Le Miroir Asocial

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     Les miroirs, plus connus sous le nom de personnalités caméléons, sont des êtres très particuliers : ils sont les plus grands réfléchisseurs des plus extrêmes facettes de notre société, tant du meilleur que du pire. Les miroirs, comme l'appellation le suppose, sont des personnes qui renvoient une image différente en fonction de l'interlocuteur présent en face afin de correspondre au mieux à ses préférences : ainsi, le miroir change en fonction de l'individu avec qui il converse, pouvant passer d'un caractère doux et discret à un extraverti suractif.

     Malheureusement, bien que cette capacité semble bien utile, ils sont confrontées à une multitude de problèmes. A force de changer constamment de visage, les miroirs ne savent généralement plus qui ils sont. Ainsi, ils dépendent entièrement de leur environnement et de leur entourage, et s'ils s'en retrouvaient privés, ils ne seraient, à leurs yeux du moins, guère plus que des coquilles vides, sans personnalité propre et définie. 


     Mais même dans cette non-banalité que d'être un miroir, je trouve le moyen d'être original et de me compliquer davantage la tâche en étant asocial. Soit un miroir qui, de part sa nature, ne peut exister sans autrui, mais qui ne peut se confondre avec la société. Imaginez un petit pissenlit ne supportant pas la lumière qui pourtant lui est vitale. Ainsi, je suis dans cette position où la présence d'autrui est un réel poids, et où son absence est une plaie ouverte. Cependant, je ne peux me résigner à choisir l'un ou l'autre, car quel que soit le choix, il aura pour conséquence une certaine souffrance, ne me reste que l'option de trouver un entre-deux qui consisterait à trouver un juste milieu, un cercle restreint de personnes que ne je côtoierai qu'occasionnellement. Mais résidant dans une ville dont la population est constituée de quelque trois-cents milles têtes, je ne peux que perdre la mienne au milieu de cette foule.


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D'autres miroirs ici ? Asociaux ?


   Voilà pour ce premier texte, un peu trop analytique j'en conviens et je m'en excuse, je préfère commencer par quelque-chose de relativement soft. Je n'ai pas particulièrement l'habitude de m'ouvrir ainsi sur Internet, et je le fais avec l'espoir secret de n'être lu par personne, ou alors uniquement les quelques personnes proches.

Bribes d'un Esprit TourmentéWhere stories live. Discover now