Espoir

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Elle

Malgré que nous avions eu des mauvaises nouvelles durant ces deux dernières semaines, une bonne nouvelle s'est pointé ce lundi soir lorsque je sors de la maison. Léon était enfin réveillé après deux semaines dans un coma artificiel.
N'ayant pas de voiture et comme ma soeur ne voulait pas que je prenne un taxi, Niall s'est proposé pour me déposer.

Il était lui aussi au courant au sujet de Léon et avait envoyé un message au autres pour qu'on se retrouve tous là-bas. J'étais soulagé et heureuse d'apprendre que mon meilleur ami allait bien. D'après Félicia, il devait rester encore quelques jours sous surveillance et pourra ressortir d'ici la fin de la semaine, mais qu'il avait besoin de repos. Il était obligé après ce qu'il avait vécu, il a encore besoin de temps pour s'adapter, surtout qu'il était endormi et puis ses parents gèrent l'entreprise en ce moment.

Je monte dans la voiture de Niall, et nous partons en direction de l'hôpital. Dans la voiture, c'est silence radio, il ne parle pas, se concentre et n'a pas du tout voulu qu'on parle de nous. Je ne sais pas ce qu'on est l'un pour l'autre et on a n'a pas avancé depuis la dernière fois. Il était resté à la maison, il avait dormi avec moi avant de partir tôt dans la matinée pour une urgence avec les garçons. Un client voulait les voir et puis plus rien. J'avais peur que même s'il savait la vérité, cela rajouterait de la distance entre nous. Déjà que sept ans c'était dur, mais maintenant, c'est pire. J'ai cette impression de redevenir cette ado de dix-sept ans qui veut avoir les bonnes réponses et surtout être rassurer, et puis je trouve cela normal que je le veuille, car avec Amanda dans les parages tout peut arriver.

J'en ai fait les frais.

- Tu réfléchis trop.

Je le regarde un instant avant de tourner la tête vers la vitre pour observer le paysage. Il me connaît à ce point. Malgré toutes ces années loin de lui, j'ai oublié certaines choses tandis que lui, s'en rappelle.

- Il va bien ne t'en fait pas.

- Ce n'est pas à propos de lui...

Il soupire avant de se ranger sur le côté puis d'éteindre le moteur et de se tourner vers moi. Il fronce des sourcils signe qu'il va être sérieux.

- Si c'est à propos de nous, je vais être clair. Maintenant que je comprend ce qu'il s'est passé ou du moins une partie, je ne t'en veux plus. Au contraire, c'est à moi que je m'en veux car je t'ai insulté plusieurs fois et je t'ai haïs alors que tu n'étais qu'une victime et un obstacle pour Amanda. Maintenant on est ensemble et rien ne va nous séparer. Je pense qu'on a assez perdu de temps et on doit le rattraper.

- Niall...

- Mais d'abord, on va voir Léon.

Il sourit, me dépose un léger baiser sur les lèvres signe qu'on en reparlera et sort de la voiture. Je fais de même, contourne le véhicule et marchons tranquillement vers l'accueil main dans la main. Son discours m'a laissé sans voix, je ne pensais pas qu'il aurait deviné aussi rapidement, mais dans un sens tant mieux, car maintenant, je savais que notre amour se renforçait au fil des épreuves et que même si nous avions encore du boulot, on allait cette fois tenir le coup.

Revenir à l'hôpital ne faisait pas aussi mal qu'auparavant et j'en étais ravie. Les souvenirs de mes parents, sous des draps blancs dans des salles dédiés aux morts me revenaient, mais j'avais enfin accepté la réalité. Qu'ils étaient morts et que je ne pouvais rien y faire, qu'il fallait avancer et surtout laisser le passé derrière soi, que le présent et le futur était là. Et puis Félicia m'a aidé à surmonter ce choc émotionnel au fur et à mesure qu'on venait voir Léon.

En arrivant dans sa chambre, on pouvait voir que les autres étaient déjà présents. Chacun avec des bouquets de fleur ou des boîtes de chocolat. J'avais apporté ces bonbons préférés, car je savais qu'il en voudrait dès son réveil. Je fais la bise à tout le monde puis prends dans mes bras mon meilleur amie en m'excusant de l'avoir mis dans ce pétrin. Il me rassure, me chuchote à l'oreille que tout va bien et qu'il a survécu, que c'était l'essentiel.