Chapitre 10 : Une rencontre inattendue [Nathaniel]

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La lueur du soleil me réveilla au travers de ces hideux stores d'hôpitaux

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La lueur du soleil me réveilla au travers de ces hideux stores d'hôpitaux. Instinctivement je mis ma main devant mes yeux, en protection, pour ne pas me brûler les rétines. Combien de temps avais-je dormi ? Mon coude était posé sur le rebord du lit ou "dormait " toujours ma mère. Je tournais la tête et vis que l'on avait remonté ma sœur. Sa respiration était revenue à la normale, et elle se reposait paisiblement. Je m'approchais d'elle et lui remis une mèche de cheveux derrière l'oreille.

-Requinque-toi petite sœur, sois forte, reviens-moi en pleine forme, ne m'abandonne plus,ne me refais plus ce coup là ! Trouve au fond de toi la force de te battre comme maman le fait chaque jour. Prends exemple sur elle. J'en ai vraiment marre de cet endroit, je ne tiendrais pas longtemps. Je pris la main de ma sœur et la porta à mon cœur. ... Tu le sens sœurette, tu sens mon cœur battre ? Nos deux cœurs ne font qu'un, ils battent à l'unisson nous ne sommes pas jumeaux pour rien. Je le sais, le sens quand tu ne vas pas bien. Je sais que je me comporte comme un sacré con depuis un bout de temps, mais c'est un mal nécessaire pour te protéger. Tu comprendras peut-être plus tard, toi ma si fragile petite sœur. Tu pourras toujours compter sur moi, pour prendre soin de toi Ambre. Dors paisiblement. J'embrassai sa main et la déposa sur son ventre qui se soulever dorénavant de manière régulière. Malgré ça, rien en moi n'était "paisible" je passais pratiquement tous mes week-ends dans cette clinique, soit à rendre visite à ma mère, soit pour emmener Ambre aux urgences. Comment en était-on arrivé là !

Je me levais et sortis pour laisser les deux femmes les plus importantes de ma vie se remettre. Remontant le couloir je croisais l'infirmière qui s'occupait habituellement de ma mère, la saluais, pris des nouvelles de sa famille. Elle m'interrompit en me disant que le neurologue souhaitait me parler. Une vague de panique remontais en moi comme une déferlante. Félicité, qui vit mon regard paniqué me fit signe de m'asseoir sur le premier banc venu.

-Que veux-t-il ? Lui demandais-je, angoissé. Il y a déjà fort longtemps que j'avais prit l'habitude de m'occuper des affaires concernant le traitement de ma mère, mais cette nuit avait été éprouvante. Beaucoup de chose s'était déroulée en l'espace de vingt quatre heures, mon corps et mon esprit n'avait pas eu le temps suffisant de tout assimilé. Je commençais à ressentir les premiers signes d'une intense fatigue. Ce n'est pas avec les quelques heures de sommeil que j'avais pu récupérer que je pourrais tenir toute une journée. Ma tête me faisait un mal atroce, elle vrillait et je sentais poindre la bile dans ma gorge. ... Félicité je ne me sens pas très bien. Lui avouais-je d'une voix blanche.

-Vous êtes tout pâle Nathaniel. Me répondit-elle. Mettez votre tête entre vos genoux ça va passer, vous être seulement préoccupé par la situation de vôtre mère et celle de vôtre sœur. Je la regardais droit dans les yeux. "Comment pouvait-elle savoir pour Ambre ?" ... J'ai appris qu'elle avait été admise cette nuit en urgence, je n'étais pas de garde, mais j'ai une amie qui m'en a averti, elle sait que je m'occupe de vôtre mère, elle a tenu que je sois présente ce matin sachant que je vous trouverais assurément à leur chevet. Conclut-elle un sourire compatissant aux lèvres. La tête entre mes genoux, je me remémorais la première fois que j'avais croisé Félicité et me dis que je l'avais mal jugé, l'accident de Lysandre remontait à plusieurs années, mais il n'en est pas moins un dur souvenir qui restera gravé à jamais ... Félicité arrêta le fils de mes souvenir en posant une main réconfortante sur mon dos. Je relevais la tête.

Comme un fil rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant