Il faisait terriblement lourd dans sa chambre, nos pas firent craquer le parquet. Il ouvrit les rideaux d'un geste vif pour ouvrir la fenêtre. Aussitôt je sentis courir sur ma peau le contact frais de la brise marine. Je brûlais pourtant. Ce fut ses doigts qui frôlèrent ma peau, d'un contact aérien mais qui me déchirait. J'attrapais ses hanches, aventureux, soudain bien sûr de moi. Il fit un pas en arrière, s'adossa à la rambarde du balcon. Alors je levais les yeux au ciel, pour regarder la Lune, les étoiles et ses grands yeux brillants plus qu'elles toutes.
« Tu es...Quelqu'un de formidable, Angelo. Je ne pense pas que tu le réalises.
- Je pense que toi, William, tu as changé toute ma vie. »
J'embrassais avec une douceur infinie ses lèvres tendres, glissais ma main dans ses cheveux. Nous entendions la mer, j'entendais mon cœur résonant dans mon corps au même rythme. Les battements sourds alors qu'il caressait mon dos, ma nuque en de petits cercles qui devinrent des caresses plus appuyées. Il embrassa mon cou, d'une façon à me faire tordre sous la sensation merveilleuse que c'était. Il chatouillait ma peau du bout de ses dents.
Il prit mon visage entre ses mains chaudes, lécha mes lèvres, juste de la pointe de sa langue. Je rigolais, tentais de maîtriser l'angoisse pour qu'elle ne prenne pas le dessus.
« Je suis même amoureux de toi Will. »
Il échappa un sourire accompagné d'n rire cristallin. Il m'embrassa encore, joua avec ma langue.
« Je suis amoureux de toi aussi idiot. »
Alors je souris aussi, tentais de l'embrasser mais il recula légèrement la tête.
« J'ai un cadeau pour toi ce soir.
- Un cadeau ?
- Un peu spécial. »
Il se dandinait, ses mains sur mes propres hanches qui froissèrent ma chemise. Mon sang ne fit qu'un tour.
« Oh. »
Je caressais son torse blanc et crémeux, sa peau laiteuse sous mes doigts. Il soupira. Sa chemise et la mienne échouées sur le sol, cadavres de notre déchéance.
Je voulais me montrer sûr de moi, parce que je voulais tant ce qui était en train de se passer. Je défis sa ceinture, passais mes doigts dans son pantalon. Je n'avais pas peur ; ni de lui, ni de l'acte avec lui. Je ne savais pas où j'allais, mais j'y allais avec lui.
« J'ai besoin que tu me guides.
- Je te dirais ce que je sais. »
Il ouvrit mon propre pantalon alors que nous étions encore debout au milieu de la chambre. Je m'en débarrassais vivement, puis désignais le lit d'un geste de tête timide. Il rougit, mais sourit, acquiesça.
Son petit corps qui trembla dans mes mains me fit comprendre comme c'était lui qui appréhendait le plus. Je l'allongeais sur le matelas, mon corps sur le sien. Je trouvai à nouveau ses lèvres, y goûtais avec bonheur, plaisir. Je voulais que les choses soient simples, naturelles. Et l'embrasser était les deux.
Je sentais mon corps fourmiller de toutes ces choses qu'il faisait danser en moi avec sa langue contre la mienne et son bassin contre le mien. Je le sentais effectuer une pression, timide, mais réelle. Lui qui était toujours à l'origine de nos « ébats » se faisait plus timoré.
« Tu as peur ?
- Non, chuchota-t' il.
- Mais ? »
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Sea, Sex and Sun [ AUTO-EDITE]
Romance1956. Dans sa vie parisienne bien rangée, Angelo, quinze ans, découvre la liberté d'un été seul dans le Sud de la France chez sa grand-mère. Que pourraient bien lui apporter ces deux jeunes Anglais en vacances eux aussi dont sa grand-mère ne cesse d...