TOME 1 : Entre désillusions et trahisons, notre amour survivra-t-il ?

||Twenty seven||

Oh lolo !!!! J'ai 3 adjectifs pour ses 3 putains de questions: Je suis cuite, foutue, cramée.
Comment avait-il fait pour découvrir cette histoire ? Mais ce n'était guère le moment propice pour se poser des questions. Vite ! Vite ! Il fallait trouver quelque chose à lui dire. Si je me complaisais dans un lâche silence, il allait me déclarer coupable avec une condamnation à perpétuité, sans possibles moyens d'acquittement, ou même de sursis. L'heure était venue de passer aux « confessions intimes » ma chère Sarah. « Eh bah, ma vieille, t'es pas sortie de l'auberge !!! », me raillait intérieurement mon insolente conscience.

_Moi : Qu.... Quoi ? Pour...Pourquoi tu me demandes ça ?

Eh bah ! C'était le comble. Je m'étais mise stupidement à bégayer. De surcroit, ma vessie me jouait un sale tour : j'avais subitement envie de faire pipi, envie surement dûe à mon stress. Quant à Salem, ignorant superbement ma question, il me regardait avec des yeux perçants, tels des yeux de lynx. J'avais l'impression qu'ils étaient équipés d'un détecteur de mensonge. Donc, cela ne valait même pas la peine d'essayer de lui sortir des bobards, vu que ce mec lisait en moi comme dans un livre ouvert : il captait toutes mes émotions. Puis, les mensonges ne feraient qu'aggraver mon cas, déjà très critique. Dans une vaine tentative de maitriser ma voix, je pris résolument mon courage à deux mains et parla enfin :

_Moi : Attends, je vais tout t'expliquer. Calme-toi déjà STP.

_Salem : Je suis très calme. C'est toi qui a l'air troublée, pas moi. Pourquoi te compliques-tu la vie ? Je ne te demande pas de m'expliquer quoi que ce soit. Réponds juste à mes questions, et dans l'ordre STP. C'est simple comme bonjour.

Bon ok, je me lance. Je sortis les réponses d'une seule traite comme si les mots me brulaient la gorge.

_Moi : Alors voilà : Ibrahima Ndiaye est un mec que j'ai rencontré durant mon vol de retour pour Dakar. Oui, on est sorti ensemble pendant un certain temps. Mais juste pendant un moment très bref. Euh... De juillet à mi-août.

Ma révélation jeta un froid glacial dans la pièce. Dans ses yeux, je pouvais lire toute l'ampleur de sa peine. Je m'en voulais terriblement, et j'avais juste envie de me foutre des baffes cinglantes en guise d'auto-correction. Non mais Sarah Yamina Wane à quoi pensais-tu donc ? Aussitôt, une remarque que Leila avait émise à mon encontre lors de ce fameux aprem où on s'était chamaillé à cause de Salem, me revint en mémoire : « Remets-toi en cause Sarah !!!! Aie conscience du fait que tes faits et gestes ont un impact sur ton entourage. ». Cette phrase résonnait dans ma tête, j'entendais encore d'ici la pointe accusatrice dans la voix de Leila. Elle avait raison. Mes actes affectaient terriblement mon entourage. Cette douleur sur le visage de mon bien-aimé n'en était-elle pas la preuve concluante ? Toutefois, je ne saurai vous dire ce qui me faisait le plus mal entre le chagrin visible de Salem ou son silence de mort.

_Moi : Salem, j'allais te le dire !! Je te jure j'allais te le dire ! Je ne savais juste pas comment aborder le sujet avec toi. Tout était si parfait entre nous, je n'avais pas envie de tout gâcher et de te perdre.

Il restait toujours silencieux. Pitié, qu'il dise quelque chose !!!! Oh ! L'horreur : la peine dans ses yeux s'était métamorphosée en un mépris indicible.

_Moi : Salem, STP, dis quelque chose. Je comprends que tu sois fâché. Mais je te jure, j'ai commencé à sortir avec lui bien avant toi. Et j'ai cassé avec lui parce que je t'ai choisi toi. Toi Salem ! Toi et personne d'autre. Il faut que tu me comprennes mon bébé : j'étais perdue et la différence d'âge entre toi et moi me terrifiait. J'ai mis du temps à l'accepter et suivre enfin mon cœur. STP mon amour, il faut que tu me croies.

Bon sang de bon Dieu !!! Si je ne m'entendais pas parler, j'aurai cru que c'était quelqu'un d'autre qui parlait dans la pièce. Ma voix s'était faite suppliante : jamais je n'avais employé ce ton avec un mec, moi d'habitude si orgueilleuse ! Mais j'étais fautive, de ce fait, il m'incombait la charge de me racheter. Enfin, Alléluia, Monsieur daigna me répondre :