Deuxième Partie: Chapitre 7

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Il y a six ans

La jeune fille rentra chez elle. Comme d'habitude, la peur lui tordait le ventre. Elle retardait le plus possible le moment de rentrer. Cette fois-ci, elle était allé chez une amie pour éviter sa maison.

Qu'est-ce qui l'effrayait tant?

Son père.

Depuis que la mère de la jeune fille était morte en couche, c'était un homme violant. Il n'avait jamais véritablement été tendre, mais c'était pire depuis ce terrible événement. La jeune fille n'avait pas envie de subir ses foudres.

Elle ouvrit la porte le plus discrètement possible. Elle se dirigea ensuite sur la pointe des pieds vers sa petite chambre peu accueillante. Elle y était presque rendue lorsqu'une main attrapa sa crinière brune. Elle fut tirée vers l'arrière et s'écroula au sol. Elle étouffa un cri. Elle sentait déjà les larmes lui monter aux yeux. Elle désespérait. Elle voulait se sauver. Elle ne voulait pas que ça recommence.

- Malory! Vas-tu me dire où tu étais? gueula le grand homme.

Elle retint encore plus ses larmes.

- Chez une amie, dit-elle.

- Une autre sale peste comme toi?

Il la frappa avec son pied. La jeune fille laissa échapper une larme. Elle en avait marre.

- Lâche-moi! s'écria-t-elle, désespérée.

Abraham Rand, le père de la jeune fille, fut agacé par ses cris. Il se pencha vers elle et l'observa. Elle ressemblait à sa mère, mais en plus jeune. La pauvre femme qu'il aimait à s'en rendre fou et qui était morte en couche. Un éclaire de folie traversa ses yeux. Il ressentait soudainement un désir fou, pour cette peste qui avait tuée sa femme. Il la haïssait, c'était sa fille, c'était malsain, mais pourtant, il avait envie d'elle. Il attrapa alors sa tête entre ses mains et l'embrassa. La jeune fille fut d'abord choquée, puis se mis à se débattre. Elle réussit à envoyer un coup de genou dans l'entre jambe de son père qui se plia en deux. Elle se relava d'un bond et couru en direction de la porte d'entrée. 

- Malory! entendit-elle son père hurler. 

Elle le savait à sa poursuite, ce qui l'effrayait au plus haut point. Elle trébucha et déboula les escaliers. Elle ne se releva pas assez rapidement, permettant à son père de la rattraper. 

- Cette fois tu ne m'échapperas pas, dit-il. 

Elle sentit ses mains parcourir son corps avec appétit. Au bord de la panique, elle attrapa une planche à découper qui se trouvait sur le comptoir de la cuisine et asséna un grand coup à son père. Puis un deuxième, et un troisième. 

L'homme finit par perdre connaissance et la jeune fille se précipita vers la porte. Elle sortit en courant et sprinta le plus vite possible pendant le plus longtemps possible. Une fois assez loin de chez elle, elle commença à errer dans les rues. Elle n'avait pas peur des ivrognes qui auraient pu l'agresser: elle savait ce qu'elle était. Une Defendor. Elle était donc plus puissante que chacun d'entre eux, mais pas plus que son père. Elle s'était assise sur un banc lorsqu'elle entendit quelqu'un l'interpeler. 

- Mais qu'est-ce que je vois là? demanda un imposant homme à ses camarades tout aussi imposants. 

Malory les dévisagea avec méfiance. 

- On dirait bien qu'on vient de trouver une Defendor égarée! continua-t-il. 

La jeune femme fut surprise qu'ils aient deviné sa vrai nature. Elle releva un regard intrigué vers eux. 

Dreamers (Premier Jet)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant