. Je veux aller me coucher moi. »

Nous rigolâmes. J'embrassai rapidement Bianca, en faisant attention à sa lèvre, avant de le suivre. J'entendis la porte de l'appartement se refermer derrière nous et je déglutis. Elle me manquait déjà, putain. Passer la soirée avec elle sans pouvoir faire quoi que ce soit avait été de la torture.

« Vieux, j'ai besoin de ton avis pour un truc, déclarai-je.

— Ouais, quoi?

— Je dois retourner à Nîmes dans deux jours pour un concert. C'est notre dernier à Nîmes avec VSO... Je pensais faire une surprise à Bianca en l'invitant, avec Charlize...

— Ça voudrait dire qu'elle rencontrerait tes parents, ça? »

Je hochai la tête.

« C'est chaud, quand même... Tu la connais depuis quoi, une semaine?

— Ouais... ça fait une semaine qu'on est aller au resto, mais... je sais pas, ça s'est passé vite et... Je suis bien avec elle. Vraiment.

— Oh Maxou, tu rougis, t'es trop mignon! »

Il avait dit ça avec une petite voix enfantine et je le bousculai un peu.

« Eh ben vieux, dit Seb en reprenant une voix sérieuse, si t'en as envie, lance-toi.

— Je vais y penser encore un peu, mais va falloir que je me décide demain au plus tard. »

Nous étions arrivés devant chez Seb et nous entrâmes. Tous les deux, comme nous étions encore un peu bourrés et fatigués, nous allâmes tout de suite nous préparer pour la nuit. Seb vint s'asseoir avec moi sur le canapé où je devais dormir pour discuter encore un peu.

« Elle est sympa, Charlize, me dit-il.

— Tu la kiffe ?

— Ben non, on s'entend bien, c'est tout... Elle a un mec t'façon et elle est là pour une semaine.

— Je lui ai pas tant parlé, mais c'est vrai qu'elle a l'air bien. En même temps, elle est sûrement pas la meilleure amie de Bianca pour rien.

— Ouais... Elle m'a dit des trucs sur Bianca, mais je peux pas en parler. Juste... Fais attention à elle, elle est fragile. »

Ce que disait Seb disait m'intriguait au plus au point.

« Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Elle m'a pas dit grand-chose... Juste que c'était pas la joie pour elle avant de venir ici. Et donc que ça lui faisait du bien de voir qu'elle était aussi heureuse maintenant.

— Bianca m'a rien dit de ça...

— Ça viendra sûrement. Ça doit pas être des choses faciles à dire. »

Je me laissai tomber contre le dossier en soupirant. Je n'en voulais pas à Bianca de me cacher des choses, mais je me disais que ce devait être grave pour qu'elle ne m'en ait pas encore parlé. J'attendrais qu'elle m'en parle d'elle-même, mais je me faisais du soucis, quand même.

« Je ferai jamais quoi que ce soit pour lui faire du mal, tu le sais, dis-je à Seb.

— Ouais, vieux... Mais parfois on peut faire du mal sans le savoir. Maintenant au moins tu sais que tu dois faire attention.

— Putain, ça me fait du mal... »

Seb se leva.

« Je suis mort, mec... Je vais me coucher. Bonne nuit, Maxou.

— Bonne nuit, ma frite... »

Il me laissa seul dans le salon. Je m'installai avec un oreiller et une couverture sur le canapé, mais je sentais que j'allais avoir du mal à dormir. Déjà, parce qu'il fallait que je décide si c'était une bonne idée ou non d'amener Bianca à Nîmes avec moi, puis parce que j'étais troublé par les révélations de Seb.

***

Le lendemain, j'avais l'impression d'avoir à peine fermé les yeux. J'étais pas sûr d'avoir vraiment dormi. Je pris le petit-déjeuner avec Seb, en buvant une grande quantité de café.

« Je vais le faire, annonçai-je. Je vais acheter les billets de train avant de rentrer. »

J'y avait pensé toute la nuit. J'avais envie que Bianca vienne avec moi, qu'elle fasse connaissance avec mes parents, qu'elle assiste à un de mes concerts.

« Super, vieux ! Va falloir que tu me dise comment elle va réagir.

— Bien sûr ! »

Je m'habillai et sortit pour acheter les billets de train avant de rentrer à l'appartement. J'avais hâte d'en parler avec Bianca. J'étais certain que ça lui ferait plaisir.

Quand j'arrivai, les deux filles étaient en train de discuter et rigoler sur le canapé dans le salon. Bianca vint me faire un câlin. Sa lèvre arborait une ligne violacée, mais elle avait l'air mieux que la veille.

« Ça va, ma lèvre fendue ?

— J'avais mal en me réveillant, mais ça va. T'as bien dormi, chez Seb?

— Pas trop, j'étais préoccupé.

— Comment ça ?

— Viens dans le salon, ça concerne Charlize aussi... »

Elle me lança un regard d'incompréhension. Je la pris par la main et l'entraînai auprès de sa meilleure amie.

Note de l'auteure: Encore une fois un chapitre plus de "transition" mais il va y avoir de l'action dans le prochain...

Une amitié brisée (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant