/!\ Ce roman est le tome 2 de One Month, il est donc préférable d'avoir lu One Month pour comprendre la suite de cette histoire /!\
Angelina va mieux. Tout va pour le mieux dans sa vie. Elle guérit, réapprend à vivre et se reconstruit, tout ça avec...
« How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? »
Angie
Ça ne va pas. Je n'y arriverai pas.
C'était tout ce que je me répétais. Rien n'allait aujourd'hui. Rien ne pouvais aller aujourd'hui. Pas dans un jour comme celui-ci.
Plongée dans un brouillard dense, j'avais l'impression qu'on me comprimait la poitrine. Je n'arrivais plus à respirer. J'avais froid, j'avais mal. J'étais en train d'étouffer.
Je n'aimais pas cette sensation, je n'aimais pas qu'elle refasse surfasse alors que je pensais aller mieux, alors que je pensais arriver à la contrôler. Tout ça n'était qu'un leurre, en réalité. Je n'allais pas bien. A chaque fois que je pensais m'en remettre doucement, à chaque fois que j'arrivais à prendre ne serait-ce qu'une petite bouffée d'air, je retombais instantanément le jour d'après. La dépression était une garce.
De toute façon rien ne pouvait aller aujourd'hui. Je ne me voyais pas sourire, je ne me voyais pas aimer la vie, je ne me voyais pas laisser entrer ne serait-ce qu'une toute petite dose de bonheur en moi. Je n'en avais pas le droit. Pas lorsque nous étions cette date là.
Les yeux dans le vide, je fixai depuis plusieurs minutes déjà le mur blanc devant moi sans jamais ciller. Blottie dans un coin du canapé, un plaid enroulé autour de mon corps tremblant, je ne bougeais plus. J'étais tétanisée, je n'arrivais pas à sortir de mes pensées destructrices.
Il était très tôt mais je n'arrivais plus à dormir. Je crois même que je n'avais pas dormi de la nuit, appréhendant cette journée. Nate, lui, était toujours dans la chambre, il dormait à poings fermés, insouciant. J'aimerais être insouciante, moi aussi. Mais la réalité était revenue me frapper en plein visage. Et ça faisait mal, putain !
J'avais tellement mal au fond de moi, au ventre, au cœur, j'avais l'impression qu'on me déchirait de l'intérieur. J'aurais aimé rester là des heures, inerte, invisible, sans jamais rien ressentir. Je ne voulais pas être heureuse, pas aujourd'hui.
Malheureusement ma dose de bonheur quotidienne en décida autrement en débarquant dans la pièce. Il se planta en plein milieu du salon en me voyant dans cet état. Il m'observait, je le savais, je la sentais.
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C'était lui qui m'aidait, c'était lui qui me faisait me sentir mieux, c'était lui qui me faisait respirer à nouveau. Mais là, je n'avais pas envie qu'il fasse tout ça. Je n'avais pas envie de ressentir ces frissons, ceux qui me parcouraient le corps quand il me parlait ou me touchait. Je voulais rester dans ma bulle personnelle et douloureuse. Je ne méritais pas son attention aujourd'hui. Je savais qu'il me répétait constamment que rien n'était de ma faute, mais j'avais toujours du mal à le croire. Cette douleur, j'avais toujours l'impression de la mériter.
