Comme un fil rouge

Chapitre 5 : Tout s'accélère [Nathaniel]

Les jours et les semaines passèrent. Et malheureusement rien ne se dérouler comme prévu. Ni de mon côté, ni de celui de Lenaweeg. En moins d'un mois et demi les catastrophes s'étaient accumulées. Premièrement, les nombreux messages que j'avais reçu ce fameux matin là, (matin ou Lenaweeg avait débarquée chez moi était en réalité l'établissement scolaire, qui devait m'accueillir l'année suivante en B.T.S Social et Familial. Je voulais, en m'inscrivant rendre hommage à tous ces gens formidables, qui m'avais aidé à m'émanciper. C'était à mon tour de faire en sorte que d'autres jeunes dans la même situation que la mienne puisse s'en sortir, mais pour ça il fallait que je fasse certaines études. En écoutant les derniers messages je stoppai net ce que j'étais en train de faire. Le message vocal m'annonçait clairement que mon courrier était incomplet, je n'étais pas inscris pour la session de cette année. Je n'arrivai pas à en croire mes oreilles. C'était impossible ! Les seules études que je voulais faire, m'étaient refusées, seulement ce pu*ain de dossier d'inscription n'est pas arrivé avant la date de clôture.

-Incomplet, mais j'ai vérifié trois fois ! Hurlais-je en donnant un coup de pied dans la poubelle qui se trouvait sous mon bureau. Je fouillais dans la pile de papiers qui traînaient sur ce dernier et tombai enfin sur le document que je cherchai, il s'agissait du formulaire d'inscription de l'école ou toutes les coordonnées étaient renseignées. Je décrochai mon téléphone et composai le numéro de l'établissement. La tonalité se déclencha et une secrétaire décrocha au bout de trois sonneries.

"-Bonjour, Faculté Sociaux Professionnel et Familial d'Eel, Meryl a votre écoute, que puis-je faire pour vous ?" Rien que d'entendre cette voix de crécelle au téléphone, j'avais envie de raccrocher. D'habitude je ne porte pas de jugement hâtif, mais aujourd'hui j'étais à bout de nerfs et j'avais passé une très mauvaise semaine. Il ne m'en fallait pas beaucoup pour que je sorte de mes gongs. J'inspirai profondément en répondis calmement.

- Bonjour Meryl, je m'appelle Nathanielet j'aimerai vous demander quelques renseignements. Voilà, vous avez essayé de me joindre il y a quelques jours pour m'informer que le dossier que je vous avais envoyé était incomplet, ce qui me semble incohérent, car j'ai vérifié personnellement ( 'insistais bien sûr le mot pour me faire bien comprendre) trois fois avant d'envoyer la lettre en recommander. Et tout y était, j'ai même sous les yeux les documents que je devais fournir. Je me souviens de les avoir tous expédié.Alors, expliquez-moi, Meryl pourquoi je ne suis pas inscrit à la rentrée. Meryl s'exécuta tout en s'excusant de la gêne occasionnée. Elle me demanda de patienter pendant un instant, ce que je fis. Je l'entendis pianoter sur son clavier frénétiquement. Je posais mon téléphone sur le rebord de ma table basse et le mit en haut-parleur au cas ou elle reprenait la parole. Je me levais et allais me chercher à boire dans le frigo. Quelque instant après la voix de Meryl s'éleva du combiné. Je repris le téléphone en main.

"-Je vois plusieurs irrégularités dans votre dossier monsieur Nathaniel. Me dit-elle. Dans un premier temps votre dossier est arrivé le jour de la date des clôtures ce qui a compliqué le transfert, mais ce n'est pas le plus important. Je vois qu'il manque le chèque d'approvisionnement. C'est surement à causse de ça que votre candidature a été rejetée.  Je suis désolée." Je n'en revenais pas, j'avais moi-même déposé le chèque à l'accueil du B.T.S. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer ? Mon cerveau tournait à plein régime, je m'assois sur la chaise roulante en face de mon bureau et remercia Meryl pour ses renseignements puis raccrochai. Je croisai mes doigts derrières la tête et tendis mes bras en réfléchissant. Comment un si gros chèque pouvait disparaître. Cessant de rêvasser, je partis jeter un œil à mes comptes en banque. Le chèque n'avait pas été débité, c'était déjà un bon point. Je ne savais vraiment pas ou chercher, alors distraitement je feuilletai le trombinoscope du B.T.S dans lequel je ne serai pas, de toute évidence cette année. C'est alors qu'à la fin du livret quelque chose me frappa, ça me sautais aux yeux. Ils s'écarquillèrent et je rapprochai la plaquette. Mais oui c'était bien lui, là sur la photo, faisant partie du conseil d'administration de l'établissent ou plutôt du groupe d'Eel. Mon père. Tout devint clair maintenant. Et comment n'y avais-je pas pensé plus tôt en même temps. Mon humeur déjà mauvaise passa à massacrante. Je pris la première veste qui me passa sous la main et claquai la porte. Dès que j'entendis la battante se refermer dans ce bruit fracassant je tressaillis, pas de peur cette fois, mais de fureur. Commet pouvait-il me mettre des bâtons dans les roues ! Après tous ce qu'il m'avait fait subir, il pensait encore une fois avoir l'ascendant sur moi. Tout ça parce qu'il siégeait dans le comité de cet établissement, mais c'était fini je ne me laisserais pas faire cette fois. Je franchis le hall de l'immeuble et pris le premier bus qui me menais à mon ancienne demeure. En arrivant devant ce grand portail blanc, je me remémorais la dernière fois où j'y avais mit les pieds, et combien il m'avait fallut du courage pour franchir la porte d'entrée. Heureusement que Lenaweeg était avec moi ce jour là. Mais aujourd'hui, je n'avais aucunement l'intention de faire marche arrière. Je louchai sur ma montra et me rendis compte qu'il était encore assez tôt, mon père ne devait pas être rentré de son travail. Tant pis, ça me permettra de voir un peu ma mère et Ambre.