Chapitre 33: Un gouffre sans fin [ Nathaniel et Lenaweeg ]

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[Lenaweeg]

Le soleil au zénith tapait fort dans le grand salon. La journée semblait magnifique, froide mais belle. Au dehors on pouvait entendre les passants rigoler et échanger des banalités. Pourtant, ici, le silence était assourdissant, après la nouvelle tonitruante qu'Ambre venait de nous annoncer. Personne n'osait bouger ou prendre la parole. Je sentais toujours les bras de Nath enserrer ma taille, ma main droite caressait doucement ses cheveux en signe de réconfort. Je l'entendis renifler. Les yeux de Armin et les miens se croisèrent.

Il tenait toujours fermement Ambre qui était parcourut de sanglots. Aucun de nous deux ne voulaient les brusquer sous peine d'une réaction malencontreuse. Je m'agenouillai donc à la hauteur de mon bel Apollon et chassai une mèche collée par les larmes. Mes mains en coupe autour de son visage ruisselant, je pris une grande inspiration et déclarai d'une voix douce.

-Tu veux que je fasse quelque chose, mon chéri ? Nathaniel leva les yeux, son regard était tellement torturé que cela me fondis le cœur, je le sentis se contracter, ma gorge se serrait et les larmes me montèrent également ....Je suis tellement désolée mon amour, si je peux faire quoi que ce soit, dis-le moi. Je tombai à genoux et l'étreignis aussi fort que je pus. Il ne fallait absolument pas que je faiblisse. Nathaniel aurait besoin de moi dans les jours, les heures, les minutes qui allaient suivre. Il enfouit son visage dans mon cou et huma ma peau. Je fermai instinctivement les yeux. Dans un souffle je l'entendis me murmurer

-Je t'aime, mais ce dont j'ai besoin en ce moment, c'est de réponses. Mes yeux clos se rouvrirent. J'essayai de déchiffrer son expression, mais il avait revêtu son armure de glace. Son masque d'avant avait refait surface, ce n'était pas de bon augure. Je lui tendis ma main pour qu'il se remette sur pied, il ne la prit même pas. Je fis un geste qui se voulait réconfortant, mais il me repoussa.

-Nath ne te referme pas je t'en prie. L'implorai-je.

-Tu sais que tu pourras toujours compter sur nous deux. Objecta Armin, que j'avais presque oublié. ... On a traversé tant d'épreuves ensemble, tu sais que vous pouvez tous les deux avoir confiance en nous, on vous a assez prouvé qu'on était des personnes fiables. Léna plus que quiconque. Il lâcha les mains d'Ambre et s'avança vers son vieil ami. Il le prit par les épaules et l'entoura de ses longs bras, d'une force plus animale plus masculine. Je ne le vis pas broncher, seulement bloquer sa respiration, comme pour contenir tout ce qu'il ressentait. ... Vas-y lâche-toi mon pote, explose on est tous là pour toi ! Lui dit-il d'un ton sans appel.

Pendant ce bref échange je m'étais rapprochée de la sœur de Nath et lui passai désormais la main dans le dos pour essayer de la calmer, ce qui apparemment était le cas. Ambre avait les yeux rougis, mais elle avait cessée de pleurer. Je l'avais dirigé vers le canapé où elle était confortablement installée avec un plaid sur les épaules.

Comme un fil rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant