Sea, Sex and Sun [ AUTO-EDITE]

Chapitre 10

Attention ! Je viens de publier le chapitre 9, assurez-vous de l'avoir lu avant de lire celui-ci ! Bonne lecture :)

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Je m'effondrai sur le lit, la tête dans l'oreiller. Je hurlai, implorai et pleurai. Ce fut une main sur mon épaule qui me fit redresser le visage, dévasté de larmes. Je m'écroulai dans les bras réconfortants de ma grand-mère.

« Qu'est-ce qu'il se passe, mi amor ?

- Pourquoi les choses interdites ne sont-elles pas plus compliquées ? »

Elle caressa mes cheveux, embrassa ma tempe.

« Je ne comprends pas Nino.

- Nona, les hommes ne peuvent pas aimer les hommes, la loi l'interdit. Et que ferais-je une fois rentré à Paris ? Que dirais-je ? Je vivrai dans le pêché, le secret ? Alors pourquoi je tombe aussi facilement ?! »

Je m'énervais, ruais de coups le matelas avec mes jambes, frappant l'oreiller de ma tête.

« Pourquoi il est là, amoureux de moi ? Pourquoi tout est si simple avec lui ? Pourquoi cet après-midi, il semblait si simple de lui faire l'amour ?

- Oh, Nino.

- Je... Je ne l'ai pas fait Nona. Mais nous aurions pu, si facilement, personne pour n'en empêcher, pas même la loi. Je suis amoureux de lui, et dans trois semaines, tout sera fini.

- Et c'est cela que tu trouves si simple ? »

Elle soupira, continuant de caresser mes mèches brunes.

« Si tu trouves que tout est simple, c'est l'amour. Tout te parait évident, parce que tu l'aimes. Pour le reste... Mi bambino, tu sais que je serai toujours là ? Je serai un soutien, tu le sais ça ? »

J'acquiesçais ; elle frotta mon dos.

« Mais tu es jeune, Nino. Tu as du temps, sois heureux, tant que tu le peux.

- C'est difficile, Nona.

- Tu vois, que tout n'est pas si simple. »

Elle réussit à m'arracher un petit sourire.

« Tu es amoureux, mon beau Nino.

- Ça fait mal l'amour Nona.

- Pas que, ça peut faire beaucoup de bien. »

Je rougis, repensant à ce que je lui avais avouer, elle sourit.

« Fais attention à toi amor, et fais attention à lui.

- C'est aussi ce qui me fait peur.

- Je te connais, tu ne lui feras pas de mal. Mais ne va pas trop vite, apprenez à vous connaître.

- Nona, tu m'as dit d'être heureux. Je ne veux pas laisser passer ma chance. Je ne veux pas être Paolo et n'avoir droit qu'à une nuit d'amour. »

Elle avait les yeux brillants alors que j'évoquais son frère disparu.

« Tu auras plus Nino. Beaucoup plus. »

Mon cœur restait lourd, mon ventre noué des souvenirs de l'après-midi. Nona m'avait couvé d'un regard tendre mais inquiet. J'avais refusé de manger, je voulais simplement rester là, en chien de fusil dans le lit. Je n'étais pas triste, je ne voulais pas l'être ; j'étais amoureux.

Je m'endormis difficilement, tournant et me retournant, pensant à mon départ, mon retour à Paris, pensant à ma famille et à moi-même. Je pensais à bien des choses qui ne se réaliseraient jamais, et si elles me faisaient sourire ce soir-là, seul dans mon lit, elles firent couler des larmes silencieuses alors que je réalisais que tout n'était que rêve.