Chapitre 20

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Le soleil qui accroche follement les mèches blond vénitien étalées autour de son visage endormi. La lumière qui fait rayonner sa peau comme un diamant, ses lèvres entrouvertes laissant échapper son souffle régulier. J'étais perdu.

Je survolais son torse d'une caresse légère, sa peau nue et douce. Il soupira dans son sommeil, repoussant les draps qui le couvraient, je redécouvrais sa nudité brillante. J'embrassais son épaule chaude, il sourit.

« Bonjour mon tendre amour. »

Je cachais mon visage dans son cou, inhalant son parfum, son odeur à lui, mélangé à celui du sommeil qui le rendait meilleur encore. Il roula sur le ventre, son visage au-dessus du mien qui me détaillait.

« Tendre amour ? soufflais-je.

- Mmh, affirma-t-il. Tu es tendre. »

Pour confirmer, il vint mordiller ma joue.

« Et tu es mon amour.

- Alors on est ...

- On est quoi ? »

Je soufflais, essayais de me détourner de son attention pour qu'il ne voit pas mon désarroi, mais il me maintint face à lui avec sa main.

« C''est ma question, justement. »

Il se redressa un peu plus, me tirant moi aussi pour que je me retrouve sur les genoux en position assise.

« Tu es si beau Angelo. Tu me rends si... Différent. Je ne suis qu'une grande carapace vide qui rit pour combler l'écho de mon esprit. Et toi... Avec tes grands yeux verts et tes boucles brunes, tu arrives, et tu m'emplis de toutes ces choses auxquelles je ne pensais pas avoir le droit. Nous, nous serons tout ce que tu veux que l'on soit. Je ne peux rien te refuser.

- Tu sais, au collège, cette année, presque tous les garçons ont eu des petites amies. Mon meilleur ami aussi. Je ne comprenais pas, je n'avais pas envie de cela Je ne leur en parlais pas, je me sentais bien trop diffèrent. Et avec toi, maintenant, je comprends. C'est toi que j'attendais, j'ai envie de t'embrasser tout le temps, de me serrer contre toi, de ...

- De ?

- Hier soir. »

Je ne pus m'empêcher de rougir aux souvenirs de la veille, mes doigts en lui, son visage rayonnant de l'orgasme. Je frissonnais. Lui souriait.

« C'était super. Ton corps est un appel au pêché, jeune impudent. Et si tu es mon petit ami, eh bien, on pourra recommencer.

- Quand ?

- Quand tu veux.

- C'est toi l'appel au pêché. »

Il embrassa la commissure de mes lèvres, plongea ses mains dans mes boucles.

« Tu veux être mon petit ami alors ? hésitais-je.

- Bien sûr Angelo. »

Je souriais sans aucun doute comme un idiot, le cœur et le ventre gonflés de fierté. J'avais un petit ami, dont je ne pourrais pas me vanter dans les couloirs de l'école avant les cours du matin, mais j'en avais un. Je le saurais moi que j'avais le droit aux baisers, aux caresses, à son corps tout contre le mien pour ne faire qu'un. Je me sentais parfaitement homme, même avec un autre homme.

«Veux-tu un café ?

- Oui ! »

Il se leva, complétement nu. Je le dévorais du regard tandis qu'il s'étirait au milieu de la pièce, les bras tendus, le dos cambré. Hier soir, il s'était simplement nettoyé de nos semences avant de nous endormir sans se rhabiller.

Sea, Sex and Sun [ AUTO-EDITE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant