Chapitre 4 : Le contre-coup [Nathaniel et Lenaweeg]

433 15 1
                                    


[Nathaniel]

Combien de personnes se targuaient d'avoir trouvé la bonne personne, la femme qu'ils ne pouvaient s'empêcher de toucher, respirer, rire, sans laquelle ils ne pouvaient partager leurs pires angoisses ? Leur âme sœur ! À califourchon sur moi, Lena continuait son chemin sur mon corps. Son souffle court me procurait la sensation d'un thriller, intense et poignant. Nous n'en étions pas à nos premières galipettes ensemble, et pourtant, Lenaweeg avait toujours le même regard timide et pur. Même si elle connaissait mon corps par cœur dorénavant, nos ébats étaient toujours un baptême. Mais cette fois, dans les gestes qu'elle me prodiguait, il n'y avait plus rien d'hésitant, elle était sûre d'elle, déterminée.

La saisissant par les hanches, je me rassis sur le lit tout en continuant de l'embrasser passionnément. Ma bouche se baladait dans le creux de son cou, puis mes mains remontèrent, cherchant inexorablement sa poitrine. En deux temps, trois mouvements, mes doigts trouvèrent le chemin tel un automatisme. Son débardeur atterrit par terre. L'objet de ma convoitise se trouvait juste sous mes yeux. Je poussai un râle de plaisir en posant mes lèvres sur la poitrine naissante de Lenaweeg. Quand elle entendit ce bruit, son regard accrocha le mien. Deux émeraudes hypnotiques s'ancrèrent à l'or en fusion de mes iris. Elle s'arrima encore plus à mon corps et se frotta de plus en plus à moi, plus sûre d'elle que jamais. Ne tenant plus, je virai mon pantalon et elle son short. Nous nous retrouvâmes bien vite sur le lit.

-À moi de prendre les choses en main, Chaton. Assurai-je d'une voix rauque emplie de désir.

-Chaton ? m'interrogea-t-elle. C'est nouveau, ça, murmura-t-elle avant de m'embrasser de nouveau.

-C'est parce que tu vas ronronner de plaisir, Lena, lui glissai-je à l'oreille avant de la plaquer sur le lit. J'eus pourtant le temps de la voir déglutir avant de partir à l'assaut de son corps. Instinctivement, elle écarta les jambes. Je m'agenouillai entre ses cuisses et levai mes yeux, admirant sa magnifique silhouette. Sa belle poitrine, sa taille fine. Je la contemplai. Voulant participer aux activités, je la vis qui effleurait de son pied droit la bosse de mon boxer. S'arrêtant un moment, décrivant de petits cercles sur la protubérance et appliquant de petites pressions. Comme j'aimais (quand je vous disais qu'elle me connaissait par cœur). Je levai ma tête, excité comme jamais, grognai, baissai la tête et léchai son cou. Lenaweeg ferma les yeux et se cambra sous l'effet de ma bouche. Je prolongeai l'exercice sur son ventre. Des petits gémissements s'élevaient de ses lèvres. L'entendre émettre de tels sons me fit tourner la tête, je n'arrivais plus à reprendre mon souffle ou même à réfléchir. Je sus seulement que j'en voulais plus. Lena dut le voir car elle me souffla :

-Ne me fais pas attendre plus longtemps, Nath... Elle me tirait les cheveux sans prévenir. Je sursautai de surprise.

-Tu ne sais même pas ce que je te réserve, monsieur le délégué, me déclara-t-elle les yeux brillants.

Elle me fit rouler sur le dos, monta sur moi, dans les doux rayons du soleil de juillet. Dans son regard apparut une nouvelle assurance, mais je perçus aussi un tout autre sentiment : du désespoir. Je me mordillai la lèvre, me demandant si je prenais la bonne décision, mais en voyant qu'elle dégrafait son soutien-gorge et que sa poitrine se libérait, mes neurones abdiquèrent.

Un courant d'air chaud effleura ses seins, et la pointe de sa poitrine se durcit instantanément. J'enlevai le peu de vêtements qu'il me restait et retirai la petite, toute petite culotte de ma partenaire (à croire qu'elle avait prévu son coup pour porter ce genre de lingerie) sur ses cuisses. Sa peau était chaude, douce sous moi. Avant toute chose, à tâtons, je fouillai dans ma table de chevet et ressortis l'emballage argenté que je déballai. Une fois l'objet mis en place, je me reconcentrai sur Lenaweeg. Je me redressai et la plaçai là où je la voulais. Je sentis que j'étais déjà prêt, mon bas-ventre tendu au maximum n'attendait qu'elle. Lena le ressentait. Entre nous, pas besoin de paroles, un simple contact visuel, une simple caresse suffisaient. C'est donc tout naturellement qu'elle se mit à se frotter, à me titiller.

Comme un fil rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant