-33- Proposition

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No Tears Left To CryAriana Grande
« Right now i'm in a state of mind
I wanna be in like all the time
Ain't got no tears left to cry »

JUIN

Angie

C'était tellement bon de retrouver une vie normale, sans avoir peur qu'un ex manipulateur vienne vous pourrir la vie à nouveau, sans avoir ce poids qui vous comprimait la poitrine alors que vous gardiez un secret, sans craindre que celui que vous saviez être l'homme de votre vie ne reviendrait jamais vers nous. 

Tout ça c'était fini, et même si la grossesse restait tous les jours une source d'angoisse, je faisais mon possible pour rester positive et profiter au mieux de chaque journée passée auprès de ma famille et de mes amis. Tout ceux qui comptaient pour moi étaient auprès de moi, et je ne pouvais pas être plus heureuse qu'à cet instant. La seule personne qui manquait à l'appel était ma grand-mère mais je prenais grand soin de l'appeler le plus souvent possible. Entendre sa voix me faisait toujours un bien fou, elle n'avait besoin que de ses mots pour me réconforter.

Adrian, quant à lui, s'était bien installé. Il n'avait pas emporté beaucoup d'affaires et il recherchait déjà un appartement en même temps qu'il postulait pour un emploi. Même si je lui répétais qu'il était le bienvenu, il ne tenait pas à s'imposer trop longtemps, surtout que notre petit truc arriverait, si tout se passait comme prévu, dans trois mois. Déjà. Ça passait si vite et je n'étais pas sûre d'être encore prête pour que tout se concrétise réellement. 

En attendant, Adrian dormait sur notre canapé convertible. Nous lui aurions bien offert notre seconde chambre mais Nate était déjà en train de l'aménager pour l'arrivée tant attendu de ce petit être qui grandissait chaque jour un peu plus. Et qui remuait aussi chaque jour un peu plus dans mon ventre. 

Rien qu'en y pensant, je plaçai ma main sur mon ventre. Petit truc était bien actif aujourd'hui, c'était même ce qui m'avait réveillé ce matin, mais ça m'importait peu, au moins je savais qu'il ou elle était en pleine forme. Et ça me rassurait. 

Je me hissai sur la pointe des pieds pour réussir à attraper un paquet de gâteaux que Nate avait ranger bien trop haut dans un placard. Je me dépêchai ensuite de sortir une de ces gourmandises du paquet. Oui, j'étais toujours victime dans mes fringales de femme enceinte, j'avais beaucoup de mal à les contrôler. J'avais évidemment pris plusieurs kilos depuis le début de la grossesse et, depuis mon dernier rendez-vous, mon obstétricienne, même si elle n'avait pas l'air plus affolée que ça, m'avait conseillé de me calmer sur la mal bouffe. Nate, lui, était ravi de me voir manger et de me voir prendre du poids, tout comme Tara d'ailleurs, mais moi je l'étais beaucoup moins.

Ce n'était pas parce que je tenais absolument à avoir une taille fine, je trouvais le dictât de la minceur ridicule et parfois même dangereux pour les jeunes qui ne comprennent pas encore les conséquences de ce culte, mais je ne tenais pas non plus à exploser avant la fin de ma grossesse. Je commençais enfin, petit à petit, à aimer mon corps tel qu'il était alors, même si je me doutaitsque cette grossesse allait le changer même après l'accouchement, je ne voulais pas avoir à refaire ce travail sur moi-même pour m'accepter telle que je suis.

Mais, que voulez-vous ? Quand j'avais faim, je me disais que le petit truc dans mon ventre avait faim aussi. Quelle mère je ferais si je ne le nourrissais pas ?

Mon gâteau en main, je sortis de la cuisine et empruntai notre petit couloir pour accéder à notre seconde chambre. Les garçons y était enfermés depuis deux heures maintenant, depuis que Nate avait décidé qu'il serait temps de commencer à emménager la pièce. Emballé par l'idée, Adrian s'était tout de suite proposé pour l'aider. 

One Year - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant