Chapitre 35

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Elle ouvrit les yeux avec difficulté. La première chose qu'elle vit, fut la forme floue d'un visage. Elle referma les yeux avant de les rouvrirent. Elle cilla plusieurs fois, tentant de réhabituer sa vision. Après un certain moment, elle distingua les traits de Nym. Elle tenta de parler, mais elle avait terriblement mal à la gorge.

- Doucement, fRaiseinette. Tiens, bois.

La jeune femme attrapa le verre d'eau et le cala. Immédiatement, sa vision devint totalement nette et son mal de gorge reflua. Elle scruta les alentours. Personne. Son cœur se serra. Il n'y avait que Nym.

- Thomas s'est réveillé hier. Il s'est remis sur pied et va bien. Ça fait cinq jours quand même que t'es là. Ça fait du bien de voir que t'es de retour.

Nym lui sourit, mais vit rapidement qu'elle continuait de chercher désespérément quelque chose des yeux. Son sourire se fana et il se renfrogna.

- Pas la peine de te fatiguer, il est pas venu te voir une seule fois, il est même pas venu voir son frère.

Raise baissa les yeux, tentant de refouler ses larmes. Elle serra les poings pour empêcher ses mains de trembler. Nym la prit dans ses bras, dans une maladroite tentative de la réconforter.

C'est alors que Malory déboula dans l'infirmerie, visiblement extrêmement en colère. Elle ne savait pas trop pourquoi elle était allez voir Nym pour lui parler de ça... peut-être parce qu'elle avait besoin de quelqu'un qui détestait son frère pour l'accompagner dans sa haine. Sans même remarquer que Raise était réveillée, elle se mis à hurler.

- C'est tellement un connard! Je croyais qu'il ne m'abandonnerait plus cette fois! Bullshit!

La jeune femme était au bord des larmes, visiblement perdue entre sa tristesse et sa colère.

- Woh... Calmes-toi Malory... Qu'est-ce qu'il se passe? demanda Nym en se levant.

C'était soudainement comme si Raise avait disparue. Plus personne ne se souciait de sa présence et la réplique de Malory l'avait inquiété.

- Il est partit! Il a juste mis les voile, il a foutu le camp! Sans un adieux, à personne! Il a seulement dit à Maëlle qu'il allait partir sans prendre le soin de venir nous voir pour nous transmettre la nouvelle! Et évidemment, s'il est partit c'est à cause de ta sœur! C'est écrit dans le ciel! Je...

- Calmes-toi, Malory. Tu sais très bien que j'aime pas ton frère et que je suis pas en larme qu'il soit partit, mais c'est lâche de sa part. On a besoin de nos effectifs en ce moment et il choisit de nous lâcher maintenant. Quel con.

Se rendant soudainement compte du sujet de leur conversation et du fait que Raise venait à peine de se réveiller, il se retourna brusquement vers le lit. Il était vide. Il n'y avait plus un seul signe de Raise.


°°°


Son cœur battait la chamade, elle n'avait plus le contrôle sur ses larmes qui roulaient abondamment sur ses joues. Elle courait dans le couloir, se fichant totalement de réouvrir sa blessure à peine cicatrisée. Elle tourna la poignée et enfonça brusquement la porte.

Raise espérait tellement qu'il soit là, qu'il lui dise qu'il ne pouvait pas partir sans elle, qu'il la rassure et la prenne dans ses bras. Mais la chambre était vide. La majorité des tiroirs étaient ouverts et leur contenu avait disparu. Une magnifique Fender Stratocaster était restée dans un coin de la pièce dans sa boite ouverte. Elle s'approcha du lit, puis du bureau, espérant trouver une lettre, quelque chose, qui lui démontrerait qu'il n'était pas partit sans un regard en arrière, qu'il avait pensé à eux, à elle!

Dreamers (Premier Jet)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant