Chapitre 28 : Des paroles et des actes [Nathaniel]

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Mon poing rageur s'abattit contre le sac de frappe

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Mon poing rageur s'abattit contre le sac de frappe. "Une semaine, ça faisait sept jours que je n'avais pas eut de nouvelles de Lena" Je tournai et retournai nôtre dernière conversation en boucle dans ma tête. Je la savais en colère et contrariée de se savoir épier et suivie. Mais pas au point de me laisser dans le doute et dans l'incertitude. Que c'était-il passé dans cette foutue baraque pour qu'elle en oublie de m'appeler ou qu'elle ne vienne pas directement me voir à l'appart, avait-elle dormi là-bas ? Je chassai vite cette pensée douloureuse de mon esprit et me remis à sautiller sur place tout en envoyant des petits coups dans le punching-ball. Malheureusement plus je frappai plus je pensais à elle et à cet idiot,  je le voyai se matérialiser dans ma tête et plus je me mettais à cogner fort. Au bout de plusieurs minutes j'entendis une voix familière me héler.

-Nath ça suffit com'ça si tu continues à frapper si fort tu vas t'prendre le punching-ball en pleine face ! Viens pas t'plaindre après ! En effet, j'aperçus l'objet basculer tellement fort qu'il toucha presque le sol. Je devais me ménager. Mais toute cette frustration devait sortir. Je fis alors un signe à mon amie qui s'approcha.

-Ça te tente un petit duel rien que nous deux. Lui proposais-je. Ça fait une paie qu'on a pas combattu l'un contre l'autre. Lui lançais-je dans un regard malicieux. J'ai besoin de me défouler, et je ne vois personne ici à la hauteur de ma condition physique. Je risque de tous les rétamer en moins de deux ou de faire de la casse si j'y vais trop franco. J'ai pas envie de me faire engueuler par la patronne. Raillais-je. Kim me regarda de la tête aux pieds, me dévisagea, je savais pertinemment ce qu'elle faisait. Elle m'analysait pour savoir quelle connerie j'avais faite. Je devais bien avouer que d'habitude elle arrivait à me cerner assez rapidement, mais cette fois elle aurait pu chercher pendant des heures, elle n'aurait rien trouvée car c'était moi qui était perdu, frustré, déconcerté, qui n'avait rien à me reprocher et pas l'inverse ... Enfin quasiment rien.

-Nan rien ... Cette fois je n'vois rien r'dire, je n'sens rien, t'as l'air juste ...

-Paumé ? Suggérais-je. Kim haussa un sourcil interrogateur. Je soufflai de fatigue et d'exaspération, à force de me triturer les méninges, je passai en-dessous les cordages et m'assis au bord du ring. Kim m'y rejoint et croisa ses doigts sur ses genoux. Elle tourna la tête et me regarda d'un air compréhensif. Puis sans rien dire, elle passa un bras autour de mes épaules et laissa tomber sa tête contre la mienne. Ce geste n'avais rien de romantique, ni de sexuel, c'était juste une amie qui essaye de réconforter un pote. Elle laissa juste échapper un mot.

-Lena.

-Lena. Affirmais-je en frottant mon visage dans mes mains. Kim se décolla et se remis aussitôt sur ses jambes finement musclées. Elle comprit que ce n'était pas le moment d'en discuter, alors, à la place elle me tendit la main en souriant. L'acceptant avec joie nous montâmes sur le ring. Je retirai mon t-shirt pour être plus à l'aise de mes mouvements. Chacun notre tour, nous aidâmes l'autre à enfiler nos gants de boxe.

Comme un fil rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant